20 mai 2014

5月19日 スタイリスト、ピグミー文化からインスピレイション RDC: Meni Mbugha, le styliste qui s'inspire de l'art des Pygmées

Le lundi 19 mai 2014
6時、快晴、22℃、50%。

サテライトのTV放送受信契約が今日切れる。契約更新だ。24000フランx3ヶ月=72000フラン(7200円)。次回は820日ごろの更新。

マドンナの子は女の子だけ残そうと考えている。彼女の名前を「ビキ-ラ」ちゃんとしようと思うが如何だろう。「ビキーラ」とはビキーラ・マリアといえばスワヒリ語で聖母マリアになるが、僕はマドンナの『Like a virgin』にちなんでみた。「キ」にアクセントがある。長母音ではない。
ビキーラちゃんの特色は足先の白
父親サン・クルー君からの遺伝
フォステム校の井戸は今朝見に行っても仕様がないことがわかった。井戸掘りの労働者が水が浅いところで出てきているし、支払いをするのが「ムズング」(白人、、正統スワヒリ語(タンザニアやケニア)では西欧人)だから労賃を倍にするといったので、契約を破棄して新しい労働者を探すのだそうだ。ま、なかなか一筋縄ではいかない話である。

キンシャサのスタイリスト、メニ・ムブガさん(33)がプリント生地に選んだデザインはコンゴ東部オリエンタル州の森に住む少数民族ピグミー人たちの伝統衣装から発想を得た。
メニさんは小さいときからファッションに興味があった。しかし、彼の父親はそんな彼を「縫製は女の仕事だ」と喜ばなかった。そのため、仕方なくコンピューターの学校に通っていた。それでもメニさんは、隠れて美術学校デザインの勉強をした。そんなときに出会ったのがキンシャサに国内難民として来ていたピグミーの一家だった。彼らはコンゴ東部のエプルの森から反政府軍や暴走強盗集団、、マイ・マイに追われてきた人々である・
彼らの文化に魅せられたメニさんは、ピグミー人の伝統から「プロトス・コレクション」を創ったのである。「プロトス」とはギリシャ語で「初めて」という意味である。「ピグミー」という言葉がギリシャ語を期限としていることコンピューターの技術を使ってピグミー人のモチーフをデザインした。
メニさんはユネスコの世界遺産に指定されたエプルの森にも2011年い行っている。そこで実際にピグミーの村人が樹皮を集めて叩き、植物での黒、赤、黄の絵の具を作り、花や動物を描くのを目にした。彼はこれを布地にデザインしなおすことを思いついた。
これをンドラ(森の意)・プロジェクトNdula Projectと名付けて7月フランス文化センターで展示会を開く。さらにその後オリエンタル州の州都キサンガニでも展示する計画だ。
ピグミーのことはRDCコンゴ内でもよくしられていない。メニさんは彼らのことを広く宣伝したいのである。メニさんの活躍に僕は大いに期待する。
メニさん
(彼のアトリエにて)
RDC: Meni Mbugha, le styliste qui s'inspire de l'art des Pygmées
Publié le 18-05-2014 à 09h30

Kinshasa (AFP) - Fabriquer des tissus imprimés de motifs traditionnels pygmées à destination de la mode ou des touristes: c'est l'objectif d'un styliste congolais qui a pris fait et cause pour ce peuple des forêts marginalisé et exploité.

Dans son petit atelier de Kinshasa, une pièce sombre d'environ 10 mètres carrés encombrée de malles et de tissus, Meni Mbugha donne vie à ses créations.

Ses robes, jupes, vestes et écharpes sont souvent taillées dans de la ramie, qu'il fait sérigraphier avec des motifs noirs et rouges au préalable dessinés sur ordinateur. Des techniques modernes pour reproduire des motifs ancestraux que les pygmées dessinent d'âge en âge sur écorce.

Avec sa collection Protos ("premier", en grec), l'artiste de 33 ans veut reproduire la beauté de l'art séculaire de ce peuple qui tire son identité et sa subsistance des forêts tropicales d'Afrique centrale, deuxième poumon vert de la planète après la forêt amazonienne.

Qu'est-ce qui a poussé un Congolais d'ethnie Nande à s'intéresser à ce peuple de chasseurs-cueilleurs de petite taille, marginalisés dans les pays (RDCongo, République centrafricaine, Rwanda, Ouganda, Cameroun) où ils vivent?

Cette minorité ethnique s'est vue de plus en plus chassée de sa zone de subsistance par la déforestation, les mines, l'extension des terres agricoles et l'exploitation des multinationales.

Déplacés, ils font l'objet de discriminations, méprisés par les autres ethnies qui les exploitent contre une rémunération faible ou en nature - comme des cigarettes ou de l'alcool, favorisant les addictions.

En outre, malgré des progrès, ils peinent à accéder à l'éducation ou à la santé.

Meni Mbugha, tête rasée et barbe de trois jours, est né dans l'est de la France, à Nancy, d'un père nutritionniste et d'une mère au foyer, qui élève quatre enfants. A six ans, la famille s'envole pour son pays d'origine, la République démocratique du Congo, à l'époque le Zaïre.

Doué en danse, il se passionne vite pour le stylisme. Mais ses parents font grise mine. "Mon père disait que c'était une école de filles, que j'allais finir par m'asseoir sous un arbre pour coudre des vêtements pour les femmes...", confie-cet homme au sourire et au regard doux.

Sans conviction, il fait trois ans d'informatique, puis s'inscrit aux Beaux-Arts. Mais en cachette, il commence un cycle à l'Institut supérieur des arts et métiers (Isam) de Kinshasa.

Très "écolo", il décide d'étudier le lien entre la mode et la protection de la forêt. C'est sa rencontre en 2007-2008 avec une famille pygmée qui lui ouvre les yeux sur le destin dramatique du peuple des forêts.

D'ethnie mbuti, cette famille s'est réfugiée à Kinshasa pour fuir les miliciens qui commettent des exactions dans la forêt d'Epulu (Nord-Est), d'où elle est originaire.

La famille lui offre un livre de photos montrant des écorces battues et ornées de dessins. "Je me suis dit: pourquoi ne pas avoir ces motifs sur des tissus?", explique le jeune homme à l'AFP.

En 2011, Meni Mbugha s'est rendu une première fois dans la forêt d'Epulu, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, notamment pour ses okapis.
ピグミー人(ムブティス系)
RDCコンゴ
- 'Leur vision du monde sur des écorces' -

Dans les villages, il a constaté que les Mbutis "expriment leur vision du monde sur des écorces d’arbres battues selon une philosophie et une technique bien particulières", décrit cet amateur de revues scientifiques sur son blog, où il détaille son séjour.

Ces écorces collectées par les hommes sur des ficus, sont peintes à l'aide de pigments extraits de végétaux délivrant des teintes noire, rouge ou jaune.

Les dessins, réalisés par des femmes sous l'oeil attentif des enfants, représentent la faune et la flore.

Portées ou utilisées dans les cérémonies rituelles, ces écorces sont appréciées des touristes et des collectionneurs occidentaux. "Je me suis dit que les autochtones pouvaient utiliser du tissu à la place des écorces (...) et gagner de l'argent avec leur savoir", raconte-t-il.

Avec son projet baptisé Ndura ("forêt", en kibila, langue du Nord-Est du Congo), qui pourrait être lancé avant la fin de l'année, il espère pouvoir leur donner un moyen supplémentaire de subsistance.

Il doit être en partie financé par sa marque de vêtements Vivuya, lancée en 2012 et dévoilée à la Kinshasa Fashion Week de juillet 2013, où le concept a été salué.


En juillet, avec ses "modestes moyens" d'enseignant de l'Isam, il prévoit une exposition à l'Institut culturel français de Kinshasa, et une autre à Kisangani, capitale de la Province orientale, qui abrite Epulu. Pour faire mieux connaître le savoir-faire du peuple des forêts.

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