27 janvier 2013

1月26日 マリ北部戦線;ガオを奪回 Mali: Français et Maliens s'emparent de Gao, bastion islamiste dans le Nord


Le samedi 26 janvier 2013
7時、快晴、24℃、75%14時半、雷雨。

先月1226日にルブンバシいりした農哲学院の学生YさんのブログをGoogleアラートが拾い出してくれた。
一読をお勧めする。

マリ共和国北部戦線、フランス軍とマリ軍がガオ市(首都バマコから北東1200km)を奪回したようだ。イスラミストの拠点だったから、作戦上重要地点だ。去年イスラミストがガオを占領したときに首都バマコに逃げた市長が早速帰任した。フランス軍介入開始から16日目でガオを取戻せたわけである。
フランスもバマコ政府も自画自賛。ガオ住民もマリ国民みんながこの戦果に満足しているという。イスラミストの占領によって恩恵を得た人々はいないのだろうか。またイスラム経典の忠実な実施、例えそれが時代に逆行するものであっても、シャリア(法典)を適用して泥棒は腕を切断されるべきだと思っている住民はいないのだろうか。France24などをみていると、手を振ってフランス軍を歓迎する人々の場面しか放映されない。僕はそれを大いに不可思議だと思う。
マリ人はイスラム教徒穏健派ばかりではないだろう。イスラミストは外国人、侵略者とだけ規定することはできまい。だから、マリのイスラミストが分裂し始めたのではないか。本来遊牧民であるトアレグが北アフリカ系のアラブやベルベルと何時まで共同歩調をとれないだろう。
ガオ奪回の影響がどうでてくるか見極めたい。

マリ北部ガオ市に侵攻するマリ+フランス軍
1月26日午後
Mali: Français et Maliens s'emparent de Gao, bastion islamiste dans le Nord

Soldats français et maliens se sont emparés samedi du bastion islamiste de Gao, la principale ville du Nord du Mali, marquant un tournant majeur dans la lutte contre les groupes islamistes armés, au seizième jour de l'intervention militaire française dans le pays.

"Les forces maliennes et françaises libèrent Gao", a annoncé le ministère français de la Défense, dans un communiqué, précisant que des membres des forces spéciales s'étaient emparés dans la nuit de l'aéroport et d'un pont stratégique à Gao, à 1.200 km au nord-est de Bamako.

"Dès ce soir, Sadou Diallo, le maire de Gao réfugié à Bamako, a pu regagner sa ville accompagné par le colonel (Didier) Dacko", commandant les troupes maliennes sur le terrain, a précisé le ministère.

Paris a précisé que des contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivaient sur zone pour prendre le relais des forces françaises.

"Les forces françaises et africaines maîtrisent à 100% la ville de Gao. Il y a une liesse populaire, tout le monde est content", a indiqué une source de sécurité malienne. Mais de premiers témoignages font aussi état d'actes de pillage.

Les soldats nigériens et tchadiens sont venus par la voie des airs, depuis Niamey. Ils étaient accompagnés de soldats maliens du colonel Alhaji Ag Gamou, qui étaient réfugiés au Niger depuis l'an dernier, après la débâcle face aux groupes armés, selon une source malienne de sécurité sur place.

"Il n'y a pas de combat à proprement parler" dans la région de Gao, selon un porte-parole de l'état-major français, "mais sporadiquement, des opérations de harcèlement avec des éléments terroristes qui ouvrent le feu sur nos positions après s'être abrités dans des zones urbaines".

L'entourage du ministre de la Défense français a jugé par ailleurs "plausible" le bilan de quelques centaines de combattants islamistes tués depuis le début de l'intervention française au Mali donné par le quotidien français Le Monde, citant des sources militaires.

Les positions des islamistes à Gao ont été à plusieurs reprises pilonnées par l'aviation française. Gao était un bastion des islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui y ont commis de nombreuses exactions, dont des amputations de personnes accusées de vol.

 Refus des "logiques de chantage"

C'est ce groupe qui a dit samedi à l'AFP vouloir négocier la libération d'un otage français qu'il détient depuis deux mois.

"Le Mujao est prêt à négocier la libération de l'otage Gilberto", a déclaré Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du Mujao, en référence au Français Gilberto Rodriguez Leal, enlevé en novembre 2012 dans l'ouest du Mali.

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a répondu en refusant "les logiques de chantage". "La France fera tout pour leur liberté", a-t-il ajouté, en évoquant les sept otages français au Sahel.

Interrogé pour savoir si cette volonté affichée de négociation était liée à l'intervention militaire française, le porte-parole du Mujao a simplement répondu: "Nous voulons négocier. Pour la guerre, entre musulmans, nous pouvons nous comprendre", sans autre précision.

Une déclaration qui peut être interprétée comme une ouverture pour des négociations avec Bamako et qui survient deux jours après l'annonce d'une scission au sein d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un autre des groupes islamistes du Nord du Mali.

Parallèlement à la prise de Gao, une colonne de militaires tchadiens et nigériens, qui étaient stationnés au Niger, faisait route samedi après-midi vers la frontière malienne, située à une centaine de kilomètres au nord.

La France s'est engagée depuis le 11 janvier au côté de ce qui reste de l'armée malienne, contre les islamistes armés, pilonnant leurs colonnes de pick-up et leurs bases arrière, afin d'empêcher leur progression vers le Sud et la capitale Bamako.

Les villes de Konna et Douentza (centre) ont été reprises par les soldats français et maliens, qui ont également repris vendredi le contrôle d'une localité du Nord, Hombori, à 920 km au nord-est de Bamako et à quelques 200 km de Gao.

Une autre colonne franco-malienne, après avoir pris le contrôle de Diabali (ouest), progresse vers Léré, plus au nord, avec pour objectif la ville-phare de l'islam en Afrique, Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako.

Les islamistes ont riposté en dynamitant vendredi un pont stratégique près de la frontière nigérienne, sur une des deux routes que pourraient emprunter les soldats tchadiens venus du Niger.

De leur côté, les chefs d'état-major ouest-africains se sont réunis samedi en urgence à Abidjan pour accélérer l'arrivée de renforts régionaux alors que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a décidé vendredi d'augmenter les effectifs de la force africaine au Mali.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest prévoyait de fournir 4.000 hommes, dont moins d'un millier sont arrivés au Mali. Le Tchad a séparément promis 2.000 soldats.

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