06 septembre 2012

9月6日 マダガスカル、牛泥棒を村民が虐殺 villageois qui massacrent des voleurs de zébus


Le jeudi 6 septembre 2012
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マリ国の北部はイスラミストたちに占領されたまま膠着状態である。バマコ(マリの首都)としては北部を奪回してマリの統一を保ちたいところだ。そこで、先ずCedeao(西アフリカ諸国経済共同体)にたいして安全保障の協力を求めた。北部のイスラム急進派は梃でも動かないだろうから、僕はつまるところ軍事的解決しかないと思う。即ちCedeaoの連合軍を編成して北部掃討作戦を展開することになるだろう。Cedeaoが前面にでれば、フランスやUSA、国連なのも出やすい。

DRCコンゴのカビラ大統領は昨日タンザニアのダル・エス・サラムに飛んだ。SADC諸国の首脳にRDCコンゴ東部紛争解決のための中立軍を編成してもらうためだ。明日金曜日にはウガンダのカンパラに行く。目的は同じ。先般のウガンダでの大湖諸国会議の続きだ。カビラは何を条件に中立軍を頼むのだろう。どこが軍を出してくれるにせよ「只ではない」。コンゴは何かで支払わねばならない。今のカビラの父親のときは、ムガベ(ジンバブウェ大統領)にダイヤモンド鉱山を差し出した。今度は?

マダガスカルで100名以上の牛泥棒が村人に殺された。マダガスカルの牛はインドなどでよく見かけるこぶ牛zébuである。大農場ではなく、村々で飼われている牛を窃盗集団が狙う。マダガスカルの南西の村で村人たちが牛泥棒を待ち伏せして抹殺した。近くに警察がないし、たとえ警察官たちが来ても頼りにならないので自衛手段に出た、「正当防衛」だと村人はいう。しかし、100名以上とは尋常ではない。窃盗集団も、場合によって武器を持っているようだから強盗集団といえる。村人は強盗集団からの復習を今度は怖れている。
マダガスカルの警察、あるいは軍、司法当局も住民の安全を守れないのだから情けない。政争を繰返している中央では国家としての責務が果たせない。現代はマダガスカルでも『七人の侍』の世界ではない、そうあってはいけないと僕は思う。
RDCコンゴの場合、マイマイと呼ばれる強盗集団が各地にいる。カタンガ州では去年マイマイの首謀ジェデオンが脱獄して、カタンガ州北部に潜伏大騒ぎとなった。彼らは軍隊とも交戦する武装強盗集団である。マダガスカルの牛泥棒どころではない。しかし、マダガスカルの牛泥棒も組織化されているのだろうか。
牛zébuは財産
Madagascar: ces villageois qui massacrent des voleurs de zébus
Slate Afrique avec l'AFP

Trois fosses communes couvertes de branchages à 20 kilomètres du premier poste de gendarmerie: c'est tout ce qu'il reste à Fenoevo des affrontements d'une violence inouïe entre villageois et voleurs de zébus qui ont fait plus de cent morts dans le sud de Madagascar.

"On les a encerclés. On a utilisé des lances en fer et des pierres. On savait qu'ils allaient venir alors on s'est organisés", explique Barizon, 21 ans, qui se promène fièrement avec d'autres hommes du village armé de sa hache et de son bâton.

"On a décidé qu'on en avait assez et qu'on allait riposter", raconte Marcelo, 30 ans et propriétaire de cinq zébus, sa seule richesse à Fenoevo, un hameau de cases en terre perché à trois heures de Fort Dauphin, par une piste sinueuse perçant une forêt inextricable, où seul passe un 4x4 mais pas le téléphone portable.

"Les gendarmes sont loin, à Ramanomafana et il y a déjà eu des problèmes avec eux", ajoute-t-il.

Une façon pudique de dire que dans le passé, les dix gendarmes de Ramanomafana n'étaient pas intervenus pour protéger le village contre les "dahalos", le nom donné aux voleurs de bétail qui sévissent dans le sud-ouest de l'île.

D'ordinaire, avant d'attaquer, les "dahalos" préviennent les villages et les habitants terrorisés s'enfuient.

Mais à Fenoevo et trois autres villages environnants, ils ont décidé de riposter, dans la nuit de vendredi à dimanche, faisant 67 morts selon la gendarmerie, 86 selon les autorités régionales, et même 90 selon les villageois qui affirment qu'ils pourraient même y avoir encore des corps gisants ça et là.

Enterrés à la hâte, non loin du centre de Fenoevo, 17 corps ont été entassés dans trois fosses à peine décelables sous un amas de branches, a constaté un journaliste l'AFP dans ce village qui craint maintenant les représailles des alliés des voleurs.

Des affrontements d'une violence similaire ont eu lieu dans une autre commune des environs, Emanombo, à 20 km. La découverte mercredi de nouveaux cadavres a porté à au moins 27 le nombre de dahalos tués par des villageois, qui ont entrepris de les incinérer.

Aucun villageois ne sera inquiété par la justice, a assuré le colonel Thaina Rakotomalala, affirmant qu'il y avait "légitime défense".

Quand ils ont appris que les "dahalos" allaient attaquer, les villageois ont posté des guetteurs, mis à l'abri femmes et enfants dans la forêt et ont massacré leurs assaillants, ne laissant la vie sauve qu'à une adolescente.

"Il m'avait promis un zébu"

Le vol de zébu est une vieille tradition, un rite de passage pour marquer sa virilité avant le mariage, aujourd'hui dévoyée par des bandes écoulant leur butin grâce à des complicités vers Antananarivo, la capitale, à 1.000 km de là.

Le trafic prospère dans un pays à la population appauvrie et livrée à elle-même.

Vola Rotsy Benerezy, la jeune fille de 14 ans que les villageois ont épargnée et l'une des rares à pouvoir témoigner côté dahalo, est en détention à la gendarmerie.

Nageant dans une vareuse de soldat trop grande pour elle, portée sur une robe sale verte et blanche, elle est assise par terre, les pieds menottés.

Elle était la compagne d'un des chefs dahalos, Remenabory, tué ainsi qu'un de ses frères à elle qui faisait partie du groupe d'environ 130 voleurs.

Cela faisait un mois qu'elle les suivait, de même qu'une autre fille de 18 ans, qui a également été tuée.

Selon les autorités régionales, les dahalos avaient quelques pistolets mais pas d'armes de guerre, contrairement aux voleurs qui avaient tendu une embuscade mortelle contre des gendarmes en juin.

"Notre boulot comme femmes, c'était de chanter pendant les attaques, pour distraire", dit Vola. Elle n'a jamais été scolarisée, trop âgée quand l'école de son village Elontibey a été construite.

Le chef dahalo lui avait demandé de venir et lui avait promis un zébu. "Il m'a dit de ne pas avoir peur de venir, qu'il me protégerait, mais quand les villageois ont attaqué, il m'a laissé seule", répète-t-elle.

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