Le mercredi 28
novembre 2012
晴れ。6時、23℃、70%。10時、曇り。11時、快晴。
真夜中3時頃、バケツの水をひっくり返すような雨が降った。
ネット不通。昨日もブログを更新できなかった。あまりに接続が不安定。時々ネットに繋がる。間隙をぬってUさんにメイルができた。
反乱軍M23はゴマ市から今週中に撤退すると占拠した放送局から声明を出したようだが、では、ゴマ市の住民たちはどう感じているのだろうか。
ゴマ市の入城が今月20日(火)「平和裏」に行われたことで、確かに国内外に難民がでたけれども、大方の住民もM23の進軍を静かに受け止めた。それどころか、M23が電力供給を約束したり、市中の安全を規律正しく確立したりしたことで、M23に期待する市民も出た。同時に、こうしたM23の態度は欺瞞にすぎないとしてキンシャサ政府の復帰を望む向きもある。市民にとっては安全が確保され、よりよい生活がくるなら、キンシャサ政権でもM23でもかまわないのだ。かつて、ムゼ・カビラ(現大統領ジョゼフ・カビラの父)が「少年兵」を先頭にキンシャサに入城したとき、キンシャサの住民はその整然とした規律あるカビラ軍を大歓迎した。キンシャサの住民にとってはモブツでもカビラでもよかったのだ。安全が先ず確保されれば市民は為政者についていく。M23の真価はまだまだわからない。いまのところ武装強盗集団である側面が拭いきれない。それが単にキンシャサや西欧の宣伝によるものだけではないと考えられる。
ゴマ市民。 ゴマは今回に限らず何回も「占拠、開放」が繰返されている都市である。 |
A Goma, les habitants
soulagés ou frustrés du départ annoncé des rebelles
A Goma, les habitants
étaient partagés mardi entre soulagement et frustration, après l'annonce du
départ, d'ici la fin de la semaine, des rebelles du M23, qui occupent depuis le
20 novembre cette ville stratégique de l'est de la République démocratique du Congo.
Si les rebelles
"font de bonnes choses, ils peuvent rester", juge Alphine, 18 ans,
dans sa robe bleu et son tee-shirt rouge, près d'une petite boutique de
biscuits. "Ils ont d'ailleurs promis de nous amener l'électricité et de
faire de bonnes routes. Je n'ai pas vu la réalisation encore, mais je vois la
sécurité", assure-t-elle à l'AFP.
Dès la prise de la
ville, les rebelles, des soldats congolais mutins, essentiellement issus de la
minorité tutsi, avaient quadrillé la ville. De longues colonnes de soldats
silencieux, aux uniformes tachetés, avaient parcouru les principales artères.
Des détachements de quelques hommes lourdement armés contrôlaient les points
stratégiques. Puis, ces derniers jours, les rebelles se sont fait beaucoup plus
discrets, postés surtout aux principaux carrefours.
La jeune Alphine est
soudainement interrompue par un vendeur en blouse de travail: "La
sécurité! De quoi tu parles? Le M23, c'est des voleurs. A l'extérieur, c'est
Jésus mais à l'intérieur, c'est un lion", lance le vendeur, alors que les
rumeurs de pillages, de viols et de disparitions de civils restent difficiles à
prouver, faute de témoins.
Un autre homme se mêle
au débat. Désiré, la cinquantaine, se dit militant de l'Union pour la
démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l'opposition dont le dirigeant
Etienne Tshisekedi a revendiqué la victoire à la présidentielle de fin 2011
quand le chef de l'Etat Joseph Kabila a été réélu.
"Tout ça c'est de
la faute du gouvernement. Le M23 est entré (à Goma) et a chassé (l'armée de)
Kabila. Ils (les rebelles) disent qu'ils iront jusqu'à Kinshasa: c'est bien,
qu'ils avancent" jusque dans la capitale. "Le retrait ce n'est pas
une bonne chose", regrette l'opposant.
Près d'un hôtel
réputé, à un rond point où les motos-taxi attendent les clients sous une pluie
fine, l'un des chauffeurs souhaite que les insurgés "sortent de notre
Congo, que notre gouvernement puisse nous gouverner. Ce sont des rebelles, nous
n'avons pas besoin d'eux. On n'est pas libre de travailler", dit-il.
La discussion s'anime,
des curieux affluent, la tension monte. Une fois encore, l'entretien est
interrompu, cette fois par un homme en vêtements de sports. Il interpelle le
motard en langue swahili et le fait détaler.
Un collègue du
chauffeur explique alors que cet homme en tenue de sport est un soldat rebelle:
"Il lui a dit qu'il allait le frapper parce qu'il avait dit que les
rebelles du M23 étaient des voleurs".
Dans la ville,
certains doutent à haute voix du retrait annoncé des rebelles dont certains
étaient encore présents mardi dans la ville. "On ne croit pas qu'ils vont
se retirer car hier (lundi) à la radio, ils ont dit qu'ils rejetaient les
accords de Kampala", explique Jonathan, étudiant en médecine de 25 ans.
"Nous, on n'a pas
de problème avec eux. On veut qu'ils se retirent car c'est ce que veulent les
accords. Mais on ne croit pas qu'ils vont le faire", dit-il.
Samedi, les rebelles
avaient été sommés par quatre chefs d'Etat de la région réunis en Ouganda de
quitter avant mardi la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu. En
échange, Kinshasa s'était engagé à "prendre en compte les revendications
légitimes" des mutins.
A la Radio télévision
nationale congolaise, servant habituellement de porte-voix au pouvoir mais
occupée depuis une semaine par le M23, un des journalistes estime, sous couvert
d'anonymat, qu'un départ des rebelles donnera "une plus grand marge de
liberté". La rébellion, ce n'est quand même pas pareil que le
gouvernement. Là, pour toute information politique, on doit demander
l'autorisation de diffusion" au M23, explique-t-il.
Au lendemain de la
prise de Goma, l'organisation Journaliste en danger (JED) avait dénoncé une
"prise en main des médias" par la rébellion.