18 juillet 2012

7月18日 チュニジアの黒人 Les noirs de Tunisie


Le mercredi 18 juillet 2012
快晴。7時、19℃、47,5%。

突如今朝PCをスタートさせると、
Access Denied (policy_denied)
Your system policy has denied access to the requested URL.
For assistance, contact your network support team.」と画面にでてきて、一切のサイトにアクセスできなくなった。かろうじてgmailだけは受け取れた。一体どうなっているのだろう。Geegleの日本語検索もOK。フランス語その他言語は不可。
10時半、回復。ということは僕のPCの問題ではなくプロバイダであるVodacomが原因だったのだ。

アフリカ大陸の人種というと黒人だけかと思う人も日本には多いようだ。だが、大陸の地図をよく見て欲しい。北は地中海に接しているのである。マグレブ諸国、北アフリカにも勿論先住民がいた。ベルベル人である。ベルベルしかし、北アフリカはローマやフェニキアにも近い。アラブがやって来たのは7世紀以降だ。ベルベルの中にはカビルKabylesのように金髪で青い目の人種もいる。
黒人は一般的にサハラ以南の住民であるが、モロッコ、アルジェリア、チュニジア、リビア、エジプトの国々の南には既に黒人がいる。
記事はチュニジアの黒人が、去年の「ジャスミン革命」以降、差別から立ち上がって自由に発言するようになったとある。
チュニジアに限らず自国民でも黒人にたいするアラブ系やベルベル系からの人種差別は社会問題であろう。いわれのない生理的な差別である。とくに結婚などのときに顕著に差別が現れる。
黒人はアラブ系を基本的に嫌悪する傾向になる。なぜなら、奴隷売買の仲介をしたのがアラブ商人だったからである。コンゴも多くの奴隷を南北アメリカ大陸やカリブ海、いやそれにとどまらず中東やインドにまで出した。奴隷狩りをし市場で売りさばいたのはザンジバル島(タンザニアのダルエスサラム沖)のアラブ人であった。西アフリカではセネガルのダカール沖のゴレ島から奴隷が輸出された。ヨーロッパ白人の手先はアラブ人だったのである。
そういう意味では黒人とアラブ人はお互いに反目している。
ともかくマグレブ、北アフリカでの黒人たちは少数民族になる。チュニジアでは大使として自国の黒人を任命するなど政府は融和策をとり始めたが、黒人大臣が出たとしても、先ずは社会一般の意識を改めて欲しいというのがチュニジアの黒人たちの主張のようだ。

チュニジアの黒人青年たち
Les noirs de Tunisie feront-ils leur révolution?
Minorité silencieuse, les noirs de Tunisie s’expriment désormais librement sur le racisme.

«La communauté a besoin de reconnaissance et non de complaisance, monsieur le ministre.»
Ce cri de révolte de Saadiah Mosbah, adressé à l’ex-ministre de la Réforme administrative, Mohamed Abbou, le 6 juin 2012, marque l’indignation de la «minorité» noire en Tunisie, qui sort aujourd’hui de son silence.

Le ministre en question avait tenté de résoudre le problème de la diversité au sein des institutions en proposant de remplacer l’ambassadrice actuelle de Tunisie à Malte par une personne de «couleur».

Or cette discrimination positive est très mal passée auprès de la communauté, même si elle a marqué la première reconnaissance politique du problème, comme le dénonce cette jeune femme noire tunisienne:

«Il faudrait déjà commencer par une reconnaissance des noirs en Tunisie avant de parler de discrimination positive.»

La maladresse du ministre a mis à jour une réalité de plus en plus dénoncée depuis la révolution: celle du racisme, non pas institutionnel, mais est bel et bien social qui touche les noirs au quotidien.

Ni une minorité, ni une communauté, la population noire est pourtant bel et bien présente en Tunisie, depuis plusieurs siècles.

En majorité concentrés dans le sud de la Tunisie, ces citoyens tunisiens, jusqu’à présent discrets, dénoncent leur malaise de citoyens marginalisés. Deux problèmes majeurs les ont fait sortir de ce statut de «minorité silencieuse»: le racisme et la discrimination dont ils sont victimes.

Un racisme ignoré

Beaucoup ont du mal à se mettre d’accord sur le type de racisme dont ils sont victimes. Selon Maha Abdelhamid, doctorante en géographie sociale et originaire du village Arram près de Gabès, on ne peut pas parler de «racisme»:

«Il ne s’agit pas d’un racisme de type ségrégationniste comme ont pu le vivre les noirs d’Amérique, mais un problème de mentalité. Beaucoup de Tunisiens ont grandi avec un manque de culture sur l’existence des noirs en Tunisie. Le noir est pauvre et souvent réduit à des travaux domestiques dans l’imaginaire tunisien. Dans le sud, ils sont bien intégrés puisque des villages entiers sont noirs mais dès que l’on aborde certains sujets comme la question du mariage mixte, les préjugés ressortent.»

Ce racisme n’est d’ailleurs pas considéré comme un racisme par les Tunisiens comme le déclarait une journaliste de RTCI (Radio Tunis chaîne internationale) en juin 2011, lorsqu’elle choisit pour thème de son émission, le «racisme en Tunisie»:

«On m’a dit, mais non il n’y a pas de racisme en Tunisie, vous ne voulez pas traiter d’autre chose?»

Phénomène aussi ignoré par l’Etat, puisqu’aucune étude statistique n’a été menée à ce jour sur le sujet.

Et pourtant, le quotidien démontre le contraire: des cas de racisme ordinaire à une absence de représentation dans la société, le noir en Tunisie est finalement inexistant dans l’espace publique.

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