17 septembre 2011

9月3日 コルタン密輸出 exportation illégale de minérais

Le samedi 3 septembre 2011
快晴。7時、22℃、40%。

木曜日は断水しなかった。昨日も今日も水の出がいいなぁと思っていた。16時半に外出、19時に戻ったら、断水していた。20時半、回復。

国連の運転手が鉱物の密輸出をしようとしたことは既に書いた。しかし、考えてみれば、この密輸出は意外と根が深いことがわかってきた。運転手は現行犯ということではやくも3年の実刑および25000ドルの罰金判決がおりている。
しかし、運転手がひとりで企画したことではないということは明らかである。鉱山での採掘から既に違法、輸出手続きの遂行、レア・メタルであるコルタンの買い手を捜すことなど、このオペレイションは単純ではない。国連の運転手は単なる「運び屋」だったのか、もっと密輸出にからんでいたのか。また、国連内部に実は密輸出を企画した者がいたのかどうか、謎は深まるばかりである。
(画像は押収されたレア・メタルの袋1200kg)

Exploitation illégale de minerais en RD Congo
RD CONGO

RD Congo Exploitation illégale des minerais - Les enquêtes se poursuivent après la condamnation du chauffeur de la Monusco - Le dossier sur l'implication de la Monusco dans l'exploitation illégale des minerais à l'Est du pays n'est pas clos. Le chauffeur a été condamné,mais les enquêteurs veulent remonter la filière. La quantité de minerais saisie dans le véhicule de la Monusco ne pouvait pas être l'oeuvre d'un seul individu. Il nous revient de sources provinciales du Nord-Kivu que les enquêtes se poursuivent au niveau de la justice pour découvrir les complices. De son côté, la Monusco aurait aussi initié des enquêtes au niveau interne pour démanteler la filière qui a failli ternir son image. A coup sûr, des têtes vont tomber.

Il faut noter qu'appréhendé avec du minerai le dimanche 21 août 2011, le chauffeur Julien Mukala de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a été condamné à 3 ans de servitude pénale principale.

En effet, ce chauffeur congolais a été pris en flagrant délit à l'Est du pays, alors qu'il transportait avec un véhicule de l'ONU une tonne de minerai. C'est ainsi qu'il a été jugé en procédure de flagrance.

Dans le jugement rendu le mercredi 24 août dans l'après-midi, Julien Mukala a été condamné à trois ans de servitude pénale principale et à une amende de 25.000 dollars américains payable en francs congolais, a déclaré à l'AFP une source proche des instances judiciaires.

Pour rappel, Julien Mukala de la Monusco a été arrêté à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, alors qu'il s'apprêtait à faire passer en fraude au Rwanda voisin 1.200 kilos de cassitérite stockés dans une jeep de la Monusco.

Il faut noter que son complice, un certain Dodo Mukanza qui est commerçant de son état, a aussi été jugé. Et ce dernier a été condamné à la même peine que le chauffeur. Ceci, du fait que les deux hommes ont été considérés par le tribunal comme co-auteurs de l'infraction.

Les deux prévenus étaient jugés depuis le lundi 22 août 2011 en audience foraine sur les lieux de leur interpellation. A ce sujet, il faut épingler que la Monusco avait levé l'immunité de fonction de son chauffeur le même jour après avoir consulté le siège de l'ONU à New York.

Du coup, le ministère public avait saisi la justice en matière de flagrance, et cette procédure veut qu'on puisse imprimer une célérité pour avoir un caractère intimidant et dissuasif, a expliqué une source judiciaire.

Au sujet des objets ayant servi à la commission de l'infraction, il ressort que selon les accords conclus entre l'ONU et la République démocratique du Congo, les biens de la Monusco sont insaisissables. La jeep lui sera donc restituée. Quant à la cassitérite saisie, elle sera évaluée et sa valeur reversée à l'Etat congolais, a souligné une source proche du tribunal.

Pour sa part, le gouvernement congolais avait estimé le lundi 22 août que l'arrestation du chauffeur questionnait la conformité de la pratique de certains acteurs de la Mission onusienne avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité régissant leur présence en RDC et les lois congolaises.

De son côté, la Monusco a affirmé que l'arrestation d'un membre de son personnel avec du minerai était une première depuis son déploiement en 1999 sur le territoire congolais. « Je vous mets au défi de me prouver qu'en dehors de ce cas, il y en a eu d'autres », avait déclaré le mercredi 24 août 2011 Manodje Mounoubai, porte-parole de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo.

Concernant ce fléau, il faut dire que des groupes rebelles, des milices locales et des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo sont régulièrement accusés d'exploiter les minerais dont regorgent le Nord et le Sud Kivu, y compris le Maniema ; trois provinces de l'Est riches en cassitérite et en coltan, minerais qui sont largement utilisés en électronique sans oublier les gisements d'or.

Le plus inquiétant est que selon un rapport officiel datant de 2009, 80% des exportations de minerais échappent au contrôle de l'Etat dans ces trois provinces.

Donatien Ngandu Mupompa

Le Potentiel/29/08/2011

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