07 décembre 2012

12月6日 現代のドレフュス事件? Obéir ou pas, le dilemme du soldat posé au procès Mahé


Le jeudi 6 novembre 2012
曇り。6時、24℃、70%

7時、ネット不通。時々短時間繋がる。それが普通じゃなぁ。20

羽アリの大量発生が終わって今度は蛾が発生している。羽アリのように家の中までは入ってこない。網戸の外側にへばりついてる。

夕方聖ベルナデット病院に入院のために約束の18時に行った。ところが病室の鍵をシスタ・マリが持って帰ってしまってないと管理の女性がいう。探し回ったが結局、「明日早朝7時に病院に来てくれ、手術の予定は変わらない」と。だから、僕が言ったじゃないか。「泊まる必要はないだろう。早朝でも病院に家から来れるよってね。コンゴの常識では7時と約束すれば7時半か8時過ぎになる。時間通りなのは外国人だけだろう。というわけで、手術の前日の入院はキャンセルとなり、明日早起きすることになった。

ちょっとした現代のドレフュス事件の裁判がパリで行われている。被告はフランス軍人4人。彼らの無実が問題なのではない。彼らが殺害した相手がコート・ジボワールの黒人マエFirmin Mahé。国連のPKOとして2005年にコート・ジボワールに駐留していたフランス軍部隊に「辻強盗coupeur de route」の首謀とみなされたのだ。上官の命令で殺したというのだが、その正当性が争われている。上官は明示的に「殺せ」と命令したわけではなさそうだし、暗示された兵隊は「上官の命令は絶対だと受け取っている。しかも、マエはもしかしたら普通の市民で誤認かもしれないのだ。
しかし、これは軍の規律の問題ではなく、アフリカ黒人だから簡単に殺してしまってかまわないという面があったのではないか。
真相はまだまだ闇の中。裁判をとおしていかなる真実がみえてくるか。
フランス軍の兵隊に殺されたマエさん、
辻強盗の首謀だったのか?
Obéir ou pas, le dilemme du soldat posé au procès Mahé
Slate Afrique avec l'AFP

Un soldat n'est pas censé réfléchir, mais il doit pourtant désobéir à un ordre illégal. La contradiction a été soulignée mercredi au procès des quatre militaires français accusés du meurtre en 2005 d'un présumé criminel ivoirien.

"A l'armée, on dit que réfléchir, pour un subordonné, c'est commencer à désobéir", a rappelé Geneviève Fassin, experte psychologue, qui a rendu compte à la cour d'assises de Paris de ses conclusions concernant trois des accusés, l'adjudant-chef Guy Raugel, le brigadier-chef Johannes Schnier et le brigadier Lianrifou Ben Youssouf.

Elle a insisté sur Guy Raugel, qui a reconnu avoir, sur ordre, étouffé avec un sac plastique Firmin Mahé, considéré par les militaires français comme un "coupeur de route" qui terrorisait les populations dans la région qu'ils étaient chargés de surveiller.

La victime, blessée par balle, se trouvait alors dans un blindé de la force française Licorne, déployée en soutien de l'ONU en Côte d'Ivoire.

Le colonel Eric Burgaud, jugé aux côtés de ses trois anciens subordonnés, a reconnu avoir transmis l'ordre que Mahé n'arrive pas vivant à destination. Il affirme avoir tenu cet ordre implicite -"Roulez doucement... vous m'avez compris" - du général Henri Poncet, alors commandant de Licorne, qui a nié et bénéficié d'un non-lieu.

Guy Raugel assume son acte, même s'il est "en conflit avec sa conscience", a relevé Mme Fassin. Mais il ressent aussi un "sentiment de trahison" à l'égard des chefs qui "l'ont abandonné", lui et "les deux hommes qu'il a entraînés dans cette affaire".

Pour lui, a ajouté la psychologue, l'armée fonctionne "sur une relation de confiance", sur "une obéissance absolue au chef, sinon ça ne marche pas. Le chef ordonne, on exécute".

C'est tout ce fonctionnement qui est remis en question, a-t-elle jugé, estimant par ailleurs que ce serait "un non-sens" de le renvoyer en prison, tant "il s'est déjà condamné lui-même". Il avait fait 6 mois de détention provisoire en 2005-2006, le brigadier-chef Schnier 5 mois.

"Pas une expérience de laboratoire"

Au cours des débats, il a été répété que Johannes Schnier, qui maintenait la victime, et Lianrifou Ben Youssouf, qui conduisait le véhicule, n'avaient d'autre choix que de s'exécuter, ayant eux aussi une confiance absolue dans leur chef. Eux-mêmes se sont dit "formatés pour obéir".

L'avocate générale a de son côté évoqué une étude sur la "soumission à l'autorité" menée après la Seconde Guerre mondiale par le psychologue américain Stanley Milgram. Si les deux tiers des sujets étudiés allaient au bout d'un ordre, même aberrant, un tiers s'arrêtait.

"On peut dire non à un ordre", en a conclu la représentante de l'accusation.

 Au fil du procès, entamé le 27 novembre, des gradés ont souligné qu'"un militaire a le devoir de refuser un ordre qu'il juge illégal". Et "s'il a un doute, il doit l'exécuter et ensuite en référer aux supérieurs", a ajouté l'un d'eux.

"Il y a le règlement qui interdit d'exécuter un ordre illégal, il y a la loi, l'éthique...", a confirmé le général Jean-Louis Sublet, un ancien supérieur du colonel Burgaud. Cela étant, si l'ordre est illégal, "il faut être en mesure d'en juger", a-t-il relevé.

Les accusés, ainsi que d'autres militaires venus témoigner en leur faveur, ont estimé qu'il était aisé de raisonner dans le confort d'un bureau, et nettement moins facile de le faire sur le terrain, alors qu'ils étaient confrontés quotidiennement aux exactions des "coupeurs de route".

"Ce qu'ils vivaient en Côte d'Ivoire, ce n'était pas une expérience de laboratoire...", a résumé la psychologue.

Le réquisitoire est prévu jeudi, le verdict attendu vendredi.

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