25 février 2012

2月24日 製糖工場があったキリバ sucrerie de Kiliba

Le vendredi 24 février 2012
曇り。7時、24℃、65%。7時半、晴れ。

昨日、バッテリーのマイナス端子のケーブルを外すのを忘れた。今朝、エンジンのスタータをかけると、「助かった」、エンジンがかかった。昨日フブンバシまで出ていたので十分な充電量があったのだろう。

昼12時、停電。正確な回復時間は不明。回復を待ちくたびれて21時半ころに僕は寝てしまった。24時ちょっと前に目が覚めたら電気がきていた。


以下の記事はDigitalCongoから。このDigitalCongoは大統領の双子の妹ジャイネットJaynetがオーナー。
南キヴ州の国境の町で隣国ブルンディの首都ブジュンブラBujumburaから僅か17kmしかないキリバKilibaの話題である。インフラが破壊されているためにキリバはRDCコンゴの他の都市との交通・通商よりもブルンディ側との方が密接になっている。ブルンディ側の方が物価が安く消費物資のコンゴへの密輸が絶えないというもの。僕にはごく自然な生活者たちのなりゆきであろうと思える。関税を誤魔化すといったって、たいした額ではなかろう。レア・メタルの密輸とはことなる。国境の税関はどうせ日々のことだから小さな賄賂をとって目をつぶっているにちがいない。
それよりもこの町、キリバである。ここには90年代の内戦以前、モブツ時代、3000人が働くザイール第二の製糖工場があった。大工場である。そのため全国に名を知られていた。
ところがRDCコンゴの内戦は全てキリバから始まったといわれ、コンゴのどこよりも寡婦、孤児が多いことでも知られるようになった。
サトウキビはRDCコンゴのいたるところで栽培している。しかし、いまは殆ど野生化していて、キビを切って齧るだけである。製糖工場が機能していない。
さてこそ、キリバの
製糖工場の再開が望まれる。どうも投資家が動いているようだ。そうした積極的な記事をDigitalCongoには書いて欲しい。

Sud-Kivu : acheter au Burundi, faute de pouvoir produire en RD Congo
Kinshasa, 23/02/2012

En l'absence de production locale, la ville de Kiliba, au Sud-Kivu, en RD Congo, est obligée de s'approvisionner de l'autre côté de la frontière, à Gatumba, au Burundi. Dans l'autre côté, des Burundais cultivent des champs à Kiliba et revendent leurs ré
coltes chez eux.

Chaque matin, Niongabo Chantal, une paysanne burundaise de Mushasha, en zone de Gatumba, en province de Bujumbura rural, franchit la frontière pour se rendre à Kiliba, en RD Congo. "J’entre sans rien payer et je coupe gratuitement le chaume que je vends chez moi à 1 200 Fbu (0, 9 Usd) le tas.

Et je peux en vendre quatre en seule journée", se félicite-t-elle. Justin Manga, un habitant du quartier Rukangaga de Kiliba, fait de même dans l'autre côté et traverse chaque jour la frontière pour aller vendre des bananes à Gatumba, au Burundi, où elles sont très prisées et au retour il rapporte divers produits. "Ces bananes leur servent à fabriquer des boissons locales", affirme-t-il.

Ces mouvements des va-et-vient entre Kiliba et Gatumba s’observent toute la journée. Des Congolais vont au Burundi acheter des braises, pain, œufs, bière, viande, etc., toutes denrées qui se trouvent rarement chez eux. "Chez nous, à Kiliba, il n’existe pas de boulangerie.

Pour avoir du pain, il nous faut aller au Burundi. De surcroit, là-bas, il est peu cher et de bonne qualité. Nous faisons ainsi de bonnes affaires. Un plateau d'œufs par exemple coûte 2,5 Usd au Burundi et nous le revendons à 5,6 chez nous", confie Justin Manga.

Trop pauvres pour investir

La rareté de certains produits à Kiliba (RDC) et des prix moins élevés à Gatumba (Burundi) expliquent ces échanges transfrontaliers. En effet, les Congolais sont devenus trop pauvres pour pouvoir se lancer dans la production. Auparavant, le défunt Office national du sucre, appelé ici Onds, avait procuré des revenus à de nombreux habitants.

Il a cessé de fonctionner il y a une quinzaine d’années. "Des activités comme la production de pain, l’entretien d'un poulailler demandent un certain capital que personne ne peut avoir ici", constate Assani Rutebana, responsable d’une association de jeunes.

Les produits fabriqués en RD Congo atteignent difficilement ce coin du Sud-Kivu et y sont vendus très cher. C’est le cas notamment de la bière. Une bouteille de Primus du Burundi se vend 1 100 Fc (1,2 Usd) contre 1 600 Fc (1,7 Usd) la Primus congolaise alors que, de l'avis de certains consommateurs, il n'y a pas une grande différence de qualité entre les deux. Des commerçantes congolaises d'Uvira, Bukavu ou Goma font aussi de bonnes affaires en allant chercher au Burundi de l'Amstel, une bière qui n'est pas fabriquée en RD Congo.

Certains Burundais vivent du produit de leurs champs à Kiliba, de l'autre côté de la frontière. C'est le cas de Nationagize Patrick, qui vit depuis maintenant six mois en RD Congo pour mener à bien ses activités champêtres. Il affirme vivre là comme s’il était chez lui.

Et dans l'autre sens, des Congolaises qui vendent des haricots au marché de Gatumba éprouvent le même sentiment. Les relations établies entre les deux pays facilitent ces échanges qui s'effectuent par le poste frontalier de Vugizo, créé par le président Mobutu en 1985 à la demande de l’Onds.

Fraude et racket

Ces échanges profitent certes aux habitants de ces régions frontalières, mais il en résulte un important manque à gagner pour le Trésor public en raison de la fraude. Un agent de la Direction générale de migration (DGM) raconte : "Il y a des gens qui achètent des boissons au Burundi et les font emballer dans des sacs au lieu de casiers pour ne payer que 1 500 Fc (1,6 Usd), soit le montant des taxes sur un seul casier alors que ces sacs peuvent en contenir quatre ou cinq." Il ajoute que selon les règles douanières, une transaction de moins de 1 000 Usd, qualifiée de trafic frontalier, est taxée forfaitairement. Cela donne lieu à des marchandages et, selon lui, à de la spéculation de la part des agents de certaines régies financières présentes dans cette zone.
L’insécurité et le racket pèsent aussi sur ces échanges et au final sur les prix. Il arrive que des petits commerçants se fassent délester de leurs marchandises par les éléments burundais du Front national pour la libération (FNL), qui opèrent dans la brousse proche de la frontière.

Les militaires commis à la garde de la frontière exigent eux aussi 100 Fc (0,1 Usd) par voyageur en plus de ce qu’il a déjà payé son laissez-passer. Des commerçants important de la bière du Burundi se voient demander 500 Fbu par casier à la frontière burundaise, même si cette somme est payée indirectement par le fabricant. Interrogé sur ces pratiques, un agent a préféré ne pas répondre.

De nouveaux investisseurs ont promis de relancer les activités de l'Office du sucre, dont l'usine produisait autrefois des tonnes de sucre exportées vers divers pays de la région et employait plus de 3 000 ouvriers. J. C., un agent de renseignements, y voit un espoir pour l'avenir : "Ainsi, les gens travailleront et pourraient enfin avoir les moyens pour produire localement ce qui limiterait la dépendance totale des habitants de Kiliba." Un trafic transfrontalier qui profite aux populations, mais pas au Trésor public.

Syfia/LP

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