22 mai 2016

5月19日 RDCコンゴ:ユーロボンド発行を諦める  Appuis financiers : la RDC n’émettra pas d’eurobond

Le jeudi 19 mai 2016
6時、快晴、20℃、50%。寒い。

7時に来ると云った車修理工を待っているが、いま、8時半。約束の時間に来るわけがない。

アフリカ大陸諸国による外債発行が2010年ごろから続いている。既に14カ国が国債発行を海外市場でしている。ガーナ、コート・ジボワール、ガボン、ザンビア、アンゴラ等々であるが、僕は一体だれが買うのかと思った。ところが、イールドが高く、経済成長が望まれる国々とあって人気が高いそうだ。世界的に低金利時代である。日本の国債を買っても、安全かもしれないが、金利収入は全く期待できない現状。

アンゴラが去年11月発行した15億ドルの10年物ユーロボンドはイールドが9.5%だいう。確かに金利が想像以上に高い。発行時に投資家の申し込みが殺到した。しかし、これではジャンク・ボンドではないかと思う。
ボンド(国債)は株よりも安全と云うことになっている。アンゴラのような産油国ならと考えるかもしれない。Fitchratingでは去年9月時点でB+である。しかし、大丈夫かなぁ、と僕なら躊躇する。もっとも投資するお金もないが。

DRCコンゴもユーロボンド発行を考えた。ほとんど、市場の了解も得ていたようだ。政府は金がない(税収が十分ではない)から国債を発行しようとした。これまで、EU、フランス、IMF、世銀などから借款を受けている。日本政府は無償援助はしても、借款供与はRDCコンゴに対してしてない。モブツ時代に円借款供与をして、一銭も返済してくれなかった経験がある。

RDCコンゴ政府の意図は今回IMFや世銀が懸念したようである。去年から10億ドル規模のユーロボンドを検討してきた。しかし、世銀から5億ドル、アフリカ開発銀行から1億ドル、その他をIMFから借りて予算の穴を埋める考えに切り替えた。ユーロボンド発行には市場環境が悪化したとの判断もあろう。ドル建てにもかかわらず10%近くのクーポンを払って、償還できなくなることもありうるのだ。
圧力が外からあったかもしれないが、ユーロボンドを諦めたRDCの選択は賢明といえよう。と同時に、投資家のリスクも回避されたのだ。
高クーポン、高イールドで「ハイリスク、ハイリターン」なおどと銀行や証券会社が勧誘する危険を投資かも回避できた。

(注)ユーロボンドは通貨ユーロとは関係がない。

Appuis financiers : la RDC n’émettra pas d’eurobond
Mercredi 18 Mai 2016 - 17:46 Agence d’Information Afrique Centrale

Selon les informations en notre possession, le pays a suspendu l’émission de son eurobond pour financer son déficit budgétaire. En effet, le projet consistait concrètement à émettre un milliard d’obligations internationales en devises américaines.

Citant les autorités congolaises, l’agence Ecofin a fait état d’une volonté de la RDC de se tourner désormais vers les appuis financiers directs des bailleurs de fonds multilatéraux pour arriver à soutenir son déficit budgétaire. Dans l'une de ses dernières livraisons, la rédaction a repris les inquiétudes du Fonds monétaire international (FMI) sur le risque d'un endettement massif des États africains pour financer certains projets infrastructurels. À travers cette annulation, le pays se tourne vers ses partenaires multilatéraux pour emprunter un milliard de dollars US au lieu de s’adresser aux marchés qui appliquent des taux non concessionnels. Selon notre source, les appuis financiers de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement (BAD) devraient avoisiner plusieurs centaines de millions de dollars US. L’on parle exactement de 250 à 500 millions pour la BM et de 100 millions pour la BAD, sous réserve de la revue de portefeuille par le FMI au mois de juin prochain.

En RDC, le projet de l’émission prochaine de l’Eurobond a commencé à se préciser dès 2015. L’on apprend que plusieurs pays africains ont renoncé finalement à mettre en œuvre le projet à cause des conditions du marché international de la dette et la triste expérience des taux élevés offerts au Cameroun et à l’Angola, se rapprochant des 10%. Ce type de financement n’est pas de nature à rassurer les pays post-conflits comme la RDC dont l’économie reste très fragile et la capacité de rembourser très faible avec la chute des recettes minières. L’Afrique du Sud et quelques pays africains ont eu le courage de s’engager jusqu'au bout dans cette voie. Bientôt, le Sénégal pourrait leur emboîter le pas.

Comme l’a expliqué un analyste économiste, il y a un avantage de s’adresser au marché international. En effet, le pays emprunteur arrive effectivement à mettre cet argent au service de la réalisation de sa vision. Il est également possible de négocier les taux, les délais et donc d'avoir une réelle marge de manœuvre. Ce qui n’est pas toujours le cas pour les appuis des partenaires multilatéraux. « Il n’y pas que la RDC qui cherche à s’endetter. Même les États-Unis d’Amérique et les pays européens sont très endettés. Tout se joue sur la capacité à rembourser. C’est une bonne chose pour le pays d'être finalement coté, même si la cotation n’est pas bonne. Cela permet malgré tout au prêteur de pouvoir vous évaluer ». Avec la morosité du marché des matières premières, la RDC n’est plus en mesure d’atteindre ses prévisions de recettes pour l'exercice 2016. Le premier producteur africain de cuivre est contraint désormais de réduire ses dépenses de manière drastique sans arriver à régler totalement le problème de son déficit budgétaire.


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