11 mars 2013

3月10日 「ボノボ天国」 En RDC, une Belge défend passionnément les bonobo


Le dimanche 10 mars 2013
7時、晴れ、25℃、65%。

今日再挑戦で日本からAさんがルブンバシ空港に着く予定。シスタ・アスンタさんと迎えに行く。Aさん、12時、無事に到着。税関も入管もスムーズに通った。よかった。

食用油が切れたのでキプシの街で購入。食用油とだけ書いてあって何の油かわからない。南ア製。ブレット揚げる油が欲しかったのである。僕は通常ヒマワリかコーンを料理につかう。オリーブ・オイルはいつも持っているが揚げ物にはしつこいので使わない。今日の油は何だろう。大豆とコーンを混ぜたものかなぁ。日本でもサラダ油とか揚げ物用油とあって、原材料が書いていない油は避けている。

ケニアの大統領選はウフル・ケニヤッタ氏の勝利に終わった。土曜日正式に選管が結果を発表した。50.07%とは微妙な数値だ。二位のライラ・オディンガ氏に83万票の差をつけた。かろうじて過半数を超えたので決選投票はない。ケニヤッタ氏は2007年の選挙後の大統領選挙後の混乱時に1000人の死者、65万人の難民を出した責任者として国際刑事裁判所ICC-CPIから手配されている。国家元首となるケニヤッタをICCは法廷に引き出すのだろうか。

チンパンジーよりも人間に近いといわれるボノボはコンゴ民主共和国のコンゴ河とカサイ河に挟まれた地域だけに住んでいる。このボノボを保護しているベルギー人女性がいる。クロディーヌ・アンドレさん(67歳)だ。4歳の時だから60年のRDCコンゴ独立前からコンゴにいる。結婚して5人の母親でもある。1993年に「ボノボ天国Lolo ya bonobo(キンシャサ地方の言葉であるリンガラ語)」というNPOを創設した。これにはブリジット・バルドの動物愛護団体も援助を惜しまなかった。
キンシャサから遠くないところに35ヘクタールの土地をもとめてボノボの「聖地」とした。密猟で両親を失ったボノボの子供や密売されたボノボを保護する。一人立ち可能になった時点で森に放される。
1980年当時10万いたといわれるボノボも今や2万もいないようだ。というのも、食用に密猟されたからである。食用に不十分だと判断されたボノボの子供は「売り飛ばされる」。50ドルで売られたボノボがインターネットで15000ドルで取引されている。勿論違法な取引である。象牙やサイの角が珍重される中国はここでも評判が悪い。過日キサンガニ(RDCコンゴ第3の都市、コンゴ東部のオリエンタル州の州都)の空港に立ち寄った上海行きの大型輸送機に多くの野生動物たちが積まれていた。
今、バンコクで「絶滅のおそれのある野生動植物の種の国際取引に関する条約(いわゆるワシントン条約)」締結国が会議を開いている。そこでの報告をみると悲観的になる。
「ボノボ天国」には去年26000の子供たちが見学に訪れた。この子供たちが「繋がれているボノボがいる」とアンドレさんに教えてくれるのだという。
しかし、アンドレさんの地道な活動もなかなか大きく実らない。ボノボだけでなくRDCコンゴやアフリカ諸国で野生動物たちが食用に供され絶滅していく。人口の増加に伴う農業や牧畜産業の育成が間に合っていない。農業や牧畜を盛んにすれば森林破壊にも繋がる。計画的で制御された開発が望まれる。それには堂々巡りだが、なによりも「よきガヴァナンス」が求められるのである。アンドレさんのような善意には限界がある。

遺伝形質が98.7%もヒトと同じだというボノボ
孤児ボノボを見守るクロディーヌ・アンドレさん

En RDC, une Belge défend passionnément les bonobos
08/03/2013 à 16h:50 Par Jeune Afrique

Claudine André, une Belge de 67 ans, se consacre avec passion à la protection des bonobos, une espèce de singes protégée et endémique à la République démocratique du Congo: elle récupère les rescapés de trafics illégaux ou les orphelins de parents tués par des braconniers.
Claudine André, une Belge de 67 ans, se consacre avec passion à la protection des bonobos, une espèce de singes protégée et endémique à la République démocratique du Congo: elle récupère les rescapés de trafics illégaux ou les orphelins de parents tués par des braconniers.
Sortant du ministère de l'Environnement, où elle venue déposer une réquisition pour récupérer un jeune singe exhibé dans un bar, "Maman Claudine", comme elle est surnommée affectueusement, est anxieuse. "Il faut y aller demain, dit-elle, j'ai vu des photos, il n'a pas trois ans, mesure quelques dizaines de centimètres et a le nez qui coule, il va mourir."
Pour que l'opération réussisse, mais aussi pour sa sécurité, elle n'ira pas elle-même récupérer l'animal: on a déjà crevé deux fois les pneus de sa voiture. Mais ces péripéties ne découragent pas cette femme toujours souriante.
Arrivée au Congo à l'âge de 4 ans, Claudine André est mariée à un commerçant et mère de 5 enfants. En 1993, avec l'aide de donateurs et de fondations de défense de la nature, dont la Fondation Brigitte Bardot, elle a créé "Lolo ya bonobo" - le paradis des bonobos, en lingala.
Ce "sanctuaire" de 35 hectares près de Kinshasa accueille les bonobos sauvés du trafic illégal. Un business lucratif: selon elle, un jeune bonobo acheté 50.000 francs congolais (55 dollars) peut être revendu 15.000 dollars sur internet.
Récupérés souvent anémiés et toujours stressés, les singes sont d'abord remis sur pied par une "mère de substitution", dans les bras de laquelle ils passent la plus grande partie de la journée. Puis ils rejoignent le groupe, avant de pouvoir un jour vivre dans leur habitat naturel: une région de 275.000 kilomètres carrés au coeur de la RDC où ils sont isolés, encerclés par le fleuve Congo et les rivières Kasaï et Samburu.
Près de 70 pensionnaires attendent de rejoindre les 15 qui sont déjà retournés dans la nature.
"La conservation, c'est par l'éducation"
Estimée à 100.000 en 1980, la population des singes bonobos n'est plus que de 10 ou 20.000 en raison du braconnage pour la viande de brousse, regrette Claudine André. Elle admet que cela correspond à l'expansion démographique - le pays compte 68 millions d'habitants - et à la pauvreté car la faim pousse les villageois au braconnage et à la revente de viande boucanée.
Selon elle, pour un animal capturé, dix meurent sous les coups des braconniers qui ne laissent vivants que les bébés, dont ils ne tirent pas assez de viande et qu'ils espèrent revendre.
Ces singes ont un patrimoine génétique identique à 98,7% à celui de l'homme, selon la revue Nature. Ils passionnent les anthropologues et fascinent les visiteurs car malgré leur organisation sociale avancée, ils n'ont aucune idée d'appropriation géographique ni sexuelle. "L'alliance des femmes gère l'agitation des mâles", explique un panneau du "paradis" qui fait la joie de Claudine, fervente féministe.
Comme le rhinocéros, les quatre grands singes africains - gorilles de montagne et de plaines, chimpanzés et bonobos - présents en RDC, figurent sur l'annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), qui en interdit tout commerce.
La CITES, actuellement réunie à Bangkok, dresse un bilan pessimiste de son action. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), le trafic d'animaux vivants rapporte 15 milliards d'euros par an. "Ca rapporte plus que le trafic de drogue", dit Claudine André, dont l'oeil se fait farouche parmi ses boucles rousses.
Il y a quelques mois, un avion gros porteur était attendu à Kisangani, une ville du nord-est de la RDC, pour embarquer des animaux et les emporter à Shanghaï, affirme-t-elle, dénonçant un "Nigerian" qui vend ces bêtes en Asie ou au Moyen-Orient. Là-bas, selon elle, de riches particuliers créent des "zoos" sans passer par les circuits qui vendent ou échangent des animaux nés en captivité.
En avril prochain, Claudine André se rendra aux Etats-unis où le zoo de Columbus (Ohio), très engagé dans la conservation, a décidé de lui décerner son premier "Award" (prix).
"J'ai l'impression de tenir un barrage de mes deux mains, un jour il faudra tout lâcher", dit-elle, en plaçant son espoir dans l'éducation. "Je garde l'espoir, la conservation, c'est par l'éducation", dit-elle.
En 2012, 26.000 enfants sont venus visiter son "paradis". "Ce sont eux qui m'appellent pour me dire où il y a un bonobo enchaîné", se réjouit-elle.

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