30 novembre 2013

11月30日 北欧だってアフリカに関しちゃ無実じゃない Le lourd passé colonial des pays scandinaves dont on ne parle jamais

le samedi 30 novembre 2013
6時、快晴、2465。ちょっと肌寒い。
11月最後の日だ。「西向く侍」とは日本語の妙。

隣家の葬式は3日目で今日遺体が病院から10時に自宅に帰り、カトリックではなく「目覚め教会église de réveil」の牧師の家なので、その教会のミサを挙げたのち、14時にキプシ郊外の墓地に埋葬となる。勿論これらの時間は全てアバウトである。隣家のことだから、墓地までの行進に参加すべきだとクリスチャンがいうので、車を出すことにする。
弔問客を僕の車にも少なくとも16人以上乗せた。
埋葬
キプシ市の墓地
僕もここに入るのかなぁ
死んでしまえば何処でもかまわないが
中央アフリカ共和国(首都バンギ)にフランスが800名からなる部隊を送ることにした(26日火曜日)。マリも中央アフリカもフランスが旧宗主国である。国会で外務大臣ファビュス氏が派兵説明をしていた。無政府状態のバンギに秩序を取り戻すことなど人道上の理由をあげていたが、フランスが怖れているのは、バンギの混乱に乗じて、ナイジェリアのボコ・ハラムなどのイスラミスト勢力が東征してきて、中央アフリカ国だけでなくカメルーン、ガボン、コンゴ(ブラザビル)等中部アフリカが不安定になることでああろう。
派兵に先立ちフランスは現大使ミュセティMucetti氏を更迭し新大使を送る。マリ派兵の歳も同様の措置をとっている。前大統領サルコジ時代に任命された大使だ。

南アの大統領は来年再選されることが確実視されてるヤコブ・ズマ氏だが、彼の故郷の私邸改築にセキュリティーを名目に20億円近くをかけたことでスキャンダルになっている。ネルソン・マンデラ氏の場合は3億円程度だった。ズマ氏はあまりスキャンダルを気にしているようには思えない。汚職、犯罪、失業が政治課題の南アで、アパルトヘイト時代に苦労した(ズマ氏もマンデラ同様投獄されている)とはいえ、「税金は税金」、国民の金を湯水のごとく私用に供するのは政治倫理に欠けた行為であると僕は思う。アフリカの盟主南アがこれではいけない。

北欧のスウェーデンやノルウェーはアフリカ植民地を持たなかったと信じられている。けれども、アフリカ諸国への人道的援助に熱心である。クリーンなイメージが強い国々である。
その諸国を特に汚す必要もないが、神話と事実は区別して考えねばならない。
北欧の歴史学者フレデリック・トマソンFrederic Thomassonとダヴィド・ニルソンDavid Nilsson氏が、神話に隠れた歴史的事実を解明しようと大航海時代から近年までの北欧とアフリカの関係を研究した。
アフリカ分割を決めた1885年のベルリン会議にスウェーデンは参加しているようだ。アフリカに領土は得られなかったが、当時の世界第二の船舶保有国として、たとえばベルギー国王の私有地となったコンゴ自由国Etat libre du Congoへの航行権など実質的権益を得ている。この会議への参加はドイツとの外交関係上も重要な会議だったと思われる。
またこれより先、ノルウェーやスウェーデンは奴隷貿易の仲介をして大いに稼いでいたとの記録もあるのだそうだ。さらに、奴隷の自由を拘束した鎖や鉄棒を英国に供給していたのはスウェーデンだったという話もある。しかし、こうなると奴隷船を建造したのは誰かということにもなり際限がなくなる。スウェーデンが奴隷貿易で直接奴隷狩りをしたアラブ人たちと同罪とはいえないだろう。
西欧が植民地主義、帝国主義の時代に、北欧の王国が孤高を保っていたということは有り得ないことで、いま、スウェーデンやノルウェーが歴史的過去において「非人道的」だったと云っても始まらない。彼らもまた「汚れた手」を持っていたというのも当たり前ではないか。
スカンディナーヴの僕のイメージは
バイキングですね
Le lourd passé colonial des pays scandinaves dont on ne parle jamais
Des historiens suédois ont rouvert le chapitre sombre de l'histoire coloniale scandinave.
Le chemin diplomatique entre la Scandinavie et l’Afrique est pavé de bonnes intentions. Il constitue, malgré de nombreuses embûches, une des voies prioritaires de l’aide au développement. Parmi les pays qui s’investissent sur la scène humanitaire, la Suède et la Norvège figurent comme les plus volontaristes. Un sacerdoce qui traduit le progressisme des sociétés du nord de l'Europe et leur inclination à agir sur les territoires africains les plus instables.

Mais le rapport entre les deux régions est bien loin d’être aussi vertueux qu’il n’y paraît. D’une part parce que les conséquences effectives de l’aide humanitaire dans les zones en crise du continent africain sont contrastées; d’autre part, car l’histoire de la Suède et de la Norvège est faite de colonisation et d’esclavage. 

バイキングの戦士
Longtemps, les pays scandinaves ont occulté ce passé si dérangeant, polissant leur image de nations tolérantes en lutte constante contre l’oppression. Tout au plus, Stockholm et Oslo concédaient que leur histoire reflétait parfois une bien terne neutralité. Mais le miroir était déformant.

La Suède a la mémoire sélective: depuis les années 1950, plus aucun travail de recherche n’avait été mené sur le commerce des esclaves indique Africaisacountry. Une incongruité au regard de sa position centrale dans le commerce triangulaire. Certes, les navires partaient plus souvent de Grande-Bretagne ou de France, mais les chaînes en acier ou les barres de fer étaient fournies par le Royaume de Suède.

Les scandinaves se lancèrent aussi un temps dans la conquête du Nouveau Monde. Ils constituèrent des comptoirs dans les Antilles, mais également en Côte d’Or (actuel Ghana) avant de les revendre aux détenteurs des grands empires coloniaux. Pour l’historien Fredrik Thomasson, les Suédois ne faisaient pas preuve de plus d’humanisme que les autres:

«Je ne vois aucune différence entre la façon avec laquelle les esclaves étaient traités dans les colonies suédoises d’avec celle des autres colonies. La loi appliquée n’était pas celle en vigueur en métropole.»

Une réalité que le chercheur fut bien en peine de découvrir. Les archives nationales ne faisaient pas mention de la traite négrière dans les colonies suédoises et Thomasson dut se reporter sur des documents français. David Nilsson connut les mêmes difficultés: la participation de la Suède à la conférence de Berlin (novembre 1884 à février 1885) était complètement absente des ouvrages académiques suédois.

Pourtant, tous les pays scandinaves se rendirent dans la capitale allemande, afin de prendre part au «partage de l’Afrique». Chacun avait des intérêts stratégiques à défendre. En qui concerne la Suède, David Nilsson considère qu’ils étaient de quatre ordres: 

 «Premièrement, la Suède avait peur d’être mise de côté, elle voulait s’assurer de jouer un rôle dans le concert des nations. Deuxièmement, elle voulait permettre à sa flotte commerciale, la deuxième au monde, d’avoir accès à l’Etat libre du Congo. Troisièmement, elle souscrivait à l’idée de propager la civilisation, qui était explicitement mentionnée dans les médias à l’époque. Et Quatrièmement, cela correspondait au désir du roi Oscar d’entretenir une relation plus étroite avec l’Allemagne. »

Même si les pays scandinaves furent des acteurs marginaux du colonialisme, la redécouverte de ce noir passé témoigne, pour l’historien Gunlög Fur, de la modestie qu’induit une plus grande coopération internationale. Fredrik Thomasson lui, penche pour une option plus cynique:


«Je pense que le climat intellectuel actuel correspond à un désir de faire partie de la l’auto-flagellation postcoloniale. A moins d’avoir une faute coloniale à expier vous ne pouvez prétendre faire partie du camp des grandes puissances.»

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