29 octobre 2013

10月28日 「アフリカの歴史はアフリカ人が書く」 L'Histoire de l'Afrique, c'est aux Africains de l'écrire!

Le lundi 28 octobre 2013
6時、晴れ、2655

鶏糞3袋が届いた。これをどう庭に撒くか。もうすぐ雨季だから、雨季の間に芝にどんどん育って欲しい。

カンパラでの和平交渉が1020日以来進展しないなか、北キヴ州ではこの週末M23と国連平和維持軍Mounuscoに支えられた政府軍FARDCが激しい戦闘を交えた。政府軍の発表では州都ゴマから80Km北にあたるキワンジャKiwanjaを国軍が制圧したそうである。こうして揺さぶりをかけながら、一方で和平交渉を迫る。これが国連の作戦のようである。

マダガスカルの大統領選挙は決選投票持ち込まれることになるようだ。選挙監視にEUSADCが関わったが、概ね民主的な選挙ができたと評価されている。

「アフリカの歴史はアフリカ人によって書かれねばならない」といったのはコンゴのルムンバだった。先週21日(月)からガーナのアクラでユネスコの音頭で「高等教育におけるアフリカ史の使用に関する会議」が開かれていた。
1964年以来この会議の専門委員会で「アフリカ史」8巻が刊行されているのだそうだ。これがフェーズIで、これをベースとして2009年から始まったフェーズIIでは初等中等教育用教科書の編修がされる。西欧の目で書かれたアフリカ史ではなく、アフリカ人の歴史学者が記した歴史書である。
こうして自らの歴史を書くことが、アフリカ人のアフリカ人としての意識を高めるという。ユネスコ(編)『アフリカの歴史Histoire générale de l’Afrique』は英仏アラブ語で書かれ、中国語、ポルトガル語、ロシア語、ドイツ語、イタリア語、そして日本語の訳がある。論文ではスワヒリ語、ハウサ語、プル語もある。
ここコンゴでは日本語が手にはいらないだろうから、フランス語版の本書を探して読んでみたい。
しかし、「アフリカ人がアフリカの歴史」を書いたには相違なかろうが、英語やフランス語といった西欧の言語で書かれているわけだ。果たして西欧人が書いた歴史とどう違うのか、歴史は常に歪曲されて書かれてきたと思うので、独立後のアフリカの国々の歴史家がいかに歴史を歪曲させるのかを検証したい。
ジェゼフ・キゼルボKi-Zerbo(1922-2006)
ブルキナ・ファソ(旧オート・ボルタ)出身だが
長くフランスおよびセネガルで歴史を教えた
『ブラック・アフリカの歴史』(1972)
ユネスコ編『アフリカの歴史』第1巻の編者
L'Histoire de l'Afrique, c'est aux Africains de l'écrire!
Des historiens se sont réunis au Ghana pour réfléchir à une réappropriation de l'histoire africaine par les Africains.
Le choix des mots est crucial en Histoire. Les participants de la Conférence régionale sur l’utilisation de l’Histoire générale de l’Afrique dans l’enseignement supérieur, qui s'est ouverte lundi dernier dans la capitale ghanéenne, Accra, en sont pleinement conscients.

Les questions qui entourent l'écriture de l'histoire africaine sont nombreuses. Le site du magazine Jeune Afrique en livre une liste non-exhaustive:

«Les concepts utilisés depuis l’ère coloniale à propos de l’Afrique sont-ils innocents? Quelle influence continuent-ils à avoir sur la perception que l’Africain a de lui-même et de sa propre histoire?»

Depuis 1964, le Comité scientifique de cette Conférence a publié une histoire générale de l'Afrique répartie en huit volumes et traduits dans treize langues. Comme le souligne Ali Moussa-Iye, chef de la section Histoire et mémoire pour le dialogue à l'Unesco, la conférence d’Accra a pour finalité «une réappropriation de l’Histoire du continent en la débarrassant de tous les concepts occidentaux qui, non seulement ne correspondent pas aux réalités des sociétés africaines, mais sont chargés d’une idéologie réductrice et pleins d’erreurs.»

Pour l'historien Elikia M'bokolo, «les jeunes doivent savoir que l’écriture de l’histoire africaine n’est pas terminée, elle commence. Revoir les concepts anciens n’est pas synonyme de retour au passé, mais une façon de consolider les identités.»


Aux huits volumes écrits ces dernières décennies doivent succéder d'autres livres d'Histoire écrits par des Africains sur les Africains. Voici l'ambition des futures générations: se réapproprier l'histoire de leurs parents.

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