Le jeudi 17 septembre 2015
6時、快晴、23℃。40%。
電力会社Snelの8月分料金を支払った。今月料金が異常に高かった、先月の300%増しだったのは、消費電力が660kWhを超えたために、単価計算のコードが変わり、1kWhあたり37から83フランになったためと説明を受けた。しかも83が全体にかかってくる。660を超えた部分ではない。これは思いもよらぬ誤算だった。今月は気をつけて620kWhで申請した。8月下旬から温度があがりヒーターをつけなくなった。
停電。10時から13時半。ちょっと長かったなぁ。
湿気はないが昼間部屋が暑い、怠い。扇風機を半年ぶりにつけた。埃だらけ。
今日17日(木)ブルキナ・ファソでクーデタが発生した。海外亡命中の独裁者コンパオレ大統領の親衛隊(大統領府安保隊)ジルベール・ディエンデレ将軍が首謀者である。
去年10月民衆が蜂起した「ブルキナの春」後、混乱を収拾するとして軍部が一時政権を握ったが、民間の暫定政権に移行し、来月11日大統領選挙が予定されていた。再び、軍部が顔を出したということである。
親衛隊も「ブルキナの春」に貢献したというのに「見返り」がこれまでないことに不満をかこったらしい。
(追補:クーデタ騒ぎに、早速セネガルのマッキ・サル大統領とベナンのボニ・ヤニ大統領がウアガドグOuagadougou(ブルキナの首都)に飛んだ。ディエンデレ将軍に会うとともに、野党や市民団体とも会談した。ディエンデレ将軍は長く軍事政権を敷くつもりはないと声明したが、ウアガドグでの市民デモでは死者が出ている。身柄拘束された暫定大統領カファンド氏は17日(木)に解放されたが、イザク・ジダ首相は自宅に幽閉されたままである。
これからのシナリオだが、ディエンデレ将軍がありもしない「民主国民評議会」の議長として大統領におさまるのは難しいのではないか。親衛隊は国軍の一部であり、国軍自体がどう決断するか不明である。したがい、ディエンデレ将軍は何らかの「成果」(更なる暫定政権でのしかるべき地位など)を得ることで一旦身をひくのではなかろうか。そうでないと民衆の犠牲は大きくなるばかりと思う。国民はコンパオレの再来、傀儡を望んではいない。20日(日)記)。
Burkina Faso : les ingrédients du coup
Lamine Konkobo
Rédacteur, BBC Afrique
Au Burkina Faso, la transition est dans une
mauvaise passe. Mais comment en est-on arrivé là ? Selon cette analyse de
Lamine Nouriddine Konkobo qui suit l’évolution de la situation dans le pays
depuis le soulèvement d’octobre 2015, le putsch résulte de la combinaison de
deux facteurs essentiels.
Il y a quelques mois, au détour d'une
conversation sur la transition au Burkina Faso, un confrère exprimait ses
craintes sur la transition enclenchée après la chute de Blaise Compaoré.
Le confrère en question, évoquant le «
syndrome égyptien », soutenait que rien ne mettait le processus démocratique
burkinabé à l'abri d'un putsch comme cela avait été le cas sur les rives du
Nil.
Depuis jeudi matin, son analyse s’est
révélée juste. Mais l’interrogation aujourd'hui est la suivante : Comment
est-ce que le pays des Hommes Intègres a opéré ce que certains qualifient de
retour à la case-départ ?
Cristallisation
Le président de transition, Michel Kafando
(gauche), et son premier ministre, Yacouba Isaac Zida (en treillis) sont en
lieu sur, selon Gilbert Diendéré.
Ayant suivi de près l’évolution de la
situation dans le pays, il me semble que la réponse tient en deux points
essentiels.
D'abord, la cristallisation des passions
autour de la place du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dans le Burkina
Faso de l'après-transition. Que devait-il devenir sans son fondateur contraint
à l’exil ?
Le fait que l’avenir de ce dernier soit
entouré par une certaine incertitude exaspérait le RSP, en partie parce que ses
éléments étaient dans une incompréhension presque totale de ce qu’on pourrait
appeler un révisionnisme populaire dans lequel beaucoup semblaient cantonner le
rôle de cette unité d’elite lors du soulèvement.
Le RSP revendique avoir adhéré à la
révolte. Ce qui est vrai dans une certaine mesure car face aux remous, il avait
usé de la violence avec une extrême prudence, ce que la masse révoltée avait perçu
comme un signe de ralliement.
Son attitude alors était sans doute celle
d’un réalisme dicté par le fait que 27 ans de Compaoré semblait être un
héritage lourd à gérer. En se ralliant timidement donc aux masses populaires,
l’unité d’élite avait cru se ménager une survie pour l’avenir. Elle espérait
tout au moins subsister dans son rôle de garde prétorienne. Mais, comme on l’a
vu, elle a vite fait de déchanter.
En effet, dans la période qui a suivi la
chute de Compaoré, le débat a glissé ouvertement vers une certaine minimisation
du rôle joué par le RSP dans l’aboutissement du soulèvement. Pour une grande
partie de l'opinion révolutionnaire, le régiment n'avait d’autre choix que de respecter la colère de la rue.
Le discours politique et populaire avait ainsi
viré à l'exigence d'une purge totale du ‘’Compaorisme’’, ce qui passerait par
la dissolution du corps qui en avait longtemps été le pilier.
Malgré tout, le RSP était parvenu à garder
la main sur l’appareil d’etat. Il avait réussi, avec les autres composantes de
l’armée, à faire passer son candidat (Michel Kafando) pour la présidence de
transition.
Egalement, son ex-Numéro Deux, (Yacouba
Isaac Zida qui a d'abord été brièvement chef de junte) deviendra chef de
gouvernement.
Ainsi, avec l'un des leurs aux affaires, le
RSP croyait que ses intérêts étaient en sécurité. Contre toute attente, Zida
embrassera la rhétorique populiste des révolutionnaires qui ne voulaient plus
du RSP.
Rupture
La rupture sera alors vite consommée entre
le chef du gouvernement et son ancienne unité, donnant lieu à une crise
épisodique faite d'intrusions musclées d'hommes en treillis dans la salle du
Conseil des Ministres.
La toute dernière de ces intrusions, celle
de mercredi, marquera logiquement ce que le RSP a longuement hésité à
concrétiser, c’est-à-dire un coup de force suivi d’une dislocation des
institutions de la transition.
Le deuxième facteur qui a alimenté la
démarche du RSP est politique. Il a pour soubassement la façon dont la
transition a été conduite.
Bien que le désormais ex-président de
transition, Michel Kafando, ait joué à fond la carte du consensus, il était
clair que le consensus était impossible, en ce qui concerne notamment la place
de certains responsables de la majorité présidentielle déchue.
Mais ce manque de consensus en tant tel
n'était pas porteur de crise, dans le sens où la divergence (dans une certaine
mesure) est souvent nécessaire pour un débat politique animé.
En revanche, l'exclusion (quoique
partielle) des anciens proches de Compaoré semblait en soi ouvrir la boîte de
Pandore.
Cet acte d’exclusion entériné par le
Conseil de transition a donné le sentiment à un certain nombre de Burkinabé
qu'ils avaient moins de droits que d’autres.
En tout cas, l'insistance sur leur tort
qu'il leur fallait faire payer vaille que vaille a conduit à un discours dur et
passionné dans le camp des acteurs aux avant-postes de la transition, ceux que
j’appelle les transiterati.
Ces transiterati regrettent-ils aujourd’hui
de n'avoir pas laissé le soin de l'exclusion au peuple qui aurait eu l’occasion
de se déterminer par la voie des urnes ?
Communauté d’intérêts
Quoiqu'il en soit, le sentiment de
préjudice civique qu'éprouvaient les anciens proches de Blaise Compaoré s'est
mué en élément fédérateur entre le RSP, soucieux de préserver ses privilèges
menacés, et les "compaoristes" qui avaient de la peine à admettre
d’être isolés dans un pays qu'ils ont contrôlé pendant 27 ans.
Il en a résulté une communauté d’intérêt,
par laquelle, le RSP, récupérant les frustrations de l’ex-Majorité au pouvoir,
s’est donné des raisons et des motivations à première vue politiques, pour
procéder au putsch consommé jeudi.
Ainsi donc, dans le communiqué de la
nouvelle junte lu à la télévision, les putschistes s'appuient sur le constat
d’un processus "déviant" et promettent d’offrir au pays par les soins
de leur Conseil National pour la Démocratie, un système démocratique plus
inclusif.
Avec l’éloignement de l’échéance
électorale, le RSP pourrait pousser un ouf de soulagement. Et avec le général
Gilbert Diendéré comme chef de junte, le président déchu Blaise Compaoré
pourrait même rentrer au pays à sa guise.
Puisque Diendéré, l’homme présenté tantôt
comme la "boite noire" de l’ancien régime, tant comme
"l’avatar" même de Compaoré, est le militaire le plus fidèle au
président déchu et leur fidélité remonte bien loin à l’époque où un certain
Thomas Sankara était encore au pouvoir.
Mutisme
En dernier ressort, la question que
beaucoup se posent est la suivante: le RSP avait-il l’intention dès mercredi de
faire un putsch ?
Quand bien même la réponse pourrait être
affirmative, il est fort probable que le Régiment ait été encouragé dans son
option putschiste par le mutisme de la classe politique.
Celle-ci avait la tête plutôt perdue dans
des calculs partisans en rapport avec la présidentielle d’octobre qui n’aura
plus lieu, et a manqué l’initiative d’opposer un message clair aux putschistes
qui ont eu tout le temps pour décider de la tournure que devrait prendre leur
mouvement d’humeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire