23 avril 2013

4月23日 バンギがフランスに「お願いだから、お助け!」(中央アフリカ共和国) Centrafrique: l'aveu d'impuissance de Michel Djotodia


Le mardi 23 avril 2013
6時、快晴、24℃、65%。

漸く「日本カタンガ協会」がキンシャサの法務省で正式に承認された。省令である。今年1月末の申請から3ヶ月かかった。時間も金も費やした。しかし、これで僕の滞在許可証の要件が全て満たされた。アントワーヌさんにこの省令の写しと旅券を渡した。30日が60日で旅券がキンシャサから帰ってくるだろう。その後、時間をみて南アにバス旅行をしたい。
「日本カタンガ協会」のNPO法人格を認めた
法務大臣のサイン
法務省令になるので
官報にも載る筈だ

ルイボス茶をスーパー「ジャンボ」で見つけたので早速購入した。いままでスーパー「Psaro」にも「Ma Mison」にも置いてなかったので長期間待たされるかと思っていた。「ジャンボ」に久しぶりに立ち寄ったらいくらも置いてあったのだ。不思議なものだ。ティーバッグ40個入りの箱が215円。リプトン製。ルイボス茶については39日のブログに書いた。世界で南アの特定地域にしか採れない茶である。ビタミンEではないが老化防止、即ち酸化防止効果があるのだそうだ。コレステロール値が高いというIさんの奥様に勧めた。僕も飲むことにしよう。
ルイボス・ティーは濃い紅茶色だ。
カフェインがないので就寝前でもOK。





黒澤の『羅生門』を久しぶりに見た。1950年制作。大映だったか。多額の制作費をかけたわけではない。貧しい時代の日本映画である。黒澤も日本もまともだったなぁ。
三船は大根役者だが
それなりの魅力はあったようだ。
フランスでは今66回カンヌ映画祭が催されているが、今年の公式コンペティションにアフリカはチャドから出品作品がある。マハマト・ハレ・サルンMahamat-Saleh Haroun監督の『グリグリGrigris』である。監督は2度目の出品。前回2010年には審査員特別賞を受賞した監督だけに、アフリカからグラン・プリへの期待が高まっている。障害を背負った青年がダンサーになることを夢見るというストーリーのようだ。

ガーナでコンドーム1億個が欠陥品であることがわかった。穴や瑕があり、簡単に破けてしまう。ガーナ厚生省がケニアのインド系商社から買った製品で、ガーナ各地に既に配送されていた。製品は云わずと知れた「made in China」。ガーナ厚生省は、テスト前に何故配ってしまったのかも調査している。エイズ予防のため無料で配られる製品だった(19日、BBC Afrique)。

戦争に勝っても統治できるとは限らない。中央アフリカ国の首都バンギを破竹の勢いで落城させ(324日)、ボジゼ大統領を亡命に追いやった反政府軍セレカであったが、バンギの治安が守れないようだ。自ら大統領就任宣言をしたセレカのジョトディア氏が、ついに414日になって、首相に留任しタチンガエ氏ともどもフランスに対して治安回復に協力して欲しいと申しいれた。フランスはいまのところ「知らん顔」。付けを回されているのが市民である。セレカに未来のビジョンがない。ボジゼに対する不満だけで戦ってきても、自分たちが政権を握ったら何をしたいのかがはっきりしていない。哲学をもった英雄が出てくる必要がある。それは一体誰なのか。ボカサ(1966-79の独裁者)の再来を期すのか、新たなバルテルミ・ボガンダ(建国の父)が彗星のように現れてくれるのか。
ミシェル・ジョトディア「大統領」に
カリスマ性がなさ過ぎるのか

Centrafrique: l'aveu d'impuissance de Michel Djotodia


Dépassé par les événements, le nouvel homme fort de Bangui demande l'aide de la France.
Slate Afrique du 18 avril 2013

L'une des raisons qui ont poussé les rebelles de la Séléka à prendre le pouvoir à Bangui était l’incapacité de l’ex-président François Bozizé à instaurer un climat de sécurité dans le pays. C’est du moins ce que prétendaient le nouvel homme fort de la Centrafrique, Michel Djotodia, et sa bande de putschistes.

Alors ils ont pris la capitale, à la suite d’une offensive-éclair, en promettant à leurs compatriotes qu’ils verraient ce qu’ils verraient et que l’ordre et la sécurité régneraient désormais. Bref, ils ont promis, un peu la fleur au fusil, que tout irait mieux très vite.

Climat de terreur
Seulement voilà, depuis le coup d’Etat du 24 mars, la Centrafrique est engluée dans une situation sécuritaire et humanitaire des plus catastrophiques. La peur règne sur la ville de Bangui et l’accès aux services de base est problématique. Il n’y a ni eau ni électricité.

Comme l’écrit le site d’information GuineeConakryInfos, les nouveaux chefs de Bangui sont tout bonnement incapables d’assurer la sécurité du pays. Leur nouvelle lubie appeler les pays de la sous-région d’Afrique centrale, et désormais la France, à la rescousse.

Le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, et le chef de l’Etat autoproclamé, Michel Djotodia, un peu dépassés par les événements, ont clairement demandé l’aide de Paris. Les tombeurs de Bozizé n’ont plus aucun contrôle sur leurs hommes, qui sèment la terreur dans les quartiers.

Pour GuinéeConakryInfos, «cette doléance est un aveu d’impuissance manifeste des nouveaux maîtres du pays».

La Séléka n'avait pas de programme
Tout ceci conforte la thèse de ceux qui ont toujours considéré, depuis le début de l’offensive des ex-rebelles de le Séléka, en décembre 2012, qu’ils n’avaient aucune vision pour le pays, que l’obsession de renverser François Bozizé et de le bouter hors du pays. Une opération réussie avec un brio qui se justifie, seulement en partie, par la quasi-inexistance d’une véritable armée en Centrafrique. Mais après?

Les ex-rebelles accusent les partisans de l’ancien régime d’actes de sabotage et les tiennent pour responsables de l’insécurité qui règne dans le pays (pillages, viols, exactions de tous ordres).

Le 14 avril dernier, après de vives altercations entre ex-rebelles et la population, Michel Djotodia n’y est pas allé par quatre chemins, sur les antennes de la radio nationale, pour dénoncer des «nostalgiques de l'ère Bozizé, à qui des armes ont été distribuées et qui ont assassiné des hommes de la Séléka».

Avant d’ajouter tout de suite, comme seule explication à ses yeux du chaos dans lequel est plongé le pays:

«C'est un groupe d'individus, les quelques rares qui tiraient profit de cette période, qui sont acquis à Bozizé, qui veulent pousser les Centrafricains à la guerre civile pour qu'ils s'entretuent. Mais les Centrafricains n'en veulent plus et ils ne sont pas prêts de s'entredéchirer.»

L'enfer, c'est les autres
Cet argument ne convainc pas grand monde. La vraie raison est que la rébellion de la Séléka était déjà viciée dès le départ, car presqu’essentiellement constituée de voyous, pour dire les choses comme elles sont.

Les nouvelles autorités ont carrément échoué à être «une véritable alternative au régime déchu de Bozizé», comme le confirme GuinéeConakryInfos. Leur appel au secours à la France et à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) résonne déjà comme un vrai chant du cygne. Ce d’autant plus qu’aucun écho favorable n’a, pour l’heure, été donné à leur demande. En attendant, comme toujours, c’est le peuple qui trinque.

R.M.

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