Le
vendredi 25 septembre 2015
6時、快晴、24℃、35%。
10時から17時45分まで停電。蝋燭を用意したが使わなかった。携帯をさっそく充電。
フランクランは電話して来ないし、自動車の電気屋ダニエルも来なかった。
いかにも「アフリカらしい」と云えばアフリカらしい。ブルキナ・ファソのクーデタは収拾したようであるが、表舞台はセネガルのマッキ―・サルとベナンのボニ・ヤニ両大統領がディエンデレ将軍と交渉に立ったわけだが、その裏にウアガドグのモシ人の王(酋長)モゴ・ナバMogho Naabaの隠然たる力が働いたというのである。
このモゴ・ナバはモシ人の第37代王だそうで、彼が民衆側についた。実はモゴ・ナバはブルキナの独立前、フランス領だったオート・ボルタ時代の1958年、立憲君主性を敷こうとしてフランス植民地政府にクーデタを起こして失敗したという経緯があった。
オート・ボルタは1960年に共和国として独立、1984年にトマ・サンカラによって現在の呼称ブルキナ・ファソを名乗るようになっている。
Qui est le Mogho Naaba, au centre des
négociations au Burkina Faso?
À Ouagadougou, une autorité traditionnelle
a joué un rôle important pour la résolution de la crise.
Slate Afrique
Au Burkina Faso, la crise politique née du
putsch exécuté par les militaires du régiment présidentiel (le RSP) est en
passe de se résoudre en une solution diplomatique, qui évite au pays de revenir
en arrière un an après avoir chassé Blaise Compaoré du pouvoir. Mais au milieu
des négociations interminables qui se sont tenues entre les chefs d'Etat de la
Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le général
Diendéré, chef des putschistes, et la classe politique burkinabè, un homme
discret semble avoir pesé de tout son poids: le Mogho Naaba.
Au centre des évènements
Avant qu'il appose sa signature sur
l'accord trouvé entre les putchistes et les loyalistes mardi 22 septembre en
soirée, son nom était déjà revenu plusieurs fois dans la bouche des principaux
acteurs de la crise. Le général Diendéré, qui a mené le putsch, s'est ainsi
rendu lundi 21 septembre chez le roi des mossi, l'ethnie majoritaire du
Burkina, alors que l'armée régulière encerclait la ville. Le général Diendéré a
décrit son entrevue avec le Mogho Naaba, dans une interview accordée au média
américain Vice.
«Je voulais lui faire le point sur la
situation, lui expliquer, puisque cette nouvelle situation est arrivée sous ma
responsabilité. Il a accepté de me recevoir et a appelé les autres responsables
des communautés religieuses qui devaient être présents à cette audience. Cette
audience a été accordée pour 16 heures (...) Quand je suis arrivé, des jeunes
gens qui étaient hors du Palais ont aperçu mon cortège et ont commencé à venir
se masser devant la porte du Mogho Naaba. Je ne voulais pas que les gens se
massent devant la cour du Mogho Naaba. Cela pouvait l'indisposer, j'ai donc dû
écourter l'audience. J'ai demandé congé et je suis parti.»
En réalité, selon plusieurs médias locaux,
c'est le Mogho Naaba qui a chassé le général pour éviter qu'une foule en colère
ne le lynche.
Un pouvoir séculaire
Le Mogho Naaba, titre porté par le roi du
royaume mossi de Ouagadougou, est une autorité traditionnelle qui a conservé
une influence politique dans le Burkina Faso moderne. Le Mogho Naaba actuel,
Naba Baongo II, est selon les griots de la cour le 37e souverain mossi de
l'histoire. Le royaume de Ouagadougou s'est imposé au fil des siècles comme le
royaume mossi le plus puissant. Il cohabitait avec ceux du Gourma, du
Mamprousi, du Dagomba et du Yatenga.
Le Mogho Naaba auteur d'un coup d'Etat
Clin d'oeil de l'histoire, un Mogho Naaba
avait tenté de renverser le pouvoir burkinabè par un coup d'Etat. C'était en
1958. Le Mogho Naba Kougri voulait imposer à la Haute Volta (nom du Burkina de
l'époque) une monarchie constitutionnelle mais échoua dans sa tentative. Tout
l'inverse d'aujourd'hui. Un bref résumé des évènements de l'époque est raconté
dans le livre «Le Retour des rois, les autorités traditionnelles et l'Etat en
Afrique».
«Le Mogho Naaba réunit son gouvernement
traditionnel et obtint de ses ministres l'autorisation d'assiéger avec des
guerriers l'assemblée territoriale. le matin du 17 octobre 1958, 3.000 archers
allèrent cerner l'enceinte de l'assemblée. La manifestation dura jusqu'à 11
heures où l'armée française intervint pour disperser les guerriers.»
Comme quoi l'Histoire ne se repète pas
toujours.
Camille
Belsoeur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire