28 mai 2014

5月28日 キヴ湖のメタンガスで発電(RDCコンゴ+ルワンダ) Rwanda: le méthane mortel du lac Kivu, une future source d'énergie

Le mercredi 28 mai 2014
6時、快晴、20℃、60%。

断水のことをよくブログに書いているが、大方の日曜日は一日中水が出る。安息日の特別な計らいであろう。ここの水は特殊なシステムで水道局や水道会社ではなく伝統的にキプシの鉱山会社が配水している。無料。通常の都市、キンシャサやルブンバシではRegidesoという国営水道会社が担っていることを民間会社がするのだ。もっとも、いま、リオ・ティント傘下に入ったキコ社(鉱山会社)が元国営企業ジェカミン社Gecamines)社のサービスを踏襲しているということだ。当時は電気もジェカミン社に負んぶしていた。ジェカミン社の没落と同時に各種サービスが滞ってきたわけである。
昨日も16時半から水が出始めた。昼間断水するのは日曜を除いて毎日だったが、昨日は水の出方が違った。水圧がこれまで見たこともなかったほど強い。どういう加減だろうか。バス・ルームのお湯もお陰で迸り出た。

アメリカ合衆国がマダガスカルの援助を再開する。2009年のクーデタのため援助が途切れていた。世銀、IMFEU等も援助を開始する。マダガスカルの政治地図は実は2009年とそう変わっているわけではないが、選挙という禊が一応平穏に過ぎたからである。

RDCコンゴ南キヴ州はキヴ湖に面している。キヴ湖の東はルワンダである。地図でみると南に位置するタンガニーカ湖に比べて小さいがそんなに小さくはない。スイスとフランスにまだがるレマン湖の4倍の大きさ。
このキヴ湖の湖底にメタンガス田と炭酸ガス田があることが知られている。ルワンダもRDCコンゴもこのメタンガス(60km3)を利用して電力発電をしようと考えている。国際湖だから両国で調整しなければならないが、RDCコンゴがもたもたしているので先ずルワンダが開発して発電した電力をRDCコンゴに分配することになるのではないか。RDCコンゴはこのニュースに来週中にもガス田開発を入札にかけると27日(火)発表した。こういう競争はいいことだ。
ところで、メタンガスと一緒に炭酸ガスが並存する。その炭酸ガス(300km3)が問題だ。1986821日、カメルーン北西部にある火山帯のニオス湖炭酸ガス田が爆発、周辺の住民1700名が死亡するという大惨事があった。その2年まえには同じ火山帯のモヌン湖炭酸ガス田の爆発で37名の犠牲者を出している。
キヴ湖ではまだ炭酸ガス爆発を経験していないが、キヴ湖の北には活火山がある。ニラゴンゴNyiragongo山だ。このブログでもニラゴンゴの噴火を話題にした。しかし、この噴火がキヴ湖の炭酸ガス田に影響を与えることは十分に予想できる。もしこのガス田が爆発したら人口が集中するゴマ市(キヴ湖最北端、北キヴ州の州都)の住民110万人が危険に晒される。ニオス湖の悲劇どころではない。
メタンガスをキヴ湖から抜き取ることは専門家によれば、炭酸ガス田のガス爆発を防ぐという効果もあるらしい。メタンを取り出し、炭酸ガスは埋め戻される。
ルワンダ側では既に2MWに過ぎないがキヴ湖北端のメタンガスを使って発電している。さらに進行中のプロジェクトでは今年中に25M W、将来は100MWという発電量になる。プロジェクトを担っているのはアメリカのコントゥールContourGlobal社。ルワンダはカガメ大統領が独裁的だが行政、経済がしっかりしている。RDCコンゴの北キヴ州を侵略したM24の裏はルワンダ政府だったわけで、アメリカからも批判され限定的経済制裁も受けたが依然としてルワンダはアメリカの優等生である。従ってメタンガス田発電プロジェクトも予定通り進行するだろう。
RDCコンゴにはコンゴ河の雄大なインガダム発電プロジェクトがある。しかし、世銀や南アの後押しがあってもなかなか進行しない。キヴ湖のメタンガス田発電の方が早く実現するかもしれない。
キヴ湖
キヴ湖の地図は
ルワンダが中心になっているものが
ネットでは多かったが国際湖である
Rwanda: le méthane mortel du lac Kivu, une future source d'énergie
Afp | 26 Mai 2014 09h55

Sous les eaux calmes du lac Kivu, à la frontière entre Rwanda et République démocratique du Congo (RDC), sommeille une véritable bombe potentiellement mortelle, mélange de méthane et de CO2, que le Rwanda veut transformer en électricité.
Les 2.370 km2 du lac Kivu - soit quatre fois la taille du lac Léman entre la France et la Suisse - dont la profondeur atteint 485 mètres par endroits, contient, selon les estimations, quelque 60 km3 de méthane dissous et environ 300 km3 de dioxyde de carbone (CO2).
"Le lac Kivu est un lac à problème (...) dans lequel on trouve du dioxyde de carbone en volume assez important et du méthane (...) un gaz qui peut servir de détonateur à une éruption limnique", une remontée des eaux profondes chargées en gaz mortel qui se répandrait alors dans l'atmosphère, explique Matthieu Yalire, chercheur à l?Observatoire volcanologique de Goma, sur la rive congolaise du lac.
Avec ceux de Nyos et de Monoun au Cameroun, le lac Kivu est l'un des trois lacs au monde renfermant de très fortes concentrations de gaz. En 1986, le CO2 brutalement libéré par le lac Nyos avait tué par asphyxie plus de 1.700 habitants alentour. Deux ans auparavant, un phénomène semblable avait tué 37 personnes autour du lac Momoun.
キヴ湖漁民
Une telle catastrophe sur le lac Kivu pourrait tuer jusqu'à 2 millions de riverains rwandais et congolais. Or, la forte présence de méthane dans le lac et la proximité du volcan Nyiragongo, un des plus actifs d'Afrique, rendent l'événement loin d'être hypothétique.
En 2002, une éruption du Nyiragongo avait laissé craindre un bouleversement de la "stratification" (disposition des couches d'eau) du lac, susceptible d'entraîner une remontée des couches chargées en gaz. "Pour l?instant le lac est stable mais pour combien de temps?", interroge Matthieu Yalire, qui estime qu'extraire le méthane permet de "stabiliser" le lac.
Pour Martin Schmid, chercheur à l'Institut suisse de recherche sur l'eau et les milieux aquatiques (Eawag), "il est essentiel d'extraire le gaz du lac, au moins à long terme (...) si on laisse les gaz s?accumuler pendant une longue période, il faudra s'attendre à un moment à une éruption catastrophique de gaz".
- Seul lac au monde avec du méthane exploitable -
Mais cette concentration explosive de méthane fait aussi du lac Kivu le seul au monde où ce gaz peut être exploité commercialement.
A Karongi, sur la rive rwandaise, au pied des collines verdoyantes parsemées de bananeraies, l'entreprise américaine ContourGlobal, spécialisée dans la construction et la gestion de centrales électriques, finalise les préparatifs du projet KivuWatt qui vise à transformer la menace en aubaine et le gaz mortel en source d'énergie commercialisée.
Des centaines d'ouvriers s'affairent autour d'une plateforme qui, d'ici fin 2014, sera installée sur le lac, d'où elle aspirera le méthane piégé dans les profondeurs.
Sur sa rive Nord, près de la localité de Rubavu, un projet-pilote du gouvernement rwandais produit déjà 2MW d'électricité à partir du méthane lacustre. Mais le projet KivuWatt est d'une toute autre ampleur.
Sa première phase prévoit de générer 25 mégawatts (MW) destinés au réseau local puis, à terme, 100 MW, distribués dans l'ensemble du pays, soit permettant de quasiment doubler la capacité de production actuelle du Rwanda, d'environ 115 MW.
L'électrification du pays est un des objectifs du gouvernement rwandais qui veut que d'ici 2017 70% de sa population ait accès à l'électricité contre seulement 18% aujourd'hui.
Le méthane va aussi permettre de remplir un autre objectif: diversifier les sources d'énergie du Rwanda. Aujourd'hui, 46% de son électricité est d'origine thermique et la facture annuelle du carburant importé pour alimenter ces centrales s'élève à 40 millions de dollars.
"Il n?y a pas de forage, le gaz est pompé dans les couches inférieures (des eaux) du lac qui sont saturées en méthane", explique Yann Beutler, chef du projet KivuWatt, un investissement d'environ 200 millions de dollars à capitaux privés, mais financé à hauteur d'environ 45% par des prêts d'institutions internationales d'aide publique au développement.
"A partir du moment où cette eau remonte à la surface, elle libère le gaz (méthane et CO2) et ce gaz est collecté", poursuit M. Beutler. Méthane et CO2 sont séparés, le méthane envoyé vers une centrale sur la rive, tandis que le CO2 est redissous dans l'eau et le tout renvoyé dans les profondeurs du lac.

L'ensemble du processus est conçu pour que "la structure du lac et la faune et la flore du lac ne soient pas modifiées", assure-t-il.

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