19 février 2014

2月18日 リビア:産油国のガソリン不足 Libye: Et maintenant le choc pétrolier

Le mardi 18 février 2014
6時、霧、2275

12時、晴れ。うちのクリスチャンがサッカー・チームのキャプテンになった。パン屋で食料品、精肉も扱う店「ビッキーVicky」のオーナーのチームらしい。そこで一昨日から練習が終わると運動着をみんなから受取ってきてバスルームでもまだ水が出る5時頃に洗っている。ご苦労様というしかないが、何しろ10人分だ。毎日はしんどいんじゃないかな。

今日バスの窓から食べ終わった南京豆のからをプラスティックの袋にいれて捨てた小父さんがいた。僕が呆れた顔をしたら、他の乗客たちが一斉に笑った。そこで、「あなたたち、イタリア人と同じだね」と云ってやった。イタリア人は高速道路でもコーラの壜や包装紙をぱっと捨てる。これは南に行けばいくほど酷くなる。チューリッヒは掃除のひとがいなくても道は綺麗である。塵を捨てる人がいない。モラルが高い。スイスでもイタリア語圏のテチノ州では道路脇に塵が落ちている。ミラノほど汚くはないが、チューリッヒからみればモラルの低いテチノ人ということになる。ミラノはそれでもナポリよりはましである。もっとも僕はナポリの方が何倍も好きである。

固い肉を柔らかくするらしいMeat Tenderiserというのが、スーパーの香辛料売り場にあったので買ってみた。ネットでみるとtenderiserというのは本来肉を叩いて筋きりをするハンマーのような道具のことだ。この道具を使わず、酢を入れたり、ベーキングパウダーを入れるという裏技もネットに出てきた。以前コーラに肉を漬けておくというのも試してみたことがある。それなりの効果はあった。
RobertsonsのテンダライザーTenderiserは粉である。容器に何の説明もないので、これまたネットで調べたら「酵素」の働きで肉を柔らかくするのだそうだ。「酵素」ねぇ。

リビアも「アラブの春」から遠い。カダフィを権力の座から物理的に追い落とした(殺害した)けれども、結局独裁者が力で抑えていた地方の勢力が国の東西南北で自己主張を始めている。連邦制を主張する東の勢力は去年7月から主だった石油のターミナルを抑えてしまった。南部でもアル・ワファがパイプラインを閉めてしまった。自己主張をしながら自分の首を絞めているのである。
こうしてリビアに石油危機が起きている。産油国として原油輸出ができない。原油精製もままならない。ガソリンもたりなければ、電気もたりなくなってきている。
民主化が無政府状態を生み出した。首都トリポリでは海外の高級ブランドを売る店が繁盛しているのだそうだ。しかし、原油が輸出できなければ、この国の経済は直ぐに左前になる。アダ花は枯れる。
リビアを救うのは新たな独裁者なのだろうか。民主主義が何か勉強中とはいえ、ぐずぐずしているとイスラミストと一緒になった軍部が台頭してくるだろう。東の」エジプトよりも西のチュニジアに範をとって欲しいと僕は思うが難しそうだ。
石油危機になって喜んでいるのは高値安定している国際原油市場、原油開発会社だけではあるまいか。
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Libye: Et maintenant le choc pétrolier
Trois ans après la révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, le pays est plongé dans une crise pétrolière sans précédent.
La Libye est plongée dans une profonde crise économique depuis la fermeture mi-2013 de ses principaux sites pétroliers, privant l'Etat de l'essentiel de ses revenus, trois ans après la révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi.

Dans l'Est, des partisans du système fédéral bloquent depuis juillet les principaux terminaux pétroliers, ce qui a entraîné pendant plusieurs mois une chute de la production du pays à 250.000 barils par jour, contre 1,5 million b/j auparavant.

Après la levée du blocus imposé par des protestataires sur le champ al-Charara au Sud, la production est remontée début janvier à 570.000 b/j, avant de reculer de nouveau cette semaine avec la fermeture par des manifestants du champ d'al-Wafa dans le Sud-Ouest.

Dans un pays où le secteur pétrolier contribue à hauteur de 70% du PIB, de 95% des revenus de l'Etat et de 98% de ses exportations, cette instabilité a de lourdes conséquences...

Selon des estimations du ministère du Pétrole et de la Banque mondiale, la Libye a ainsi subi des pertes estimées à plus de 10 milliards de dollars depuis juillet.

Et le Premier ministre Ali Zeidan a estimé que son pays était désormais "entré dans une crise économique", affirmant que "le gouvernement pourrait avoir des difficultés à payer les salaires" sur le budget 2014.

Recul du PIB en 2013
D'après le Fonds monétaire international (FMI), l'économie libyenne s'est contractée de 5,1% en 2013.

"La crise pétrolière a causé une perte de 6,5 points de croissance", a estimé auprès de l'AFP un représentant d'une institution financière internationale basé à Tripoli, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Et "même si la crise (pétrolière) est résolue, la Libye mettra plus longtemps pour revenir à son niveau de production" qu'elle ne l'a fait après la révolution ayant conduit en 2011 à la chute du régime Khadafi, ajoute-t-il, en raison de problèmes techniques et logistiques, et de la difficulté à retrouver des clients.

Après un excédent budgétaire en 2012, la Libye devrait connaître "un déficit d'environ 5% du PIB en 2013 et de 4% en 2014", selon la Banque mondiale, qui souligne que le gouvernement a dû puiser entre "10 et 13 milliards de dollars" dans son stock de réserves de devises.

"La crise pétrolière a profondément affecté l'économie, réduisant considérablement les ressources de l'Etat, qui est le principal pourvoyeur de l'investissement et garant de la consommation", a affirmé à l'AFP Ahmed Belras Ali, un responsable à la Bourse de Tripoli.

"Cette situation a commencé à avoir des effets sur les investissements boursiers, en provoquant un climat de peur chez les hommes d'affaires", a-t-il ajouté.

Espoir dans le secteur privé
En raison de l'instabilité et de la montée de l'insécurité dans le pays, où des milices composées d'ex-rebelles imposent leur loi, les compagnies étrangères rechignent aussi à revenir, retardant la reconstruction du pays dont les infrastructures déjà vétustes ont été affectées par le conflit de 2011.

Les coupures de courant sont de plus en plus fréquentes, en particulier dans l'Ouest.

Néanmoins, ces derniers mois, magasins et boutiques ont fleuri à Tripoli et dans les grandes villes du pays, proposant tout type d'articles et équipements, y compris des marques de luxe occidentales, témoignant d'une éclosion du secteur privé.

"Ces investissements ont été réalisés grâce à des partenariats avec les investisseurs étrangers", alors que l'Etat, plombé par la crise pétrolière, "n'a pas pu réaliser les dépenses dans les projets de développement prévus", a expliqué Idriss Abdelhadi, président de la chambre du commerce.

Selon des experts, ces investissements concernent des pans peu importants de l'économie, comme le commerce et les services à faible valeur ajoutée.

Mais d'après M. Ali, malgré les difficultés actuelles, "l'espoir réside dans le secteur privé qui servira de locomotive à l'économie".

La Banque mondiale a d'ailleurs récemment souligné "le besoin urgent d'une diversification de l'économie" et appelé à des réformes pour "générer un secteur privé dynamique", en estimant que les principaux obstacles à son développement étaient "le manque d'accès aux financements, l'incertitude dans l'environnement règlementaire et la situation sécuritaire".


AFP

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