Le dimanche 23
septembre 2012
快晴。7時、26℃、50%。温度をみると熱帯夜だったわけだが、寝苦しいということはない。湿度がない所為だろう。但し26℃はサロンの温度計でみたもの。外気温は20℃c。18時、室内30℃、40%。身体がだるい。
ゴッフルを作った。材料の小麦粉に虫がわいていた。以前中国米にもわいていた。小麦粉に虫がいるとは思わなかった。キプシで量り売りで買ったものだ。もともと虫がいたのか、あとから袋に入り込んだのか。捨てることも考えたが、今回必要な分だけ篩にかけることにした。大きな篩を僕は持っていない。なんと紅茶をいれ漉し器があったのでそれで篩をかけた。実に時間がかかった。虫が篩から抜け落ちることはなかったようだ。でも
ガーナの葬式、就中、棺の話である。ガーナのガ人(トーゴ国およびガーナのアクラ周辺に居住する民族)の場合、漁師が死ぬと魚の形をした棺が用意される。他に自動車や飛行機の形をした棺もある。あの世への平和な旅路を祈って作られるのである。
首都アクラの郊外テシエにカネ・クウェイさんのアトリエがある。半農半漁の地域だ。このアトリエで象形といっていい棺が作られる。カネさんの一番下の息子オサさんは棺のデザインをしている。アトリエにはバイブル(聖書)の形の棺とカカオの実をかたどった棺がおいてあり、カネさんは「これらはわしの傑作さ」と胸を張った。
オサさんは、コーラの缶やビール瓶、玉葱、はた魚やペンに至るまでをデザインした。さまざまなデザインをはじめた祖父の仕事を継いで行きたいと望んでいる。元はといえば、祖父が彼の農業を営んでいた叔父の記念にカカオの実をデザインした棺から始まった。こうして祖父から父へ、父から子へと特殊な棺造りが伝えられていくことになった。しかし、今日ではこの地域で30軒以上が工夫を凝らした棺造りに精を出している。
アクラのレゴン大学のオドテイIrène Odotei教授によれば、生前の行いを永遠に繋ぎとめるための行為だと考えられるという。しかし、こんなことは先生に聞かなくても明らか。また先生に、死者の霊を尊ぶ行為としての棺つくりが、流行や商魂に負けてしまう傾向があるのは残念だといわせる。これも余計なお世話だ。
RDCコンゴで同じような発想で異形の棺を作って売れるかどうかかなり疑問だろう。コンゴ人はとても保守的だと思うからである。
棺職人カネ・クウェイさん親子 (アクラ、ガーナ) |
Au Ghana, on enterre
les défunts comme ils ont vécu
Chez les Ga du Ghana,
si vous êtes pêcheur, vous pourrez être enterré dans un cercueil en forme de
poisson. Autre possibilité, être inhumé dans une bière en forme d'avion ou de
voiture... Pour un voyage paisible dans l'au-delà. Reportage
Dès l'entrée dans la
ville de Teshie (près d'Accra, la capitale du Ghana), d'immenses baraquements
des pêcheurs s'étendent tout au long de la côte atlantique.
Au bord de la
principale avenue, des femmes vendent du poisson fumé aux prix les plus
concurrentiels de la région. Ici on est soit cultivateur, soit pêcheur.
En face de tous ces
baraquements, du côté gauche de la grande avenue, s'est érigé un bâtiment sur
deux niveaux. Bienvenue dans l’atelier de menuiserie et de sculpture Kané Kwei.
Ici, c'est en famille
que le métier de confectionneurs de cercueils figuratifs se pratique. Et le
petit dernier des Kané Kwei, Ossa, 20 ans, a trouvé sa vocation dans le design.
Par-ci un cercueil
taillé en forme de Bible, par-là un autre taillé en forme de cabosse de cacao.
«C'est mon chef-d'œuvre», nous indique-t-il avec beaucoup de fierté.
De génération en
génération
Comme son grand-frère
Eric, Ossa veut continuer à perpétuer la profession de confectionneur de
cercueil figuratif créée par son grand-père, il y a bientôt 60 ans.
Des cercueils en forme
de bouteille de bière ou canette de Coca, des cercueils en forme d'oignon et
même de poisson ou de stylo… Les prix varient entre 300 et 800 euros. Et tous
les cercueils ont été conçus à partir du design d'Ossa.
«J'adore ce métier et
j'essaierai de faire beaucoup mieux que mon père», s'enthousiasme-t-il.
Pour l'histoire, il
faut remonter au début des années 50, où le grand père, Seth Kané Kwei, a
d'abord fait un cercueil en forme de cabosse de cacao pour honorer un oncle, qui
était un grand agriculteur dans le village.
Cela fait 20 ans que
le grand père a disparu. Mais son fils Ernest Anang Kwei continue le travail
lui aussi avec ses propres enfants. Et c'est un travail qui attire des
centaines de touristes curieux qui viennent se faire raconter l'histoire chaque
année:
«Un jour, un grand
homme est décédé dans la ville. Et comme c'était un très grand pêcheur, la
population voulait l'honorer pour la dernière fois par son métier. Et les gens
sont donc venus voir mon père pour lui demander ce qu'il pouvait faire dans ce
sens. Mon père leur a proposé un cercueil en forme de poisson. Ça leur a
beaucoup plu et c'est comme cela que les gens ont commencé vraiment à connaître
le travail de mon père», raconte-t-il.
Marquer la tombe du
défunt
Et l'histoire
continue... Après cela quelqu'un a commandé un cercueil en forme d'avion. Parce
que le défunt aurait voulu un jour prendre l'avion... C'est ainsi que d'autres
personnes ont passé commande de cercueils dans des formes les unes aussi farfelues
que les autres.
«Puis mon père est
décédé à l'âge de 70 ans. Et moi, je me suis dit qu'il fallait continuer le
travail. Parce que c'est un travail noble», conclut Ernest.
Ce jour-là, les Kané
Kwei reçoivent une commande d'un cercueil en forme de pilon.
«C'est pour une tante
restauratrice qui est décédée, il y a un mois», explique-t-il.
A l'Institut des
études africaines de l'université de Legon, à Accra, l'historienne a mené des recherches sur ces pratiques dans
la communauté Ga. Et voici comment elle analyse cette pratique:
«Quand vient le moment
de l'inhumation, cela signifie que quelque chose doit marquer à jamais la tombe
du défunt comme une personne ayant durement travaillé dans sa vie et qui a
laissé des traces.»
C'est précisément à cela
que répondent nos artistes en disant:
«Soit il était un as
du volant, du coup, la famille voudra l'enterrer dans un cercueil en forme de
voiture. Soit il était un enseignant intelligent et adorait son travail, dans
ce cas on peut l'inhumer dans un cercueil en forme de stylo.»
Opportunisme?
L'impact social de
cette pratique, c'est que tout le monde veut exceller dans ce qu'il fait, afin
de mériter la reconnaissance de la société le jour de sa disparition.
En attendant, la
famille Kané Kwei recherche une reconnaissance au niveau international. Et
c'est le fils aîné, Eric, qui s'y attèle.
«Pendant ces deux
dernières années, j'ai beaucoup voyagé. Je suis allé livrer des cercueils en
Belgique. Je suis parti en Russie, où j'ai travaillé pendant trois semaines
pour confectionner deux cercueils sur place. Puis je suis revenu au Ghana. Mais
pas pour longtemps. Et après je suis allé aussi aux Etats-Unis. Par ailleurs,
j'enseigne à des étudiants comment fabriquer des cercueils», raconte-t-il.
Tous ces étudiants
deviennent après deux ou trois ans de formation des confectionneurs de
cercueils. Certains créeront même leur propre entreprise.
Aujourd'hui, on compte
dans la région plus d'une trentaine de micro-entreprises qui confectionnent des
cercueils figuratifs.
Cette ouverture du
métier n'est pas vue d'un bon oeil par Irène Odotei, l'historienne, qui déplore
une forme d'opportunisme:
«Malheureusement,
certaines personnes ont compris que ces formes de cercueils pouvaient rapporter
de l'argent, c'est devenu un bon business pour elles.»
Bruno Sanago à Accra
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