25 mai 2016

5月23日 チュニジア: イスラミスト政党エナダが政教分離を打ち出した  Tunisie : Ennahda tient son 10e congrès

Le lundi 23 mai 2016
6時、快晴、18℃、55%。

サテライトTV契約を明日更新しないと切られてしまう。20000フラン。ローラン・ガロスを見たいので、支払いを延ばすわけにはいかないなぁ。

チュニジア国会の野党第一党エナダが党大会を開き、「政教分離」を打ち出した。エナダは「穏健派」イスラミスト政党である。
2011年の「アラブの春」後の選挙で大躍進したにもかかわらず、イスラム化を急いで国内が混乱、2014年選挙で大幅に議席を減らした。同年の大統領選挙には候補者を出さなかった。そこでこの「政教分離」である。
エナダ党の民主化、近代化をはかるという党首ラシェド・ガヌシ氏の宣言だ。
アラブ世界にとってこの政教分離は重要である。しかし、ではどうやってエナダ党の特色を出してゆくのか。穏健とはいえイスラム保守派だった。党内部の改革が先ず必要になってくる。
チュニジアは小さな国だが、最も教育程度の高い国である。いい加減な改革では国民に見放される。
エナダ党党首に再選されたラシェド・ガヌシ氏
先月24日(日)、意識を失うほどの交通事故にあったが
奇跡的に命拾いした
Tunisie : Ennahda tient son 10e congrès
22 mai 2016  BBC Afrique

Dans le but de s'adapter aux changements intervenus après le "Printemps arabe", les membres d’Ennahda ont décidé de créer un parti politique, national, civil à référent islamique conformément à la Constitution tunisienne.
Selon un récent sondage réalisé par l'institut tunisien Sigma, en collaboration avec l'Observatoire arabe des religions et des libertés et la Fondation Konrad-Adenauer, 73% des Tunisiens sont favorables à "la séparation entre la religion et la politique".
Très commentée en Tunisie, cette évolution en gestation depuis plusieurs années est pour les responsables d'Ennahda, le résultat de l'expérience du pouvoir et du passage de la Tunisie de la dictature à la démocratie depuis la révolution de 2011.
"Nous nous dirigeons de manière sérieuse, vers un parti politique national et civil qui s'inspire des valeurs de l'islam et de la modernité", a déclaré à la presse Rached Ghannouchi, le président et leader historique d'Ennahda.
Grand vainqueur des premières élections de l'après-révolution en 2011, le parti a été secoué deux années durant par une crise profonde.
Battu aux législatives de fin 2014 par le parti Nidaa Tounès de l'actuel président Béji Caïd Essesbi, Ennahda demeure un poids lourd de la politique tunisienne.
Cependant, sa décision de sceller une alliance gouvernementale avec ses adversaires de Nidaa a suscité la controverse en interne.
"Nous n'avons plus besoin d'un islam politique protestataire. Nous sommes maintenant dans l'étape de la construction et Ennahda veut répondre "aux préoccupations des Tunisiens sur le plan politique, économique, social et de développement", a indiqué Rafik Abdessalem, ancien ministre des Affaires étrangères.
Ennahda entend-il "démocratiser l'islam ou islamiser la démocratie?" S’interrogent d’autres partis et les médias sur la réelle portée et l’impact politique de cette décision.
Pour sa part, la députée Bochra Belhaj Hamida, qui a démissionné de Nidaa Tounès après son alliance avec Ennahda, a dit attendre les preuves de ce changement.


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