Le
jeudi 11 août 2016
7時、快晴、20℃、45%
Couchsurfingでスイス人が家に泊まりにくる。アレックス君、35歳。クリスチャンの部屋を提供する。ブカブでドイツ系NPOで働いていたそうだ。ベルン出身。昨日一昨日はルブンバシのコンゴ人の家に世話になっている。
夕飯は、トルティーヤとミートソース。デザートはフラン(プディング)。久しぶりにスイスの話をきいた。ラオスに2年、サラマンカに1年、カメルーンに2年、ブカブ(南キヴ州)1年など世界各地を回っている。滞在型の旅行者である。
米国大統領選でトランプが勝利したらアメリカ黒人が米国を脱出する、その準備をしているという。イスラム教徒の入国を禁じるなどとトランプは云っているらしいが、たとえトランプが大統領になったとしても、そう簡単に非現実的な政策が実施できるとは僕は思わないが、ネットでは、アフリカ系国民が多少とも真剣に脱米国を話し合っているらしい。
それを、Blaxitと云うのだそうだ。英国がEU離脱するときBrexitという標語をつかったが、それをもじってBlaxit。
このBlaxitはBrexitよりも非現実的であろうと思う。過去にアフリカ系黒人をリベリアに送っがことがあるけれども、現在の米国黒人がアフリカに「帰る」とは考えられない。トランプに対する後ろ向きな抵抗ではないか。先ずは選挙で落選させることを考えるときと思われる。
Quand les Afro-Américains imaginent (plus ou moins)
sérieusement leur «Blaxit»
25 juillet 2016 Slate
Afriue
Dans un contexte difficile marqué par les violences
policières, la question de l'émigration se pose pour de plus en plus de Noirs
américains.
Et si les Noirs américains quittaient l'Amérique? Cela peut
ressembler à une plaisanterie. Mais à l'heure où la perspective que Donald
Trump soit élu président des Etats-Unis en novembre prochain, et où le
mouvement Black Lives Matter est toujours d'actualité, la tentation existe.
Elle a même un nom: le «blaxit», calqué sur le «brexit» du Royaume-Uni hors de
l'Union européenne. Lancé sur The Salt Collective, le mot est à la mode sur
Twitter chez les Afro-américains, surtout après avoir suivi la convention du
parti républicain à Cleveland.
«Ivanka [Trump, fille de Donald]: "Mon père respecte
toutes les couleurs et tous les genres."
*en train de me préparer pour mon blaxit*. »
L'idée a également surgi dans un contexte de violences
policières particulièrement récurrentes. L'exemple le plus récent concerne
Charles Kinsey, un éducateur de 47 ans qui s'est fait tirer dessus par la
police à Miami, alors qu'il était à terre. L'homme tentait de ramener un de ses
patients, autiste, et avait tenté à plusieurs repris d'expliquer le problème
aux policiers.
Mais est-ce si facile que ça de quitter les États-Unis? La
journaliste Dayvee Sutton n'en est pas si certaine. «La vérité, c'est qu'à
chaque élection présidentielle, des Américains menacent de quitter le pays, et
qu'en fait personne ne le fait», écrit-elle sur The Root. Soit parce qu'ils n'ont
plus envie, soit parce qu'il faut au moins un an de paperasse pour finalement
lever l'ancre. La journaliste rappelle qu'à peine un Américain sur deux (46%)
dispose d'un passeport valide.
Où partir, c'est la deuxième question que soulève Dayvee
Sutton. Faire un «retour» en Afrique semble compliqué, car personne ne sait
vraiment dans quel pays aller. «Des endroits comme Oslo, en Norvège, Paris ou
encore Rio de Janeiro sont amusants et offre en plus une meilleure qualité de
vie pour les Américains de couleur, assure-t-elle. Mais ces destinations sont
chères!»
L'Amérique privée de jazz et de chocolat?
Dayvee Sutton préconise donc des pays qui ont déjà développé
un réseau d'expatriés, et où la vie est moins chère, comme l'Amérique du Sud.
Mais dans tous les cas, il faudra fournir un casier judiciaire du FBI, et la
procédure pourrait prendre entre quatre et six semaines, et une somme d'argent
plutôt élevée (entre 750 et 1.000 dollars). «Donc si vous envisagez de quitter
les États-Unis en cas d'élection de présidence Trump, notez simplement que vous
allez devoir endurer encore un an au moins sur le sol national», prévient
Dayvee Sutton.
Mais si certains sont déjà en train de préparer leurs
valises, pour la plupart des internautes afro-américains, le Blaxit est surtout
l'occasion de rappeler avec humour l'apport de la culture noire aux États-Unis,
et ce qui arriverait si le pays en était privé. Plus de coton, de rap, de café
ou même de voix de Morgan Freeman, les Noirs les emporteront dans leur nouveau
pays, baptisé «Blacklandia», «Republic of Noir» ou encore «Council of Onyx
People».
«Je voulais juste ajouter que nous allons reprendre la voix
de James Earl Jones en Dark Vador. Vous allez tout devoir refaire au doublage.»
Paul Verdeau
Journaliste à Slate Afrique.
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