18 juillet 2013

7月18日 エジプトから見たRDCコンゴ「ばらばらのRDCコンゴ、孤立するカビラ」 La RDC divisée, Kabila isolé(Al Ahram)

Le jeudi 18 juillet 2013
7時半、快晴、18℃、45%

まだ僕の旅券がキンシャサから帰ってきていない。これでは夏休みに出られない。

RDCコンゴ国軍(FARDC)が反政府軍M23の拠点を爆撃しているという。北キヴ州の州都ゴマ市から15km地点にいるM23の基地である。17日(水)には国軍のヘリコプター3機がミサイル攻撃をした。15日(月)にRDCコンゴ政府はM23120名の犠牲者を出していると発表した。
このところの国軍による北キヴ州南部の攻勢は、国連の実戦部隊配備が背景にあると思われるが、報道がどの程度精確であるかどうかは不明だ。一方同州北部にいるウガンダ系武装集団との戦闘も実態がよくつかめない。どはいえ、北キヴ全体で国連軍を含めた戦闘が展開しそうである。和平のための実力行使。なにか矛盾ではないか。

カイロのフランス語週刊誌『アル・アハラムAl Ahram』電子 版によるRDCコンゴの政治状況分析はなかなか手厳しい。「ばらばらのRDCコンゴ、孤立するカビラ」と題された今週号の記事はRDCコンゴ現状問題の源泉を201111月の大統領選挙にあるとみる。即ち現大統領カビラの正当性である。
カビラ大統領が「国民討議」を呼びかけたことは本ブログ630日号で書いた。
野党は712日カビラの呼びかけに応じないことを宣言した。6日からその前日まで76もの野党がキンシャサに集まって話し合った結果である。国家元首の呼びかけは、国家統治、経済、武装解除、共同体間紛争、地方分権について総合的な意見を交換したいというものであった。これに対し野党は、国連のリコメントを参照しながら、人権侵害、女性に対する暴力および暴行、児童徴兵、天然資源の安売りと盗掘、軍の再訓練、体制の正当性、贈収賄など政治腐敗についてもテーマとすべきとしている。
カビラは昨年11月末北キヴ州の州都ゴマ市が反政府軍M23に一時占領されるという事態になってからウガンダのカンパラでM23と話しあいに応じた。しかし、M23問題の核心は、野党によれば、カビラによる統治の失敗であり、権力の正当性の欠如が原因である。さらにカタンガ州がマイ・マイ(武装強盗集団)によって安全を脅かされているのもカビラに統治能力がないからだと。
この統治不在の状況から抜け出すため、野党は国連による証言と隣国コンゴ共和国の大統領ドニ・サスの介入便宜を望んでいる。
外国ウガンダの武装集団がRDCコンゴ国内で暴れても、RDC国軍への信頼が薄く、住民は村々を捨てて近くのウガンダに3万人も逃げている。これもひとえにカビラの所為だとなる。
カビラに手厳しい『アル・アハラム』だが、野党は野党で他力本願ではないかと僕は思う。国連を当てにしても、国連は当事者ではない。ましてや隣国隣国コンゴ共和国(首都ブラザビル)の大統領に何かを期待するのは間違っている。エジプトやチュニジアのように国民の動員を求めることができない野党なら、結局国民的支持がないわけだから、ここで国民の意識の低さを非難してもはじまらないのであり、カビラの呼びかけに応じざるを得ないのではないか。
ウガンダに向かうコンゴ難民
住民はいつも右往左往させられる

La RDC divisée, Kabila isolé
  L’opposition a rejeté les concertations nationales voulues par Joseph Kabila. Un nouveau bras de fer a eu lieu alors que les violences se poursuivent à l’est du pays.

 «76 partis de l’opposition congolaise ont rejeté cette semaine les concertations nationales annoncées par le chef d’Etat Joseph Kabila », affirme un communiqué commun publié le 12 juillet. Les principaux partis d’opposition en République Démocratique du Congo (RDC) tels que l’Union pour la démocratie et le progrès social, le Mouvement pour la libération du Congo et plusieurs dizaines d’autres se sont réunis en « conclave » du 6 au 11 juillet à Kinshasa. Ils ont rejeté la proposition présidentielle.
Ils lui reprochent de ne pas correspondre à la recommandation des Nations-Unies faite aux autorités congolaises pour organiser un dialogue politique transparent entre tous les acteurs politiques du pays.

Le chef d’Etat avait annoncé le 26 juin ces rencontres en précisant qu’elles sont destinées à « rétablir davantage la cohésion nationale pour consolider l’unité nationale et mettre fin aux cycles de violence à l’est du pays ».

Ces rencontres devaient porter sur la gouvernance, l’économie, le désarmement, les conflits communautaires et la décentralisation. L’organisation de ces rencontres a été confiée aux présidents des deux Chambres du Parlement, considérés comme proches du pou­voir.

Mais l’opposition souhaite notamment que tous les sujets soient abordés, dont les violations des droits de l’homme, les viols et les violences à l’encontre des femmes, l’enrôlement des enfants soldats, le pillage et le bradage des ressources naturelles, la formation d’une armée nationale républicaine et moderne, la légitimité des institutions et la corruption.

Le M23 au cœur du problème

En décembre dernier, Kabila avait évoqué pour la première fois ce dialogue national alors que les mutins du M23 avaient pris la capitale du Nord-Kivu, Goma, avant de s’en retirer. Ce retrait avait été obtenu par pression internationale et en échange de négociations avec Kampala, afin d’obtenir l’application totale de l’accord de 2009 pour la paix au Kivu.

Si Joseph Kabila désirait un sursaut national contre le M23, l’opposition veut, elle, un sursaut national contre la mainmise sur le pouvoir du camp kabiliste.

Selon les opposants, la crise causée par le M23 est le résultat de la mauvaise gouvernance, en général, et de l’absence de légitimité des institutions issues des élections présidentielle et législative de 2011, jugées non crédibles par les observateurs nationaux et internationaux. Autre point sensible : les violences qui font rage depuis plusieurs mois au Katanga.

Car malgré des progrès notables dans les chiffres économiques, le malaise persiste. « On ne peut éviter de parler de la restructuration de l’armée quand nos chefs militaires ne font que perdre la guerre. Il faut aussi parler des élections de 2011 pour éviter une répétition de cet échec déstabilisateur », a déclaré Clément Kanku, de la coalition d’opposition Union pour la nation.

L’Onu demandée comme « témoin »

Pour sortir du tunnel, l’opposition a demandé l’organisation d’une rencontre avec le pouvoir sous l’égide des Nations-Unies. Elle exige que Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations-Unies, soit le « témoin » de cette concertation et que le chef d’Etat voisin, le président congolais Denis Sassou Nguesso, en soit le « facilitateur ».

Elle demande également que le nouveau président de la commission électorale indépendante, l’abbé Appolinaire Malumalu, considéré comme proche du chef d’Etat, soit récusé et que « la crise de légitimité » née de la contestation des dernières élections soit prise en considération.

30 000 réfugiés depuis le 11 juillet

En raison de l’état d’instabilité, plus de 30 000 Congolais fuyant les attaques des rebelles ougandais dans l’est de la RDC se sont réfugiés en Ouganda depuis jeudi 11 juillet, a annoncé une responsable des Nations-Unies.

Une foule de réfugiés a traversé la frontière vers le district de Bundibugyo (ouest de l’Ouganda) depuis l’attaque, jeudi, des rebelles ougandais des Forces alliées démocratiques (ADF-Nalu) qui ont brièvement occupé la localité de Kamango, dans la province congolaise du Nord-Kivu.

« J’ai pris mes enfants et tout ce que je pouvais porter, et nous avons couru en direction de l’Ouganda. Nous avions très peur d’être tués », a raconté une femme à l’AFP.

Richard Nsubuga, de la Croix-Rouge ougandaise, a assuré qu’il travaillait à prendre en charge les milliers d’arrivants, les réfugiés installant leurs tentes sur le terrain d’une école.

« Les gens dorment en plein air, car les écoles sont déjà pleines de réfugiés », a-t-il déclaré.


Des habitants de Kamango ont affirmé que des bâtiments publics et un hôpital avaient été pillés, sans donner d’estimation sur le nombre de victimes possibles.

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