Le samedi 24 octobre 2015
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マリの大統領イブラヒム・ブバカール・ケイタIBK氏が21/22日フランスを訪問、レジオン・ドヌール勲章をもらったそうだ。
IBK大統領は、コルシカ出身で最近アフリカで「暗躍」しているミシェル・トミ氏との関係を疑われてオランド大統領とギクシャクしている。
トミ氏は西アフリカでカジノや宝くじを経営している実業家だが、マネーローダリング及びフランスやアフリカの政治家の贈賄事件で実刑判決を受けている人物。
セルバル作戦でマリ北部で軍事活動をし、いまもサヘル(マリ、ニジェール、チャド)で軍が対ジハード(イスラミスト)作戦を展開しているフランスとしては、IBK大統領を抱き込まねばならない。フランスの援助が絶対必要なマリである。このレジオン・ドヌールは「火薬の臭いがすると」いう下記の記事には理由がある。
La légion d'honneur remise au président
malien à l'Elysée à une odeur de soufre
Slate Afrique
Selon le site d'informations Médiapart, la
présidence française reproche à «IBK» ses liens financiers occultes.
Au début de son mandat, le président malien
Ibrahim Boubacar Keïta a d'abord été un homme en cour à l'Elysée. C'était en
2013 après l'opération Serval menée par l'armée française pour chasser les
djihadistes du Mali. François Hollande et «IBK» étaient en pleine lune de miel,
le président malien étant le symbole de la nouvelle politique africaine de la
France.
Mais depuis, les choses se sont gâtées,
analyse le site d'informations français Médiapart. Si, «IBK» est en visite
officielle à Paris ces 21 et 22 octobre – au cours de laquelle il se verra
remettre la légion d'honneur –, les relations entre les deux hommes d'Etat se
sont refroidies depuis plusieurs mois.
«En cause: les discussions sur le nord du
Mali, où la situation reste très précaire. Les révélations sur les relations
entre IBK et le parrain des parrains corse, Michel Tomi, n’ont rien arrangé»,
écrit Médiapart.
Ils ont encore besoin l'un de l'autre
«C’est
surtout depuis que la presse s’intéresse aux relations qu’IBK entretient avec
l’homme d’affaires corse Michel Tomi qu’une certaine gêne s’est installée entre
les deux anciens camarades», explique également le journaliste Christophe
Boisbouvier, dans son livre «Hollande l'Africain», paru le 15 octobre (et que
nous évoquions dans cet article).
Dans une interview accordée à Jeune Afrique
en mai 2014, «IBK» reconnaissait son amitié avec Michel Tomi, mais rejettait
d'un revers de la main tout lien financier entre eux.
«J’ai rencontré Michel Tomi par
l’intermédiaire du défunt Omar Bongo Ondimba, dont il était très proche.
C’était ici, à Bamako, en 1995. Bongo était venu nous rendre visite et Tomi
l’accompagnait. J’étais alors Premier ministre. Depuis lors, Michel Tomi est
resté mon ami. Mais jamais, au grand jamais, il n’a été question d’argent entre
nous», confiait-il.
Mais Médiapart rappelle que «malgré
quelques ratés et une méfiance des entourages, François Hollande et IBK ont
encore besoin l’un de l’autre». Le président français a besoin de conserver un
allié à Bamako pour sa politique étrangère, et le chef d'Etat malien ne peut
pas se passer de l'aide économique de la France.
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