Le mercredi 25 novembre 2015
6時半、曇り、26℃、65%。9時、晴れ。16時15分、雷雨。
テロ。今度はまたもチュニジア。
こんなニュースばかりで嫌になっちゃう。大統領府護衛隊のバスが爆破され、犠牲者は12名以上という。メディアの受け手である僕たちは、こうして麻痺してゆく。
50年前の1965年11月24日、RDCコンゴにモブツなる独裁者が誕生した。1997年LDカビラ(現大統領ジョゼフ・カビラの父親)が追い出すまで強力な23年間独裁制を敷いた。国名も後にザイールと改名した。しかし、国内は東西陣営に影響された反乱が絶えなかった。その度にモブツは傭兵や外国軍の助けを借りていた。
モブツ時代は暗黒の時代だったのだろうか。
言論の自由はなかった。一党独裁で多党制はモブツの晩年からだ。しかし、ベルギー植民地時代の遺産(鉄道、郵便、、電力供給、幹線道路、コンゴ河の船舶、ユニオン・ミニエールからジェカミンとなった大企業等)は機能していた。警官などの賄賂請求は現在より少なく、都会はより安全だったようだ。一般大衆も外国人に親切だったと聞く。総体的に国民の暮らしは今よりよかったといえるだろう。
モブツはナショナリズムをくすぐり、自分が死に追いやったルムンバを英雄に仕立てることにも成功した。
年齢の高い層(40歳以上)ではモブツ時代を懐かしむ声も聞こえる。たしかにその時代の暗闇を忘れているということもあるだろう。しかし、理由がないことではない。
2期とはいえ若い現大統領カビラは国連総長に文書で、元国連総長のアナン氏などアフリカの指導者たちから調停者を出して欲しいと願い出たようだ。国内の政治が膠着状態だからだ。現カビラ氏はモブツにはなれない。それがよいことか悪いことかは別として。
RDC: il y a 50
ans, Mobutu s'emparait du pouvoir dans l'ex-Congo belge -
Belga News
Il y a 50 ans, le
général Joseph-Désiré Mobutu s'emparait du pouvoir dans le jeune Etat du Congo
(ex-belge) par un coup d'Etat. Il allait diriger le pays - ensuite rebaptisé
Zaïre - d'une main de fer durant près de 32 ans, jusqu'en 1997, pour fuir
l'offensive d'une rébellion conduite par Laurent-Désiré Kabila, le père de
l'actuel président, et décéder quelques mois plus tard en exil au Maroc.
La légende situe
ce putsch au 24 novembre 1965, mais cette journée n'a été consacrée qu'aux
préparatifs du renversement du président Joseph Kasa-Vubu, la prise de
Radio-Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa) et le renversement du chef de l'Etat
n'intervenant que le lendemain.
Mobutu, un ancien
enrôlé dans la Force publique (l'"armée" du Congo belge) ayant touché
au journalisme, avait rapidement grimpé dans la hiérarchie de l'Armée nationale
congolaise (ANC), devenant colonel. C'est revêtu de ce grade que le 14 septembre
1960 - deux mois et demi après l'indépendance - il fomente un premier coup
d'Etat militaire. Le Parlement et la Constitution sont suspendus. Et le 19
septembre 1960, le colonel Mobutu instaure un Collège des Commissaires généraux
remplaçant les organes du pouvoir.
Il accuse ensuite
le Premier ministre Patrice Emery Lumumba de sympathie pro-communiste. Lumumba
tente de s'enfuir à Stanleyville (actuellement Kisangani), mais est rattrapé en
chemin par les soldats. Mobutu le fait mettre en prison, où il est maltraité et
torturé. Il est ensuite envoyé au Katanga sécessionniste de Moïse Tshombe, où
il est assassiné le 17 janvier 1961. La province ne retourne sous l'autorité du
gouvernement central qu'en 1963.
Et en 1964 et
1965, une vaste rébellion d'inspiration communiste embrase le pays, faisant
500.000 morts.
Souhaitant y
mettre fin, Mobutu organise le 24 novembre 1965 un second coup d'Etat. Il
commence ainsi un long règne, appuyé à partir de 1967 sur son parti-Etat, le
Mouvement populaire de la Révolution (MPR).
En 1971, le pays
devient la République du Zaïre et Mobutu procède à la
"zaïrianisation", nationalisant les biens des entreprises étrangères
et plaçant des nationaux à la tête de toutes les grandes entreprises et
industries.
Le dictateur en
herbe a quant à lui échangé son nom de baptême chrétien pour celui, plus
authentique de "Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga" qui
signifie "le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne
puisse l'arrêter".
Ce n'est qu'en
1990 que l'entre-temps maréchal Mobutu Sese Seko décrète la fin du MPR qui
dirigeait le pays sans partage depuis 1967, lançant ainsi un long processus de
démocratisation qui n'a véritablement abouti que seize ans plus tard, lors des
élections générales de 2006.
Sentant le vent de
la démocratisation souffler en Europe de l'est après la chute du mur de Berlin
en novembre 1989 - qui avait entraîné l'exécution du dictateur roumain Nicolae
Ceaucescu, son ami - et avant même le discours du président français François
Mitterrand lors du sommet franco-africain de La Baule, en juin 1990, liant
l'aide aux pays africains au processus de démocratisation, le
président-maréchal-fondateur du MPR avait décidé le 24 avril 1990 de tenter,
selon ses propres termes, "l'expérience du pluralisme politique".
Après le
désastreux épisode de la Conférence nationale souveraine (CNS), qui avait
adopté, le 4 août 1992, un "Acte constitutionnel de la transition" -
jamais appliqué dans les faits, Mobutu est chassé du pouvoir le 17 mai 1997. Il
fuit l'arrivée à Kinshasa d'une rébellion, l'Alliance des Forces démocratiques
de Libération du Congo (AFDL, soutenue par le Rwanda et l'Ouganda), née
quelques mois plus tôt dans l'est de l'immense Zaïre, aussitôt rebaptisé
République démocratique du Congo (RDC) par son nouveau leader, Laurent-Désiré
Kabila.
Contraint à l'exil
après 32 ans au pouvoir, Mobutu décéde le 7 septembre 1997 au Maroc d'un cancer
de la prostate. Sa dépouille repose - "provisoirement" selon ses
proches - dans le carré chrétien du cimetière de Rabat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire