05 décembre 2013

12月4日 赤道直下第一回ガボン国際マラソン Gabon: le premier marathon entre pluie et soleil

Le mercredi 4 décembre 2013
6時、晴れ、2660

610分に停電。これは15分で回復。815再停電。今度は長いか。昨日は9時ごろに停電1840分まで停電だった。こういうときは何か工事をしている場合。しかしまるで消費者を馬鹿にしたまたは無視した停電である。何のための停電なのか全くインフォームされない。こんな電力会社に電気代など払ってやるものかと支払い拒否すれば直ぐに電気を切られる。そういうことはリアクションが早い。
1755分、停電解除。が、今日は断水がまだ続いている。

上記理由でメイルの返信を書くのに一苦労。それでも4通、急いで出した。PCはバッテリーで作動。

第一回ガボン国際マラソンが1日(日)首都リーブルビルで開催された。ガボン市民にとっては参加することに先ず意義があったようだ。トップはケニアの選手たちで占められ2時間14分台でゴールしている。一方ガボン選手のトップは3時間7分と記録的にはまだまだこれからだ。
ガボンの人々は正に席長直下の国で高度もなく歩いたり走ったりすることが苦手だというが、これを機会に次回は上位を目指したいと意気は軒昂。
国際マラソン大会を企画したのはアリ・ボンゴ大統領だ。彼は原油成金。ガボンで国際的なスポーツ祭典を開催したくてしようがない。国威というより彼個人の政治的野心の発揮のためと思われる。原油は国民生活の向上には役立っていないが、ボンゴ大統領の懐は豊かした。
しかし、マラソンに参加したガボンの選手たちは、ボンゴ大統領の思惑はべつとして、ゴールできたことに爽やかさを感じ、またガボン人としての一体感を強めたようである・
第一回ガボン国際マラソン
(リーブルビル)
Gabon: le premier marathon entre pluie et soleil

Comme souvent, ce sont des Kényans qui ont gagné, mais l'essentiel était bel et bien de participer: plus de 4.000 personnes se sont alignées dimanche au premier marathon du Gabon.

Entre orage tropical et soleil de plomb, il fallait avoir très envie d'en découdre. Mais depuis plusieurs jours dans la capitale gabonaise, on ne parlait plus que de cela. Et de mémoire de Librevillois, on n'avait jamais vu autant de joggeurs arpenter le bord de mer en trottinant.

En début de matinée, ils étaient tous là: militaires français et gabonais, expatriés, hommes, femmes, chefs d'entreprises et autres "makayas" comme sont dénommés les "Gabonais lambda".

Les Kényans Peter Kerui (02:14:42), Maswai Kiptanui (02:15:44) et Lukas Kanda 02:17:02) ont été les premiers à franchir la ligne d'arrivée. Des temps bien loin de performances de niveau mondial.

Le premier Gabonais, Yves Koumba Koumba, a terminé en 03:07:57. Mais l'essentiel était ailleurs.

"Normalement nous, marcher, courir, ce n'est pas vraiment ce qu'on préfère, surtout avec le soleil!", a admis Mickael Ondo, 29 ans, après sa course, reconnaissant qu'il ne savait pas lui-même qu'il était capable de boucler 42 kilomètres.

"Mais le Gabonais est sportif, la preuve! La prochaine fois vous verrez, les premiers arrivés seront de chez nous", a-t-il lancé.

Samedi, plus de 5.000 jeunes filles avaient déjà déployé leur foulée sur le bord de mer pour une course Juniors. Avant un 5.000 mètres dames, "la Gabonaise", remporté par moins de 2.000 inscrites: une vraie star kényane cette fois, auréolée d'une double victoire au marathon de New York (1994 et 1995), et venue à titre caritatif pour aider la discipline à prendre de l'ampleur dans cette partie de l'Afrique.

Le nouveau créneau d'Ali Bongo

"Pourquoi voulez vous que (l'athlétisme) ne soit que sous certaines latitudes et pas ailleurs?, a commenté à cet égard le président gabonais Ali Bongo. Il y a des compétitions qui sont des fois plus élitistes, mais l'épreuve de marathon est importante parce qu'elle permet à tout le monde de participer quel que soit son niveau".

Depuis son accession au pouvoir en 2009, le fils du précédent président Omar Bongo n'a jamais caché ses ambitions de faire de son pays un organisateur d'évènements sportifs.

Le Gabon a déjà accueilli la Coupe d'Afrique des nations de football en 2012 et organise aussi chaque année la course cycliste "Amissa Bongo".

La rumeur populaire, le "congossa", continue de faire état d'autres projets plus ambitieux encore. Où l'on rêve, sans rire, d'un circuit de Formule 1, voire d'une Coupe du monde de foot.

Mais dans un pays en proie à d'importantes difficultés économiques, tout le monde ne regarde pas ces projets de la même façon.

"Moi je trouve ca bien, mais est-ce qu'il ne fallait pas d'abord construire des logements sociaux? Trouver de l'emploi aux Gabonais?", s'est ainsi interrogé un spectateur, sous couvert de l'anonymat.

L'opposition elle-même estime que le gouvernement devrait se concentrer sur des priorités plus urgentes.

Mais dimanche, nul ne trouvait à se plaindre. Même les plus sceptiques semblaient avoir trouvé leur compte dans l'évènement, autour duquel la célèbre devise populaire gabonaise "On est ensemble" a pris tout son sens.




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