10 septembre 2012

9月9日 フランス人人質@ニジェール otages au Niger  


Le dimanche 9 septembre 2012
うす曇。6時、24℃、50^8時、晴れ。
21時半から雨が降り出した。まだ雨季ではない。普通なら10月初めに「マンゴの雨」と呼ばれる雨が数日間断続的に降る。その雨にしては時期が早い。不思議なこともあるものだ。10時、雷も鳴り出した。

ロラン・ファビウスLaurent Fabius外務大臣
(フランス)。オランド大統領と同じくENA出身の
エリート中のエリートである。
4人のフランス人がニジェールで人質になっている。もうかれこれ2年がたつ。拉致したのはマグレブ・アルカイダ。829日、人質たちのビデオがインタネットにのった。これまで表立ってアルカイダ側から何らかの要求がなされたかどうか全く不明であった。ネットをつかい、フランス政府および人質たちの属している会社(ウラン開発で有名なアレバAreva社)と交渉を開始したいアルカイダが云い出したのだ。これは状況がある意味で新しい展開を見せてきたことであるには違いない。マリ北部もアグレブ・アルカイダが占拠している。しかし、マリ北部については、西アフリカ経済共同体やフランスが軍事行動に出る可能性がある。この軍事行動(攻撃)を、ニジェールの人質を使って回避しようという意図があるような気がする。僕はそのために急遽ネゴなどと云い出したのだと考える。
人質解放交渉は難しい。身代金を払えばいいというものでもない。オランド大統領(フランス)はアルカイダのビデオが出るまえに、913日に人質たちの家族と面会する予定を組んでいた。タイミングの問題なのだろうが、フランスはこの問題をどう解決するだろうか。フランス人の人質はニジェールだけではなくほかにもいる。メディアは人質との連帯を重んじ危険な行動を慎んでいる。外務大臣はミッテラン時代の若き首相ファビウスLaurent Fabiusである。先ごろアルジェリアを初めアフリカ諸国を訪問していた。フランスは人質事件に慣れているが、どのようにアルカイダと交渉するだろうか。よい結果が出ることを祈ろう。

La vidéo des otages au Niger met la pression sur Paris et Areva
Slate Afrique avec l'AFP

Les autorités françaises et le groupe nucléaire public Areva étaient sous pression après la diffusion samedi d'une vidéo dans laquelle quatre Français détenus au Sahel par Al-Qaïda leur demandent avec insistance de négocier leur libération près de deux ans après leur enlèvement.

Dans ce document daté du 29 août, les quatre hommes enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit (nord du Niger), aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), appellent les autorités à privilégier la discussion et éviter le recours à la force, et leurs employeurs Areva et son sous-traitant Satom à intervenir. Ils demandent à leurs proches de se mobiliser dans ce sens.

"Peut-être les négociateurs d'Al-Qaïda veulent-ils mettre la pression sur les négociateurs de la partie française", explique le chercheur spécialiste du Sahel à l'Institut français de recherches internationales (Ifri), Alain Antil.

Chaque otage demande, quasiment dans les mêmes termes, de "faire le maximum pour prendre contact avec Al-Qaïda". Pas de revendication politique, mais une allusion à une demande de rançon lorsqu'un des otages, Daniel Larribe, dit que pour les faire libérer "il y a peut-être un prix fort à payer".

Eric Denecé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) note "une petite évolution du discours: ils essayent de s'adresser aux sociétés".

Dans le même temps, la diffusion de cette vidéo survient alors qu'une intervention de l'Afrique de l'Ouest pour reconquérir le nord du Mali, aux mains des groupes islamistes depuis cinq mois, est toujours en discussions même si elle reste encore lointaine.

"On parle de préparation militaire pour le nord du Mali, les ravisseurs veulent rappeler au gouvernement français que les otages sont toujours entre leurs mains", estime M. Antil, même si la France a toujours dit que dans une telle éventualité elle se bornerait à un soutien logistique.

"Les terroristes sont acculés en ce moment. Ils savent que l'étau ne cesse de se resserrer, donc les otages c'est vraiment la monnaie d'échange", abonde M. Denecé.

Areva n'a pas souhaité faire de commentaire, les autorités soulignant de leur côté sans plus de détails que "le gouvernement demeure pleinement mobilisé".

Pour les proches de Daniel Larribe, Pierre Legrand, Marc Féret et Thierry Dole, le sentiment variait dimanche entre celui "heureux de les savoir en vie" et "l'inquiétude".

"On a compris que c'était un message téléguidé: il y a une volonté de nouer ou renouer des contacts, mais on se rend compte que c'est une forme de chantage, explique à l'AFP René Robert, grand-père de Pierre Legrand.

"Nous ne voulons pas entrer dans la question de savoir ce qu'il faut faire ou pas, notre seule préoccupation c'est que les gens en responsabilité, l'Etat et l'entreprise, portent assistance à des personnes qui sont en danger", poursuit M. Robert.

C'est le message que comptent délivrer les familles au président français François Hollande qui les recevra à l'Elysée le 13 septembre, une date fixée avant la diffusion de la vidéo. Elles ont aussi prévu de lancer dans la foulée un comité de soutien aux otages qui, dans le document, demandent s'ils n'ont pas été "oubliés".

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