18 janvier 2011

1月17日 le lundi 17 janvier 2011 ルムンバの遺言 testament de Patrice Lumumba

Le lundi 17 janvier 2011
曇。昨夜は夜中過ぎからしとど雨が降っていた。7時、気温22℃、湿度75%。
昼前から晴れわたった。

電気屋ペリカンが来てくれて、外の照明を首里した。僕の寝室の電球が破裂したのは中国製の電球だからという。では、何故とりかえるようにと事前にいってくれなかったのか。

今日は初代首相ルムンバが暗殺された日である。休日。
昨日はLDカビラ大統領が10年前に暗殺された日であった。

ルムンバ暗殺から50年。フランスのラジオでは特別番組が放送されていた。今でも人気のあるルムンバである。ルムンバの子供たちがルムンバ暗殺の真相を真実を求めて現在訴訟を起こしている。
以下に「ルムンバの遺言」の翻訳と原文を載せる。ルムンバが捕らえれて獄中にあったときに書かれた妻への手紙である。2006年1月藤沢でルムンバについて講演したときの原稿の一部である。そのときの講演原稿はいずれ全文どこかに掲載予定である。

「ルムンバの遺言
1960年-1961年冬

最愛の妻よ、この手紙が君の手元に届くかどうか、これを君が読むときこの世に生がまだあるかどうか、それを知る術なく君に書き記す。この国の独立のために僕は闘い続けてきた。その間、仲間たちや僕たちが一生を賭けた大儀の最後の勝利を一瞬たりとも疑ったことはない。だが、僕たちが援助を依頼したしたとき全幅の信頼を抱いた国連も、その国連の高官たちの前で明示的な或いは暗黙の支持、直接また間接の支持を与えたベルギーの同盟国やベルギーの植民地主義者は、僕たちがこの国に望んだこと、名誉ある生、妥協なき尊厳、制限なき独立をまるで欲しなかった。

彼らは僕らの同胞のある者たちを堕落させ、同胞の別の者たちを買収した。また彼らは真実を歪曲させ、僕らの独立を覆すことに寄与した。それ以外になんと言えようか。僕が死のうが生きようが、自由の身だろうが植民地主義者の手にかかって投獄されようが、僕の身柄が問題なのではない。彼らが国の独立というものを哀れな茶番劇にしてしまったコンゴそしてその惨めな人民こそが問題なのだ。僕の信念は揺がない。

存在の根底で僕は知っているし感じてもいる。早晩コンゴ人民は内部の敵を葬り去り、とりまく下劣で屈辱的な植民地主義者にたった一人で「否(ノン)」といい、輝く太陽のもと自らの尊厳を打ち立てる人間のように立ち上がるだろうと。僕らは孤立していない。アフリカで、アジアで、世界の隅々の自由で開放された人民は、植民地主義者たちと彼らに雇われた者たちがこの国にいる限り、戦うことを止めない数百万のコンゴ人たちの側に立つだろう。

子供たちよ、僕はもう二度と君たちに見えることが出来ないかもしれない。僕は君たちに伝えたい。コンゴの未来は美しいと。そしてコンゴの未来は君たちにまたすべてのコンゴ人にこの国の独立と主権を再建するという高邁な仕事の実現に期待を寄せているのだと。なぜなら尊厳なくして自由はなく、正義なくして尊厳はない。また独立なくして自由な人間はないのだから。

暴行、虐待、拷問などを受けても僕は命乞いなどしかった。なぜなら、僕にとって掛替えのない主義を裏切ってまで膝を折って生きるよりも、確固たる意志を持ち、この国の運命に深い信頼を寄せて、むしろ胸を張って死を選んだほうがましだからだ。

歴史は何時か審判を下すだろう。しかし、その歴史は、ブラッセルで、パリで、はたワシントンや国連で教えられる歴史ではない。それは植民地主義者とその傀儡から解放された国々に於いて教えられる歴史だ。アフリカは自らの歴史を書くであろう。その歴史は、サハラの北や南にあって、栄光と尊厳の歴史であろう。妻よ、僕のために泣いてくれるな。僕は今深く耐え忍んでいるこの国が、自らの独立と自由を守る術を何時か知るだろうと分かっている。

コンゴ万歳! 
アフリカ万歳!」
「Testament de Patrice Lumumba

Ma chère compagne, je t'écris ces mots sans savoir s'ils te parviendront et si je serai encore en vie lorsque tu les liras. Durant toute ma lutte pour l'indépendance de notre pays, nous n'avons jamais douté un instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans compromis, à une indépendance sans restriction, le colonialisme belge et ses alliées occidentaux, qui ont trouvé un appui direct et indirect, déclaré ou non déclaré, auprès de certains hauts fonctionnaires des Nations Unies - cet organisme dans lequel nous avions placé toute notre confiance, lorsque nous avions fait appel à son assistance - ne l'ont jamais voulu.
Ceux-ci ont corrompu certains de nos compatriotes, ils en ont acheté d 'autres, ils ont contribué à déformer la vérité et à saper notre indépendance. Que puis-je dire d'autre ? Que je sois mort ou vivant, libre ou prisonnier par ordre des colonialistes, ce n 'est pas ma personne qui compte, mais le Congo et notre pauvre peuple dont ils ont transformé l'indépendance en triste farce. Ma foi restera inébranlable.
Je sais et sens dans le fond de mon être que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs, qu'il se lèvera comme un seul homme pour dire "Non" au colonialisme dégradant et humiliant, et pour instaurer sa dignité sous un soleil éclatant. Nous ne sommes pas seuls. L'Afrique, l'Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés des millions de Congolais qui ne cesseront la lutte tant que les colonialistes et leurs mercenaires se trouveront dans notre pays.
A mes fils, que j'ai quittés peut-être pour ne plus jamais les revoir, je veux qu'on dise que l'avenir du Congo est beau et qu'il attend d'eux et de tous les Congolais la réalisation de la tâche sacrée de reconstruire notre indépendance et notre souveraineté ; parce que sans dignité il n'y a pas de liberté ; sans justice il n 'y pas de dignité et sans indépendance il n'y a pas d'hommes libres.
La brutalité, les sévices, les tortures ne m'ont jamais amené à implorer la grâce parce que je préfère mourir la tête haute, avec la foi indestructible et la confiance profonde dans la destinée de notre pays plutôt que de vivre dans la soumission en ayant renié les principes qui me sont sacrés.
L'histoire prononcera un jour son jugement, mais ce ne sera pas l'histoire qu'on enseignera à Bruxelles, à Paris, à Washington ou aux Nations Unie ; ce sera celle qu'on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L'Afrique écrira sa propre histoire et elle sera, au Nord et au Sud du Sahara, une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Je sais que mon pays qui souffre tant saura défendre son indépendance et sa liberté.
Vive le Congo ! Vive l'Afrique !」

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