17 février 2016

2月17日 RDCコンゴ:全国ゼネストのはずだが Une journée « ville morte » très suivie en RDC

Le mercredi 17 février 2016
5時半、晴れ、24℃、70%

昨日は野党が提唱したゼネストの比だった。「Ville Morte」(死んだ街)を標語に学校、商店、役所、交通機関にストを呼びかけた。
いつものことだが、主催者は成功したといい、政府は失敗だったと声明を出している。実際はどうだったのだろうか。下記の「ル・モンド」紙電子版はスト成功と書いている。

キンシャサではある程度ストに参加したようだ。ベルギーやフランス系の学校が休校、クリスチャン系の学校も休校した。運行していたバスが少なく職場に送れた人々もいた。
僕はルブンバシに何時もの火曜日と同じように出たが、ストの影響を全く感じなかった。閉店している店もほとんどなく、ストという感じがなかった。
いずれにせよゼネストには程遠いと思われる。確かに当局の圧力があったと聞いている。しかし、デモもなく人通りも相変わらずだったのである。
ただ、僕がいつも乗るバス「アブダビ号」の中では乗客たちが、モブツ時代を経験した人たちと、モブツ時代を教科書でしが知らない若者たちとで侃侃諤諤、賑やかだった。

僕は今のコンゴ人は口先だけだと思っている。過去において、モブツ時代、ルブンバシ大学学生の抵抗やクリスチャン(教会)の抵抗で大きな犠牲を払ったことがある。それも20年以上前の話だ。労働組合は組織がない。大会社ジェカミンも国鉄も郵便局も破滅している。政党は乱立、連帯なぞない。大勢に流れる「羊」ばかりに見える。民主主義は掛け声ばかりで個々人の意識に入っていない。だから「なしくずし」政策が可能だ。
キンシャサのマルシェ(市場)
午後13時撮影
キンシャサの一部はともかくストをしたようだ
(国連の運営するオカピ放送サイトから)
Une journée « ville morte » très suivie en RDC
Le Monde.fr avec AFP Le 16.02.2016 à 10h57 • Mis à jour le 16.02.2016 à 18h00

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Une rue déserte à Kinshasa, le 16 février.
L’appel à la grève générale lancée par les principales figures de l’opposition congolaises a manifestement été entendu. La vie tournait au ralenti mardi 16 février à Kinshasa, mégapole de dix millions d’habitants, d’ordinaire grouillante. Une journée « ville morte » d’ores et déjà saluée comme une victoire par les détracteurs du président Joseph Kabila.

#VilleMorte #RDC: 9h sur le Boulevard de 30 juin à #Kinshasa, normalement plein d'embouteillage https://t.co/85QHfgxAm8
 ida_sawyer (@Ida Sawyer)
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 FloribertAnzu (@Floribert Anzuluni)
Sur les grands axes de la capitale, les bus publics circulaient pratiquement à vide, partageant la chaussée avec quelques taxis collectifs, taxis et taxis-moto en service. Rares étaient les écoliers à s’être rendus dans leurs établissements, fermés pour la plupart.

Des scènes similaires ont été observées dans d’autres grandes villes du pays, à Lubumbashi, Bukavu ou Goma.

De la révolution vide/Lubumbashi https://t.co/i2T6fZRTPY
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#RDC, Ville Morte : #Bukavu, le Grand bureau de Vodacom et les magasins fermés !!! #DRC #Yebela https://t.co/2NLzrT7BhV
 VoiceOfCongo (@The Voice Of Congo)
L’opposition, qui avait dans un premier temps appelé à une grande marche pacifique, s’est résolue à changer de mot d’ordre de crainte des débordements. La grève est un « avertissement » au chef de l’Etat. Et la date du 16 février n’a pas été choisie au hasard : elle marque l’anniversaire de la répression meurtrière de la « marche des chrétiens » de 1992, partie des églises catholiques de Kinshasa après la messe dominicale pour tenter d’arracher la démocratie au dictateur Mobutu Sese Seko.

Les initiateurs de la journée « ville morte » – la Dynamique de l’opposition, regroupement de dizaines de partis et d’organisations de la société civile autour de deux des principales formations, et le Groupe des 7 (G7), coalition de partis ayant quitté la majorité en septembre – accusent Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, et dont le mandat s’achève en décembre, de chercher à contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter, afin de se maintenir en place.

« Plus de peur que de mal »

En janvier 2015, plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées à Kinshasa dans des émeutes et leur répression. Les événements, partis d’un mouvement de contestation lancé par l’opposition, avaient rapidement échappé au contrôle de leurs instigateurs. Un épisode encore ancré dans les mémoires d’une population pourtant habituée aux violences politiques.

« Il y a eu plus de peur que de mal ce matin. Comme il n’y a pas de casse, la vie reprend timidement. Je vais au travail pour éviter d’être sanctionné », a confié à l’AFP un fonctionnaire espérant attraper un bus. Mardochée Nsele, « wewa » (taxi-moto) de son état, observe pour sa part le mouvement de grève. « Peut-être que ça va changer quelque chose dans le pays. Il faut que ça change, une meilleure gouvernance ne sortira que s’il y a démocratie », dit cet homme de trente ans affirmant être licencié en droit et n’avoir d’autre gagne-pain que sa moto.

Hormis quelques pneus brûlés ça et là tôt dans la matinée par des groupes de jeunes rapidement dispersés, la situation semblait plutôt calme. La police avait promis un déploiement massif pour empêcher que les grévistes n’entravent la liberté de mouvement des gens souhaitant se rendre à leur travail, mais la présence des agents était peu visible dans la ville hormis aux alentours du Parlement.


Impossible à capter par voie hertzienne dans la capitale pendant une grande partie de la journée, la radio française RFI, très populaire en République démocratique du Congo, était de nouveau audible après 17 heures.

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