28 octobre 2013

10月27日 ベナン:アフリカ初の現代アート美術館 Art contemporain: vous irez au musée de Ouidah comme vous allez au Guggenheim

Le dimanche 27 octobre 2013
7時、快晴、2657.5
昨日は雨が一滴も降らなかった。本格的雨季に入ったのではではないようだ。

今日からパリと時差が出来た。ヨーロッパが冬時間になったためである。今朝3時に1時間遅くなった。つまり3時が2時。RDCコンゴは国内で時差がある。キンシャサは西にあり、

ベナン国の首都コトヌに程近いウイダの町にアフリカ現代美術館ができた。ウイダはその昔奴隷としてアフリカ人が送り出された港である。ジンス財団がこの美術館を作り運営にあたる。現代美術館はアフリカ初らしい。
ジンス財団の総裁はアフリカで最も影響力のある女性といわれるマリ・セシル・ジンスーである。ジンスー・ファミリーからはベナンがダホメイと呼ばれていた時代の大統領エミル・ジンスーや財界人リオネル・ジンスーがでている。
ルブンバシの博物館には付属展覧会場があってよく地元の現代美術作家の展覧会がある。ここはフォレスト・ファミリー(土建、建設、鉱山等のフォレスト・グループ)が援助している。ルブンバシ動物園もフォレストが援助する前は廃墟だった。
世界でも最も貧しい国ベナンに現代美術を展示するミュージアムを作るなど意味がないといわれたという。しかし、見学する特に子供たちが偏見なしに現代美術を楽しんでいるようだから国の将来を考えると現代美術館の存在は教育的にも大きな意味があろうというものである。今年1月現代美術のブルース・クラークの絵を破壊させた文化大臣がいるベナンであるから、マリ・セシル・ジンスーの並々ならない努力でできた美術館である。
ジンスー財団は20056月コトヌーに創設され、以来現代美術の展示会を開催してきた。今度常設の美術館を開館する運びとなったわけである。
見学にきた子供たち
現代アート美術館@ウイダ(ベナン)
Promouvoir l'art contemporain, c'est le credo de la Fondation Zinsou, qui ouvre un musée à Ouidah, au Bénin. Le tout premier en Afrique.
C’est par une formule un peu audacieuse et par une comparaison un brin osée que la Fondation Zinsou, installée au Bénin, évoque le premier musée africain d’art contemporain qu’elle ouvre dans la ville de Ouidah, à une quarantaine de kilomètres de Cotonou.
ウイダの現代アート美術館
1922年建設のアジャボン邸Villa Ajavonを全面改築した
(ベナン)
«Venise, New York, Bilbao... Les Guggenheim, quand t’en as vu un, tu les as tous vus... Bientôt, vous aurez aussi des choses à dire sur le premier musée d’art contemporain africain.»

La référence à ce musée d’art moderne, emblématique de la ville de New York, et qui a essaimé un peu partout dans le monde, n’est pas vraiment fortuite.

De la même façon que le Guggenheim de la Cinquième Avenue new-yorkaise et tous les autres sont une idée et de la Fondation Solomon Guggenheim, le musée de Ouidah qui ouvre ses portes le 11 novembre 2013 est le nouveau-né de la Fondation Zinsou, une organisation familiale qui œuvre à la promotion et à la valorisation du patrimoine artistique africain à travers le monde, depuis 2005.

De la même façon que le Guggenheim a contribué à considérablement transformer les villes où il s’est implanté, comme à Bilbao, dans le nord de l’Espagne, le musée de Ouidah est déjà en train d’ouvrir une nouvelle époque pour le Bénin et pour tout le continent africain.

De la même façon qu’il y a eu un «effet Guggenheim» partout dans le monde, il y a, au Bénin, un «effet Zinsou» qui se traduit par un défi et une sacrée révolution. Car, en effet, le musée de Ouidah est tout cela est à la fois.

«Il s’agit de doter l’Afrique d’un lieu emblématique de sa création. Nous voulons aussi contribuer à faire voir le continent comme un véritable acteur du monde l’art et permettre aux personnes extérieures d’avoir un autre regard sur cette partie du monde qui n’est, trop souvent, sous les feux des projecteurs que lorsqu’il s’y produit des drames», rappelle avec emphase et enthousiasme Marie-Cécile Zinsou, qui est à la tête de la fondation et donc aussi du musée de Ouidah.

Nouveaux regards
まだ20代のマリ・セシル・ジンスー氏
ジンスー財団理事長
ベナンとフランスの二重国籍か
Marie-Cécile Zinsou, jeune Franco-Béninoise est passionnée par l’Afrique et obsédée par l’idée de parler de façon positive du continent. C’est ce qu’elle fait lorsque surgit, au cours de notre entretien, la question de la nécessité d’une telle initiative, alors que l’on peut imaginer que le Bénin, l’un des pays les plus pauvres de la planète, a d’autres priorités, d’autres besoins.

«L’art est un droit universel. Il est vrai que la culture est difficile d’accès dans ce pays, qui manque de tout. Mais les Béninois ont les mêmes droits que tout monde, rétorque Marie-Cécile Zinsou. Et ce musée est un outil fondamental pour donner à voir la création de notre continent à note époque.»

Le défi majeur sera donc d’aider les populations, et notamment les plus jeunes, à s’appuyer sur la culture artistique pour œuvrer au développement du pays. Et c’est aussi en cela que le musée de Ouidah est une révolution. Dans la mesure où, comme le souligne, la promotrice, il est une «proposition ouverte» qui va à la rencontre des populations. En 8 ans, par exemple, 4 millions de personnes ont pu visiter les expositions de la Fondation Zinsou. On peut imaginer que Ouidah connaîtra le même succès. Tout au moins parce que les artistes qui y seront présentés incarnent ce que l’Afrique a de moderne, de contemporain.

Expérience unique
En effet, il ne s’agit pas seulement du premier musée dédié à l’art contemporain en Afrique (les musées qui existent sur le continent, comme celui du Caire ou celui de Dakar, sont consacrés à l’Histoire). Il s’agit d’une expérience unique visant à rapprocher les populations de l’art. Il s’agit aussi, osons le mot, d’un acte militant: la sauvegarde des patrimoines.

C’est tout le sens du choix du lieu qui abrite le musée africain d’art contemporain de Ouidah: la Villa Ajavon, une bâtisse de 1922, au style afro-brésilien, laissée à l’abandon pendant des années et restaurée par la Fondation Zinsou.

Mais au-delà de cette villa Ajavon, c’est le choix de la ville de Ouidah qui était important pour accueillir ce projet.

«Cette ville fut un point d’embarquement des esclaves vers les Amériques. Elle est aujourd’hui l’une des plus pauvres du Bénin, avec taux de chômage des plus terribles. Le musée permettra d’éclairer Ouidah d’une façon positive», explique Marie-Cécile Zinsou, qui ne veut décidément parler de l’Afrique autrement qu’en bien.

Ouidah, apparaît donc comme un choix hautement symbolique pour la promotrice d’art: savoir d’où l’on vient pour comprendre où l’on va, et donc ainsi, pouvoir déployer toute sa créativité. C’est aussi pour cela que, pour Marie-Cécile Zinsou, la question de la gratuité est capitale dans ce projet. Le public, et notamment, les enfants, auront accès gratuitement aux expositions, comme c’est déjà le cas à la Fondation basée à Cotonou.

La première exposition du musée de Ouidah, «Chefs-d’œuvre de la collection» comprend des œuvres d’artistes locaux et internationaux comme Frédéric Bruly-Bouabré, Romuald Azoumé, Bruce Clarke, Samuel Fosso ou encore Chéri Samba. Des artistes qui font la fierté de l’Afrique à travers le monde ou qui méritent d’être plus connus. De ce point de vue, le musée de Ouidah a de belles années devant lui.
Raoul Mbog

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