27 mars 2016

3月23日 ICC;RDCコンゴのベンバ元副大統領に有罪 Jean-Pierre Bemba jugé coupable de crimes contre l’humanité en Centrafrique

Le mercredi 23 mars 2016
6時、薄曇り、25℃、70%。

しかし、まぁ、テレビ東京の番組で紹介された僕は、よくも勝手に解釈してくれたものだと思う。Facebookでも「友達」になっているYさんが、映像をネットでみつけてくれて300Mbも使って見てしまった。今日はネットの調子がよくて動画が見られた。しかし、消費したMbがもったいない。

YさんにBPO(放送倫理・番組向上機構)があると教えてもらったので、BPOにメイルを書いて一応注意を喚起してみようと思う。
BPOのフォームでメイルを書いたが、500文字の文字制限では何も言えず、仕方なく、返信を催促、事情説明は後回しとなった。BPOがメイルをくれれば詳細を説明できる。どうなるだろうか。

RDCコンゴの元副大統領ベンバPierre Bemba(23)に国際刑事裁判所(ICC、ハーグ)の判決が下った。有罪。
ベンバはふんじんではない。大資産家の家に生まれ、高等教育はベルギーで受けている。父親は赤道州でいくつものコーヒー園を所有していた。元大統領の親戚でもある。
彼が政治に入る、権力闘争に参加するのは、しかし、1988MLCMouvement de libération du Congo)を結党してからではないかと思う。
ベンバがICCで宣告されたのは、RDCコンゴ東部の戦闘における非人道的行為ではない。RDCコンゴの北西の隣国中央アフリカ共和国(RCA)で行われた犯罪である。ベンバは正規国軍の将軍ではない。かれは私兵を持っていた。カビラ政権の国軍を信用しない。ウガンダなどの援助をえて私的軍隊を組織したのである。
中央アフリカRCAにこのプライベートな軍隊を派遣した。その軍隊が現地で非人道的行為に及んだ。20021025日から翌年315日までの4か月半ほどである。ベンバはRCAの大統領パタセに援軍を送ったわけであるが、315日ボジゼがチャド軍をかりてクーデタを起こして政権を握ったために終焉している戦争である。ところでパタセの背景にはリビアのカダフィもいた。私兵といえば、RDCコンゴのモブツ大統領も現カビラ大統領も私兵(親衛隊)を持っている。
ベンバの逮捕は20085月だからほぼ8年かかったICCの裁判である。長すぎる。刑期やどの国がベンバを収容するかなどまだ決まっていないようである。カビラ大統領にとっは、選挙が今年11月末あろうがなかろうが、政敵が消されたのだから歓迎すべきニュースだろう。
ピエール・ベンバ被告
Jean-Pierre Bemba jugé coupable de crimes contre l’humanité en Centrafrique
Par Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance)

Le Monde.fr avec AFP Le 21.03.2016 à 15h42 • Mis à jour le 21.03.2016 à 18h11

Jean-Pierre Bemba, le 21 mars 2016 à La Haye, aux Pays-Bas, siège de la Cour pénale internationale.
Cinq fois coupables. L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, a été reconnu coupable de deux crimes contre l’humanité et trois crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003. Des viols, des meurtres et des pillages commis par les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), sa milice, envoyée soutenir le président centrafricain Ange-Félix Patassé contre les rebelles du général François Bozizé.

Au fur et à mesure de la lecture du jugement, qui a duré plus d’une heure, le visage de l’accusé s’est lentement refermé. Les juges ont d’abord rappelé les crimes commis par les soldats du MLC qui, partout dans le pays agissaient selon un même modus operandi : à chaque prise de position sur les rebelles de Bozizé, les soldats de Bemba faisaient la chasse aux traitres, pillaient, tuaient, violaient les civils.

« Le contrôle effectif sur les troupes qui ont commis les crimes »

Au cours de son procès, qui a duré quatre ans, de 2010 à 2014, Jean-Pierre Bemba n’a pas nié que des crimes aient été commis par ses troupes. Mais il affirmait qu’une fois en Centrafrique, les hommes du MLC n’étaient plus sous son commandement mais sous celui des forces armées centrafricaines. Les juges n’ont pas accepté les arguments de l’accusé.

Jean-Pierre Bemba avait « le contrôle effectif sur les troupes qui ont commis les crimes », ont-il décidé. Il a sélectionné les trois bataillons qui partiraient combattre en Centrafrique. Il était en communication régulière avec les officiers sur le terrain dont le commandant en chef Mustafa. Il contrôlait les fonds du MLC. Jean- Pierre Bemba n’était néanmoins poursuivi qu’en qualité de chef, mais pour le seul fait de ne pas avoir empêché les crimes ou les avoir punis.

Au cours du conflit, sept soldats avaient été jugés, et plusieurs enquêtes avaient été conduites, mais les juges ont rejeté l’argument. L’ex-sénateur congolais, qui n’a jamais caché ses ambitions pour la présidence de la RDC, est donc cinq fois coupable. Dans la galerie publique, Liliane Bemba, son épouse, s’est effondrée en larmes tandis que sur le trottoir face à la Cour, une cinquantaine de ses partisans manifestaient, encadrés d’une cinquantaine de policiers néerlandais. L’un des manifestants a été rapidement détenu, après une altercation avec l’un des anciens membres du mouvement, aujourd’hui rallié au président congolais Joseph Kabila.

Sonné par le jugement

Secrétaire générale du MLC, la sénatrice Eve Bazaiba Masudi, fustige ce jugement : « Les juges disent qu’il n’a pas assez agi pour empêcher les crimes, que ce n’était pas suffisant, mais qu’ont fait les Nations unies ? Qu’a fait le gouvernement Patassé ? Eux n’ont rien fait ! » A la veille du jugement, les spéculations allaient bon train à Kinshasa, sur une éventuelle libération et un retour au pays, juste avant la présidentielle prévue à l’automne prochain. Mais la sénatrice a écarté la question. Le plus important aujourd’hui, « c’est sa famille, la politique passe après ».

La procureure, Fatou Bensouda, s’est réjouit de la décision, « car elle confirme que les supérieurs hiérarchiques sont responsables des actes commis par les soldats placés sous leur autorité », ajoutant que « les personnes qui occupent un poste de commandement ou qui exerce une autorité et un contrôle ont des obligations juridiques vis-à-vis de leurs troupes, même lorsque celles-ci opèrent à l’étranger. »

Même tonalité du côté de Human Rights Watch. Le verdict est « un rappel vibrant aux supérieurs – militaires et civils – qu’ils ont la responsabilité d’éviter et de faire cesser les attaques commises par leurs soldats sur des civils et de sanctionner les auteurs de crimes », estime Géraldine Mattioli-Zeltner.


Dans le hall de la Cour, l’avocat de Jean-Pierre Bemba semble comme sonné par le jugement, mais n’y voit qu’une simple étape. Il a bien l’intention de faire appel. Et le processus pourrait encore être très long car Jean-Pierre Bemba est poursuivi dans une seconde affaire, pour outrage à la Cour. Le procureur l’accuse d’avoir corrompu des témoins et pour l’instant, le verdict sur ce dossier n’a pas encore été rendu. L’issue de ce second jugement pourrait avoir un impact sur la décision finale. Jean-Pierre Bemba est retourné en prison, et ressent de « la colère », selon Peter Haynes. La sentence fera l’objet d’une nouvelle étape, elle ne sera pas prononcée avant plusieurs semaines.

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