09 août 2015

8月4日 南アフリカ: サイを飼育 Elevage de rhinocéros en Afrique du Sud


Le mardi 4 août 2015

5時半、快晴、19℃、50%


南アではサイを飼育している。

サイは世界に2万頭しかいないといわれる。そのうち90%が南アに棲息している。サイの角はアジアの国(中国、ベトナム等)で貴重な薬として需要がある。毎年1000頭以上が密猟の犠牲だ。

南アのジョン・ヒュームさんはサイを1200頭近く飼育している。彼は「ある日いつか」角を売るためにサイを飼っているのである。毎週サイの角を「刈る」。角はやがて爪のようにまた生えてくるのだそうだ。奈良ではシカの角を切っている。

1977以来サイの角は正式には売れない。だから密猟が絶えない。ヒュームさんの牧場でもサイが密猟される。これを防ぐ方法は、ヒュームさんによれば、サイの角の自由化、販売の自由化であるという。

僕も、ヒュームさんのように「飼われている」サイの角なら輸出入を自由化したらいいと思う。角をとるために殺してしまうのはそれこそ問題だ。南ア政府は、来年ヨハネスバーグで開かれる絶滅種保護会議で、ヒュームさんの意向に沿って自由化を提案するようだ。
サイは麻酔をかけられて角を切られる
(南ア)

Elevage de rhinocéros en Afrique du Sud

BBC Afrique


L'Afrique du sud abrite 90 % des 20 000 rhinocéros qui vivent dans le monde et rien ne semble pouvoir arrêter leur massacre. L'an dernier, 1250 rhinocéros ont été tués pour leurs cornes, exportées vers l'Asie.


L'espèce risque de disparaitre à l'état sauvage d'ici dix ans. Notre correspondante Valérie Hirsch s'est rendue chez le plus gros éleveur privé de rhinocéros dans le monde, qui se bat pour la légalisation du commerce des cornes.

A l'ouest de Johannesburg, John Hume élève 1157 rhinocéros. Son but : pouvoir un jour vendre son stock de 4 tonnes de cornes de rhinos. Chaque semaine, la vétérinaire Michelle Otto tire des fléchettes soporifiques pour endormir les pachydermes. Ensuite leurs cornes sont coupées à la tronçonneuse.

« Couper les cornes des rhinos n'a pas d'impact sur leur comportement. C'est comme couper vos ongles et il n'y pas de vaisseau sanguin ou de nerf dans la partie qu'on coupe», déclare M. Hume.

D’ici deux ans, la corne aura repoussé. En attendant, il ne reste que sa base, 8 à 1O cm de haut. Mais même coupées, les cornes intéressent les trafiquants, qui les exportent au Vietnam, où elles sont vendues à prix d'or comme médicament miracle.

L'an dernier, 1215 rhinos sud-africains ont été tués et John Hume en a perdu 13 depuis le mois de mai. La vétérinaire évoque la dernière attaque avec frisson

« C'était à un moment où on était en train de changer le système de sécurité. Donc ils surveillaient la propriété. Ils sont entrés et ont tué trois femelles, un bébé avec sa mère, et un gros male. Le male s'est encouru loin et ils n'ont pas eu temps de couper sa corne », explique-t-il.

Mais, ajoute-t-il, ils ont pris des trophées : ils ont coupé des parties de ses oreilles, le bout de son pénis, sa queue, ses lèvres.

Pour protéger ses bêtes, Hume dépense 250 000 euros par mois. Une fortune. Pour les 5000 éleveurs privés sud-africains, il n'y a qu'une solution: autoriser à nouveau la vente des cornes interdites au niveau mondial depuis 1977.

« On dit que c'est la denrée la plus précieuse au monde. Mais je ne peux pas protéger mes rhinos contre les contrebandiers parce que je ne suis pas autorisé à vendre la corne de mes rhinos, qui est un produit naturel et renouvelable. C'est pure folie. Donc les gens qui m'empêchent de vendre mon stock de 4 tonnes et demi de cornes tuent mes rhinos », indique-t-il


Selon lui, ses 1157 rhinos ne seront plus là dans 10 ans parce qu’il n'aura plus d'argent et les contrebandiers auront gagné la guerre.

John Hume accuse les organisations de protection des animaux de s'opposer au commerce des cornes parce qu'elles font beaucoup d'argent grâce aux campagnes de lutte contre le braconnage. Mais pour Kirsty Brebner, de l'ONG sud-africaine Endangered wildlife trust, les ONG ont de bonnes raisons d'être prudentes.

« Nous ne disons pas qu'il ne faut jamais faire du commerce. Nous disons que tant que certaines conditions ne sont pas en place, nous ne serons pas capables de contrôler le marché noir et empêcher la corne de sang, comme on dit, d'être légalisée » se défend l’activiste.

A ses yeux la plus grande menace est l'implication des réseaux internationaux du crime organisé.

Le gouvernement sud-africain devrait faire des propositions pour légaliser le commerce des cornes lors de la prochaine réunion de la Cites, la convention de protection des espèces menacées, qui se tiendra à Johannesburg en septembre 2016.

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