18 juillet 2013

7月17日 イタリア:大臣はオランウータン似 La ministre noire italienne traitée d'orang-outan

Le mercredi 17 juillet 2013
7時、快晴、18℃、52.5%

フランスのオランド大統領が716日(火)フランス人でサヘル地方(マリ、ニジェール、チャドなどサハラ砂漠の南を横断する地域)でマグレブ・アルカイダに人質にとられていた一人、フィリップ・ベルドン氏(53歳)の遺体を確認した。20111124日から人質にとられていた。もっとも長いのは2010916日からのティエリ・ドル氏など4人である。彼らを含め現在尚7人のフランス人がイスラミストに捕らえられている。ベルドン氏はジャーナリストではなくビジネスマンである。セメント工場建設予定地の調査でニジェールにいた。人質の中にはアレバ社(ウラン鉱山会社)の職員もいる。

アルジェリアのブートフリカ大統領は昨日パリから数ヶ月ぶりで帰国したようだ。高血圧で倒れて、パリの軍病院で治療を受けていた。でも今年76歳、ムガベ87歳に比べれば若いとさえいえるかもしれないが、高齢ではある。TVでもかなり衰弱した姿をみせていた。後継者は誰になるのか。もう水面下、いや表立って権力争いが始まっていることだろう。

イタリアの内閣にコンゴ出身の女性大臣が誕生したことは既報である。
移民同化政策担当大臣セシル・カシェツCécile Kyenge Kashetu氏のことをイタリア上院議員が「オランウータンだ」と発言物議をかもしている。上院での言葉ではなく、ベールガモ(ミラノ近くの北イタリアの都市)での「北部同盟Liga Nord」党大会(7月13日)でロベルト・カルデローニ議員が「大臣をみているとオランウータンを思い出す」と云ったのである。議員は反イスラムでも知られており、政党も人種偏見で有名で今更驚く発言ではないが、イタリア共和国大統領ジョルジョ・ナポリターノも、彼女を選んだエンリコ・レッタ首相も「とんでもない、恥ずべき」言動だと非難を集中させた。
カシェツ大臣本人は議員の発言をとりあっていないが、彼の発言がイタリアのイメージを傷つけるとしている。
僕はイタリア人が特にラシスト(人種偏見の持ち主)だとは思わない。その程度は他のヨーロッパ人、フランス人やドイツ人、スペイン人一般と変わりない。ラシストがいないという意味ではなく、ある程度みんなラシストであるが、人種偏見が好ましいことではないという理性も持ち合わせている。
カシェツ大臣の寛大さをここは褒めておきたい。カルデローニ議員のような輩はまともにとりあってはいけない。
もっとも、オランウータンはアフリカの森にはいない。アジアのボルネオなどにいる類人猿。議員がオランウータンがアフリカにいると思ったのなら議員の教養のなさが露呈しただけだ。もっとも教養があったら、上記のような発言が出てこない。
コンゴならボノボやゴリラが類人猿として棲息している。僕は日本人はニホンザルに、マダガスカル人はメガネザルに、コンゴ人はボノボに似ているなぁといつも思っている。似たサルがいないヨーロッパ人は先祖がいないようで可哀想。でも強いて当て嵌めるならヒヒだろうと。これらの相似には別段特別な意味も理由もない。
オランウータン
可愛いなぁ!

La ministre noire italienne traitée d'orang-outan

Cécile Kyenge concentre les attaques racistes depuis sa nomination comme ministre de l’Intégration.
L'on pensait avoir atteint le comble de l’intolérance, lorsqu'à la mi-juin, une élue locale, membre du parti xénophobe de la Ligue du Nord, regrettait que la première noire à être nommée ministre en Italie n’ait jamais été violée. L’on pensait en avoir assez entendu, et les vives critiques qui ont suivi cette sortie honteuse on fait espérer que Cécile Kyenge Kashetu puisse connaître quelque répit.

Mais, c’était sans compter avec l’obsession raciste et xénophobe de la Ligue du Nord. Le 13 juillet 2013, devant près de 1.500 personnes, lors d’une fête de ce parti à Treviglio, près de Bergame, l’ancien ministre et aujourd’hui vice-président du Sénat italien, Roberto Calderoni, a tout bonnement qualifié la toute nouvelle ministre de l’Intégration du gouvernement d’Enrica Latta d’orang-outan.

«Quand je vois des images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à un orang-outan», a déclaré le numéro du Sénat.

Cette déclaration, comme chaque fois que la ministre Kyenge reçoit des insultes de cet ordre, a provoqué une levée de boucliers et l’indignation générale. Le président du Conseil, Enrico Letta, sur son compte Twitter a estimé que cela était «inacceptable» et a renouvelé son soutien à sa ministre.

Même le président de la République, Giorgio Napolitano, est monté au créneau et s’est dit «choqué et indigné». L’ensemble du Parti démocrate a aussitôt exigé la démission du sénateur Roberto Calderoni. Ce dernier, sans retirer le fond de sa pensée, s’est excusé (sous la contrainte) auprès de la ministre, en parlant d’une «plaisanterie sympathique».

Quant à Cécile Kyenge, en toute dignité, elle a répondu qu’elle ne se sentait pas personnellement offensée, et qu’il s’agit plutôt là, des insultes faites à l’Italie.

«Je ne prends pas personnellement les paroles de Calderoni, mais elles m’attristent à cause de l’image qu’elles donnent de l’Italie. Je crois que toutes les forces politiques doivent réfléchir à l’usage qu’elles font de la communication», a fait savoir la ministre à l’agence de presse italienne Ansa.

Sauf que, si Cécile Kyenge prend chaque nouvelle insulte avec beaucoup de philosophie et de hauteur, il n’empêche qu’il est urgent que tout cela s’arrête. Mais comment? Faut-il répondre à l’idiotie par l’idiotie? Certainement pas. Continuer d’accepter des excuses qui n’en sont pas en réalité, est-ce la solution?

La question du racisme et de la xénophobie en Italie, est bien réelle, malgré les dénégations de Cécile Kyenge. Une nouvelle fois, elle a estimé dans une interview accordée ce lundi 15 juillet au Corriere della sera que l'Italie «n’est pas raciste».

Est-ce une position tenable que de refuser de voir la réalité en face, lorsqu’on est, comme c’est son cas, régulièrement l’objet de propos racistes et xénophobes et que l’on est chargé, au niveau gouvernemental, de faire avancer des dossiers liés à la difficile question de l’intégration des étrangers en Italie?

Depuis sa nomination dans le gouvernement d’Enrico Letta, fin avril, la ministre d’origine congolaise a entendu pis que pendre... Elle a subi des agressions verbales et même des menaces de mort, comme le rappelle le site de La Presse. Et cela risque de continuer encore un certain temps, si aucune mesure sérieuse n’est prise sur le plan institutionnel et juridique.

Car, il faut bien dire que jusqu’ici tous les auteurs de ces insultes n’ont ni été contraints à la démission ni été pénalement condamnés. Tous se sont contentés de présenter des excuses minables et l’on est ensuite passé à autre chose... ou plutôt à une nouvelle insulte.

Roberto Calderoni, qui a donc comparé Cécile Kyenge d’orang-outang, refuse de démissionner du Sénat. Et comment! Faut-il s’en étonner? Il faut dire qu'il est un habitué des provocations. En 2006, alors qu’il était ministre dans le dernier gouvernement de Silvio Berlusconi, il s’était exhibé avec T-shirt anti-islam.


R.M.

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