Le vendredi 2 octobre 2015
6時15分、薄曇り、24℃、60%。
昨夜は小雨。
災難は何時来るかわからない。
午後13時半、帰宅したら断水していた。これは通常。そこで台所の蛇口をあけておいたら、15時水浸し。それどころか水を止められない。石がぽろりと蛇口から落ちたがそれが原因ではないらしい。仕方がないから庭に水を流した。圧力を下げるためである。それでも今日は圧力があって水が止まらない。怒鳴り散らした水道屋オギを呼ぶ。さて何時来るかわからない。
16時、オギが来て台所の蛇口の水を止めた。
サムスン携帯の充電が出来なくなった。USBでPCから充電するのだが、携帯の問題かプラグの問題か不明。HTC携帯と同じプラグだったのでサムスンの充電がそちらでできることが分かった。
ネット接続が出来ない。月契約の5Gbは超えていない筈だが。ここはザンビアとの国境の町である。ザンビア側のネットワークにもつながる。ローミングするかと聞いてきた。ローミングでつなげば料金が高い。コンゴのオランジュ社に問題があるようだ。
今年初めルブンバシのフランス文化会館で写真展『カタンガの詩(うた)Poésie Katangaise』を開いたことのあるカメルーンの女性ドキュメンタリー映画監督オズバルド・レワトOsvalde Lewatさん(39歳)が、11月パリで写真集『夜光の中のコンゴCongo couleur nuit』を出す。
彼女はルブンバシから始め、キンシャサに長期滞在(8年)、夜のコンゴに魅せられた。カタンガ州モエロ湖で夜半魚を採る漁民の姿が詩的に映ったようだ。ルブンバシの市場で夜遅くまで働く女性たちも何やら詩的。
アフリカ人によるアフリカの情景を、殺伐なあるいは喧噪の昼ではなく、夜のとばりに見出して撮影する。ひとつ違った視点から撮る。
レワトさんは、しかし、パリとモントリールMonrealで映像の勉強をしている。
彼女の今後の活躍を祈ろうではないか。アーチストである。
Osvalde Lewat, photographe de la nuit
congolaise
Par Sabine Cessou Publié le 02-10-2015 RFI(国営フランス国際ラジオ)
Osvalde Lewatt
La réalisatrice camerounaise Osvalde Lewat,
39 ans, montre à Paris ses photographies de Kinshasa et d’autres villes de la
République démocratique du Congo. Un pays où elle a vécu huit ans et qu’elle a
sillonné de nuit. Son travail fait l’objet d’un livre, Congo couleur nuit, à
paraître en novembre.
« Pour moi, cette petite lumière d’un
bateau de pêche sur le lac Mwero, dans la nuit noire, évoque tout l’espoir que
l’on trouve au Congo, affirme Osvalde Lewat. Malgré l’ampleur des problèmes,
cette lueur persiste. C’est elle qui m’intéresse ». Jusqu’à présent, cette
Camerounaise formée à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et à la
Femis, entre autres, était surtout connue pour ses films. Des documentaires
engagés comme Une affaire de nègres, qui revenait en 2008 sur l’affaire du «
commandement opérationnel ». Cette unité spéciale des forces de l’ordre avait
fait disparaître un millier de personnes en 2000 au Cameroun, sous couvert de
lutte contre le banditisme.
Des photos libres
Osvalde Lewat plonge aujourd’hui dans la
photo, une activité qu’elle pratiquait depuis longtemps, mais pour elle-même.
Ses images, qu’elle montre pour la première fois, gardent une empreinte «
amateur » assumée. On est loin des clichés léchés ou esthétisants qui
proviennent du continent, quelquefois fascinés par la mélanine sous le regard
de photographes occidentaux.
Avec elle, c’est le noir de la nuit et non
celui de la peau qui prime. Ses images sont poétiques, comme cet enfant endormi
à la lueur d’une bougie, ou cette épicerie de quartier éclairée par une seule
ampoule, portes ouvertes sur les ténèbres. S’autorisant le flou, le bougé et
l’abstraction, ces photographies libres n’en gardent pas moins une dimension
politique. Et pas seulement parce qu’elles soulignent l’absence de raccordement
au réseau électrique. Elles rappellent à la fois l’entêtant Au Cœur des
ténèbres de Joseph Conrad, un texte de 1899 sur le prétendu caractère primitif
de l’Afrique encore cité aujourd’hui, et Sortir de la grande nuit, une
injonction faite par Achille Mbembe, philosophe camerounais, dans le titre de
l’un de ses essais.
Osvalde Lewatt pour les enfants dans la
nuit.
Rencontres dans le Katanga
Tout a commencé au Katanga pour Osvalde
Lewat. « Le temps d’une soirée dans une concession minière avec des ouvriers,
écrit-elle dans l’introduction de son livre Congo couleur nuit (à paraître en
novembre aux Editions Phenix), d’un parcours au marché de Lubumbashi où les
femmes, courageusement, travaillent jusque tard le soir, le temps de quelques
rencontres fortuites et ô combien enrichissantes à Kamalondo, lumière, décor,
atmosphère, énergie, j’ai retrouvé tout ce qui nourrit mon désir de raconter le
monde en images ». Elle poursuit l’aventure à Kinshasa. « J’ai regardé,
écrit-elle. Je les ai vus. Eux qui sont installés à la périphérie de la vie ».
Elle raconte Fortuna, cette jeune fille de 13 ans qui lui « donne tout, alors
qu’elle n’a rien ».
L’artiste rejoint avec ce premier travail
la grande famille des photographes africains comme Andrew Tshabangu en Afrique
du Sud, Ananias Léki Dago en Côte d’Ivoire, Boubacar Touré Mandémory au
Sénégal, ou feu Kiripi Katembo au Congo. Tous sont fascinés par un seul sujet :
l’humain dans la ville. Des visages et des ombres qu’elle immortalise émane une
lumière et une surprenante sérénité. Un état d’esprit qui contraste avec ce
qu’on devine être les journées exténuantes de misère.
Partie à la rencontre de ces gens
ordinaires de Kinshasa ou Lubumbashi, la réalisatrice en a retenu cette leçon :
« A leurs côtés, j’ai réalisé à quel point l’Afrique a besoin d’images
d’elle-même, d’images lucides ou fantasmées… » Les photos, qui ne sont pas
légendées, laissent libre cours à l’interprétation. Elles reflètent surtout le
regard de celle qui les a prises.
Congo couleur nuit, le livre, à paraître en
novembre aux Editions Phenix. Expositions : du 8 au 22 octobre à la Galerie
Marie-Laure de l’Ecotais, 49 rue de Seine, Paris 6e ; et du 11 au 25 novembre à
la Librairie Galerie « Le 29 », 29 rue des Récollets, Paris 10e.
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