01 juillet 2015

7月1日 RDCコンゴ:州の分割 RDC : découper pour gouverner

Le mercredi 1er juillet 2015
6時、快晴、19℃、47.5℃。

歯痛。左の上下が痛い。早速、日本で求めた今治水なるものを綿棒にしませて歯につけた。効果覿面。驚きましたね。

昨日独立記念日を期してRDCコンゴの州が分割された。11州から26州になる。国家の中の国家と云われたカタンガ州は4つに分割された。
モイーズ知事は辞任した。
僕のいる上カタンガHaut-Katanga県とコルウェジKolwezi県が一緒になり上カタンガ州として昇格し、県庁があったキプシ市は州都にならず、ルブンバシが州都なった。鉱山があるからRDCコンゴでもっともリッチな州である。
他に上カタンガ州からみて北東のタンガニーカ州、西のルアラバ州、北に上ロマニ州ができた。
小さな州であった北キヴ州、南キヴ州、マニエマ州、この3州は27年前モブツ時代に分割されてできた州で、今回は分割されていない。首都キンシャサ特別州とその西側の場・コンゴ州(コンゴ中央州と改名)も分割対象になっていない。
州の分割は2005年、今から10年前に国民投票で承認された憲法に書かれている既定路線には違いない。だからサプライズではないのだが、なぜこの時点でということになる。
ともかく、これからしばらく混乱は避けられないだろう。なにしろまともに新行政組織を運営する金がないのだから、と僕は思う。
つまり、州分割で国民の声がよりよく反映されるというよりも、当面中央(キンシャサ)が知事の任命を初めとして全て決めてしまうことになろう。地方自治とは逆の方向になる。
より良い統治のための州分割という
RDC : découper pour gouverner
le 30 juin 2015 à 13h19
par François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique.

Pour ses détracteurs - et ils sont nombreux -, la cause est entendue : le nouveau découpage de la RDC en 26 provinces censé entrer en vigueur le 30 juin est une mauvaise action politique.

Précipitée, improvisée et par-dessus tout suspecte car destinée essentiellement à réduire, si ce n’est annihiler, l’influence grandissante d’une poignée de politiciens locaux – et, par conséquent, à y rétablir celle du président Kabila – dans cet État dans l’État qu’était devenue la plus riche de toutes : le Katanga. Diviser pour mieux régner, en quelque sorte, voilà à quoi se résumerait le démembrement de l’ex-Shaba de Mobutu en quatre baronnies distinctes. Développé non sans arguments dans les pages qui suivent, ce réquisitoire mérite cependant d’être fortement nuancé.

Techniquement, ce découpage n’est pas le premier. La RD Congo en a déjà connu quatre depuis 1924, passant de 4 à 6 provinces en 1935, à 21 en 1963, puis à 8 en 1966 et, enfin, à 11 « régions » en 1988 (qui reprirent le nom de « provinces » en 1997). La Conférence nationale souveraine du début des années 1990 avait même un moment caressé une option à… 46 provinces, avant de l’abandonner. À l’époque, comme lors de la commission constitutionnelle de Luluabourg, en 1964, sous la houlette du tandem Kasavubu-Tshombé, l’idée était la même qu’aujourd’hui : déléguer le pouvoir décisionnel au pays profond et faciliter la participation des populations rurales à la gouvernance du pays.

Pas de surprise

Rien de très nouveau sous le soleil, donc. Encore moins d’effet de surprise : l’actuel découpage figure en toutes lettres dans la Constitution adoptée par référendum en décembre 2005, il y a près de dix ans, et les circonscriptions électorales des sénateurs élus en 2007 sont directement issues des 26 nouvelles provinces, lesquelles existent donc déjà de jure si ce n’est de facto.

Enfin, l’accélération du programme de décentralisation est l’une des recommandations clés de l’accord-cadre d’Addis-Abeba de février 2013, dont toute la classe politique congolaise réclame l’application. Quant au déficit d’infrastructures d’accueil pour les nouvelles autorités provinciales, c’est à la fois un problème réel et un faux problème. Lors du redécoupage du Kivu en trois entités il y a vingt-sept ans, la même question s’était posée, et le mouvement s’est, depuis, fait en marchant.

Reste l’argument de fond, celui qui veut que le Katanga et son très emblématique ex-gouverneur Moïse Katumbi soient la cible unique et inavouée de ce grand déménagement. Lequel, soit dit en passant, concerne d’autres poids lourds comme l’Équateur, la Province-Orientale, les deux Kasaïs et le Bandundu, sans pour autant déclencher les mêmes cris d’orfraie.


S’il n’est pas exclu, loin de là, que la mise en place du découpage serve les intérêts de ceux pour qui Katumbi tendait à devenir une sorte d’ovni incontrôlable – saisir les opportunités n’est pas la moindre des manœuvres en politique -, prétendre que le ver était dans le fruit dès l’origine ne résiste pas à l’examen des faits. En décembre 2005, lors du référendum constitutionnel approuvé par 84 % des Congolais et décisif pour l’adoption du projet des 26 provinces, Moïse Katumbi fut l’un des fervents propagandistes du « oui », et nul n’imaginait encore qu’il allait être, treize mois plus tard, élu gouverneur. Ici comme ailleurs, l’Histoire ne repasse jamais les mêmes plats…

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