02 septembre 2014

9月2日 RDCコンゴとルワンダの国境再確認平和裏に Rwanda et RDC s’accordent sur leur frontière commune

Le mardi 2 septembre 2014
5時、快晴、22℃、40%。
歯が痛い。腰が痛い。でも寝られないほどじゃない。それに朝はいつも忙しい。

昨日ミニバスがまた警察につかまった。今度は「車の窓にフィルムが貼ってあって中が見えないのはけしからぬ」という難癖。500円払って開放してもらったそうだ。

昨日午後ルブンバシの街中でコロネル・Kに会った。私服。よくわからないが、急に出世をし、カタンガ州のナンバー2になったとか。電話番号をもらった。問題があったら何時でも電話して来いという。ありがたいが、云っていることが本当なのか裏をとる必要がある。別れ際に20ドルでもいいからないか、と無心された。手持ちがないと断った。コロネルであることには間違いがない。別のコロネル・Kが移動でゴマ市(北キヴ州)に行ってしまったので、警察との面倒があったときの人物を探していた。本当にNo.2なら毎月謝礼を払ってもいい。

今日も今日とてミニバスのジャンノ運転手が今度はキプシで捕まった。僕が出ると碌なことにならないので、シスター・ルーシーさんに助けを求めた。上記コロネルの電話が通じなかった。彼の手腕を確かめるのに都合のよいチャンスだったがこれでは仕方がない。どうなることか。いやになるゴキブリ警官たちだ。こう毎日では堪らない。

レソトのクーデタの既報だが、軍は政権を担うつもりがないようだ。南アに逃げたトマス・タバヌ首相の独断的手法が不人気だったのに乗じたクーデタといわれる。誰が彼のあとを襲うのかも不明。小さな牧歌的王国の混乱。国王は事態を収拾できないのだろうか。

ことある毎に反目するRDCコンゴとルワンダだが、先週両国で200kmにわたる国境の確認作業を行った。作業は意外とスムーズに進んだ。
アフリカの国境は大方植民地時代に線引きがなされている。RDCコンゴはベルギー、ルワンダはドイツが宗主国だった。1911年当時、国境を示す杭が陸地に、ブイが湖上に設置された。この国境にはRDCコンゴもルワンダも異存がない。地図上の国境が曖昧になったわけではない。どこそこの村の帰属を争ってもいない。杭やブイが古くなったのである。しかし、22個あった杭のうちの6本が既に見つかっている。
こうして国境を確認することで、越境問題が単なる政治的あるいは軍事的宣伝に終わるのではなく、事実として両者に認識されうる。平和への漸進なのである。

広大なRDCコンゴとルワンダ
200kmの国境は陸地と湖上


Rwanda et RDC s’accordent sur leur frontière commune

TR5 Monde

Cette semaine, du 25 au 30 août, une équipe d’experts civils et militaires ainsi que des représentants des autorités locales doivent mener une délicate mission : matérialiser un peu plus de 200 km de frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Une frontière à la fois terrestre (de Gomas à Gisensy), lacustre (à travers le lac Kivu) et fluviale (le long de la rivière Ruzizi), marquée par de multiples tensions et exactions depuis des années.


C'est au cours d'une rencontre bipartite, qui s'est tenue début août dans la ville congolaise de Goma dans le Nord-Kivu, que la décision a été prise. Le Rwanda et la République démocratique du Congo vont matérialiser leur frontière commune par des bornes sur la partie terrestre et par des bouées au niveau du lac Kivu.

A priori, le tracé de la frontière n'a pas été source de discorde. Les délégués des ministères congolais et rwandais de l’Intérieur ainsi que les membres de la commission permanente des frontières Rwanda–RDC se sont facilement mis d'accord en se basant sur la carte coloniale dressée en 1911, entre la Belgique (le premier colonisateur du Congo)et l'Allemagne (le second colonisateur du Rwanda).


Le géant congolais et le petit Rwanda à l'est (cliquez pour agrandir la carte).A la sortie de la réunion, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutayichirwa Muiwahale, a assuré que les travaux de démarcation coloniale ont déjà été localisées. Du côté rwandais, le chef de la délégation James Ngango a affiché la même confiance. « Le procès-verbal qui vient d’être lu et signé l’atteste, il n’y a aucune seule raison de penser que ce qui vient d’être signé ne sera pas appliqué », a-t-il déclaré devant la presse sur place. Les deux parties se sont même engagées à se revoir en septembre pour évaluer l'opération de terrain.

Au regard de la situation mouvementée dans l'Est de la RDC, cette entente peut surprendre. Kigali est régulièrement accusé d’ingérence et soupçonné de nourrir des ambitions territoriales du côté congolais, tandis que Kinshasa a bien du mal à imposer son autorité sur son immense territoire. Mais force est de constater que la donne a changé depuis que la rébellion du M23 dans le Nord-Kivu a déposé les armes après l’offensive, en octobre dernier, des forces congolaises appuyées par les casques bleus de l’ONU.

Ouvrage de Michel Foucher, CNRS éditions.Un signe ?


« La RDC a repris la main et a fait évoluer sa politique », observe le géographe et diplomate français, Michel Foucher. Pour le spécialiste, auteur de Frontières d'Afrique pour en finir avec un mythe (CNRS Editions), c’est ce que révèle ce travail de délimitation frontalière. « C’est un vrai signe de pacification, souligne-t-il dans une interview à la rédaction de TV5MONDE. Les deux capitales sont désormais prêtes à s’entendre sur l’usage de la frontière. » « En rendant la frontière visible, on supprime tout prétexte d’incursion pour telle ou telle force armée », poursuit Michel Foucher. En juin dernier, des accrochages étaient survenues entre les deux armées dans le territoire congolais de Nyirangongo pour une question frontalière.


Dans cette zone stratégique qui fait le pont entre l’ouest et l’est du continent, c’est aussi l’annonce d’une frontière normalisée facilitant les échanges. « C’est cela le but de l’opération : mettre fin au racket des douaniers, lutter contre la contrebande, encourager le commerce transfrontalier. Dès lors, analyse Michel Foucher, la frontière ne sera plus vécue comme une barrière mais deviendra une ressource pour les populations locales. »

La démarche semble d’autant plus prometteuse que la République démocratique du Congo a également entrepris un abornement de sa frontière plus au sud avec son voisin ougandais. « A la demande des deux pays, un dossier est en cours », affirme Michel Foucher. A croire que le très sarcastique adage rwandais, « là où finit la logique, commence le Congo », est sur le point de tomber en désuétude...

Un programme continental


A l’échelle africaine, l'affirmation des frontières est largement encouragée depuis le lancement en 2007 d’un programme spécifique sous l’égide de l’Union africaine. « Initié par l’ancien président du Mali Alpha Oumar Konaré et financé par la coopération allemande, précise Michel Foucher, le programme fonctionne très bien dans l’ouest, autour du Mali, du Sénégal et du Burkina, ainsi qu’autour du Mozambique qui a développé des politiques spécifiques. En revanche, ça ne marche pas du tout dans la corne de l’Afrique, autour de l’Ethiopie, de la Somalie et du Soudan » où les conflits politico-territoriaux sont loin d’être réglés.


Les Etats n’ont pas obligation de se conformer au programme. « Cela se fait sur la base du volontariat, explique le géographe. Quand ils le veulent, les Etats déclarent leur situation frontalière et s’engagent à procéder à la démarcation. Cela va même jusqu’à la création d’un poste unique de contrôle sur les grandes axes routiers et à la création d’écoles dans le cadre d’une coopération transfrontalière d’initiative locale », se réjouit Michel Foucher. Il est prévu que ce programme prenne fin d'ici 2020.

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