23 mars 2014

3月22日 児童労働:ブルキナのゴールド・ラッシュ Les enfants mineurs, victimes de la ruée vers l'or au Burkina Faso

Le samedi 22 mars 2014
6時、晴れ、22℃、72.5%。久しぶりに朝から晴れた。曇りの日も一日曇りや雨というのは珍しいけれども、朝から晴れると明るくて気持ちがいい。

裏庭の大根を使って煮物を作ってみた。鶏肉とニンジンと大根だ。果たしてまともな煮物ができるだろうか。この大根の種は日本から持ってきたもの。長さ30センチほどの大根が出来ていた。大根の葉は食べられるような気もするが知らないので捨てた。漬物にするのかな。僕は漬物が嫌いだからなぁ。
大根の煮物は成功であった。

ヨハネスバーグにネルソン・マンデラ小児病院を建てる。工事は既に始まった。完成は2017年。小児科専門病院はアフリカ大陸で3番目。ナイロビ、カイロに続く。病院は私立だが非営利法人となる。子供たちの患者は南アだけではなく南部アフリカ諸国が対象になる。RDCコンゴもSADCの一員なので、特にカタンガ州はこの病院の恩恵に浴することとなろう。

ブルキナ・ファソの首都ウアガドグOuagadougouから車で1時間のノブシンNobsin村でゴールド・ラッシュ。ユニセフの推計ではブルキナ全体で50万から70万人の若者たちが鉱山で働いている。特に学齢または学齢にも達しない子供たちが働いている。
しかし、下記の記事の末尾で述べられているように、アフリカの金鉱山について一般的にみられることである。
ブルキナで工業的に開発されている金の総生産は年間32トンだそうだ。子供たちを含めた機械によらない個人掘削で得られた金は1000キロ(1トン)だとは鉱山省の数字である。それがたとえ倍の2000kgだとしてもたいしたことはない。しかし、一日の労働が1000円から2000円になるというとブルキナでは大きな収入になる。家族総出で働いているのだろうから、一家では馬鹿にできない額になる。
DRCコンゴでは金鉱山だけではない、。ダイヤモンド鉱山やレアメタルの鉱山で子供たちが働いている。子供は近くの学校に行っている場合もあるし、学校に行けない場合もある。
ユニセフやNPOの介入で解決出来る問題ではない。貧困対策を国としてたてないとどうしようもないと僕は思う。なにしろ子供たちは家族にとって重要な「稼ぎ手」なのだから。
金鉱山で働く子供たち
家族にとって彼らは重要な「稼ぎ手」である

Les enfants mineurs, victimes de la ruée vers l'or au Burkina Faso
Certains n'ont pas 13 ans, mais ils s'enfoncent crânement dans les boyaux de fortune: au Burkina Faso, la fièvre de l'or n'épargne pas les enfants, qui risquent leur vie pour s'assurer un avenir, dans cet Etat sahélien pauvre.

Entre un demi-million et 700.000 adolescents ou pré-adolescents burkinabè travaillent dans le secteur minier, estime l'Unicef.

Le phénomène est massif dans l'un des pays plus pauvres au monde, où 60% des 17 millions d'habitants ont moins de 25 ans. L'or est le principal produit d'exportation, assurant 20% de son PIB.

A Nobsin, un site clandestin situé à une heure de route de Ouagadougou, des centaines de garçons, mineurs ou jeunes adultes, s'affairent autour d'une multitude de petits trous rectangulaires, rassemblés sur quelques centaines de mètres carrés.

Certains descendent à 20 ou 30 mètres de profondeur casser la roche. Leurs voix étouffées et le bruit des coups sourds remontent difficilement à la surface. Leurs équipiers se relaient pour hisser les cailloux récoltés dans des bidons éventrés. D'autres cassent les pierres remontées en espérant y trouver de l'or, tamisent...

Tous ont la peau maculée de boue ou de poussière jaune, selon qu'ils travaillent sous terre ou à l'air libre. La respiration est pénible dans ce paysage aride et venteux.

Assis au bord d'un boyau, Joël Sawadogo, 13 ans, s'apprête à descendre, une ridicule lampe en plastique à l'effigie de Dubaï coincée par un élastique autour du crâne. Les pieds nus, ce petit bonhomme, uniquement vêtu d'un short bleu, dit aspirer à "un travail moins pénible".

"En bas, c'est très humide", raconte-t-il en grattant son bras sale. "Mais je pense surtout à ce que je pourrais gagner", poursuit Joël, mineur depuis deux ans déjà. Bien loin de ses rêves, son salaire est misérable : "parfois 5.000" (francs CFA, 7,5 euros) la journée, "parfois 10.000" (15 euros). Souvent rien.

Hamidou, très gringalet mais qui dit avoir 15 ans, s'enlève une écharde du pied, hagard. "Je n'ai pas peur", lance ce fils d'agriculteur d'un village voisin, venu lui aussi chercher fortune. Car "chez (lui), on cultive, mais on ne gagne pas", déclare-t-il, épuisé.

D'où la nécessité d'invoquer les "génies" qui "distribuent l'or", affirme son collègue Issiaka, 19 ans, orpailleur depuis 3 ans. "Si tu ne vas pas voir les sorciers, tu n'en trouveras pas", observe-t-il.

Tous rêvent d'un "trou", du trou qui regorgerait de métal, qui ferait d'eux des hommes riches. Qu'importent les risques pris. Car les mines clandestines tuent. Début décembre, un éboulement a fait 28 victimes, dont 14 morts, dans l'ouest du Burkina Faso.

- Peur -

"Ici, le sol est solide. Mais parfois la terre est très fragile. On le sent quand on pique. Le trou se fissure. Ca fait peur", témoigne Frédéric Tindiébeogo, 23 ans, dont le t-shirt noir est marqué de  l'inscription +It's only funny when someone gets hurt+ (c'est seulement marrant quand quelqu'un se blesse), qu'il ne comprend pas, mais qui résonne étrangement prémonitoire.

Les enfants, que l'on envoie au fond des boyaux du fait de leur petit gabarit, sont alors les premières victimes. Un quart d'entre eux connaissent des accidents, déplore David Kerespars, responsable de la fondation Terre des Hommes au Burkina Faso, active sur une douzaine de zones d'orpaillage, dont Nobsin.

La veille de la venue de l'AFP sur ce site, cinq mineurs ont été blessés, sans précision d'âge, tandis qu'un homme y est mort cette année, narre Ouinin Ouédraogo, 50 ans, l'un des doyens, pour qui le "désespoir" pousse les enfants dans les mines.

Les conséquences sont catastrophiques. Déscolarisés, ces jeunes orpailleurs, dont une très grande majorité travaille "plus de 10 heures par jour", souvent "en plein soleil" et "entourés de fûts de cyanure" ou de mercure, mettent leur santé en péril, déplore Marc Rubin, le représentant de l'Unicef au Burkina Faso.

Pire, les enfants forçats sont exposés à l'exploitation sexuelle, la consommation d'alcool ou de drogues, regrettent l'ensemble des acteurs.

"Nous avons besoin d'un élan national" pour contrecarrer le phénomène, constate M. Rubin. En 2013, Terre des hommes a réussi à retirer 2.000 enfants des mines burkinabè, notamment en les scolarisant ou en les formant à un métier, selon son responsable.

Au total, 21.000 enfants ont été sortis des mines entre 2010 et 2013, d'après l'Unicef. Mais le travail encore à accomplir reste "énorme", reconnaît son responsable.

Interrogé par l'AFP, le ministre des Mines Salif Kaboré évoque la création prochaine d'une "unité chargée de la sécurité des sites miniers", chargée notamment d'empêcher le travail des enfants dans les 600 exploitations clandestines répertoriées.

Près d'une tonne d'or a été extraite de façon artisanale des sous-sols burkinabè en 2013, selon le ministre, officieusement le double, contre 32 tonnes produites industriellement.

L'orpaillage existe dans "tous les pays producteurs d'or", constate-t-il. "Ce serait donc utopique de dire qu'on va l'interdire. Mais il faut essayer de l'encadrer." Pour accorder un autre futur aux enfants burkinabè.

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