28 février 2016

2月18日 遺伝子組み換え作物GMOでアフリカが救えるのか  Les cultures OGM ne sont pas forcément le futur de l'Afrique, voici pourquoi

Le jeudi 18 février 20167時、晴れ。
5時半、曇り、24℃、70%。夕方から朝にかけてよく雨が降る。

早朝から断水。11時、回復。

かぼちゃの煮物をしようと思ったら、かぼちゃが固くて包丁で切れない。切れない包丁を使っている所為もあるかもしれない。ナタで切ればいいのかな。多少煮ると切り易いネットにあったので煮てみた。皮と身がはがれる。皮は相変わらず固い。

1 ジンバブウェの副大大統領を2014年に解任されたジョイス・ムジュル氏(60歳)が17日(水)自前の政党「Peolple First党」を設立したそうだ。彼女は高齢であるムガベ大統領(91歳)の後継者とみられていたが、ムガベの被害妄想なのか、単に権力闘争に敗れただけなのか、与党からも追放された。ムガベにそむいたからといって民主的なわけでもない。

25歳で都市開発・女性問題大臣になってからずっとムガベについていた人物で、ムガベの恩恵を一身に受け、白人から取り上げた広大な農園に住んでいる。ムガベと同じ穴のムジナである。なにが今更「People First」だと思う。

RDCコンゴとの関連では、コンゴ産の金を3500㎏欧州に密輸出したというスキャンダルが2009年暴露されている。

この国はモーガン・ツァンギライ氏がムガベを襲うまで国際社会に復帰できないだろう。

2 遺伝子組み換え作物(GMO、フランス語OGM)を毛嫌いする向きがある。日本のスーパーで売っている豆腐なんかでも「遺伝子組み換え大豆を使用していません」と仰々しく書いてある。GMOは悪者扱いである。とくにモンサントは
僕はかねがねそんなに悪い技術なのかと思っている。

アフリカは常に飢餓に晒されている。害虫に強く、収穫量があがるGMOは救いの神であるかもしれない。そんなことをダボスで云ったそうだ。

ブルキナ・ファソはアフリカ諸国の実験台のようにして、GMO綿花を導入した。害虫被害が少ないから、農薬の使用量が激減、収穫量が大幅アップ、モンサントから買う種は高いものの、収益もあがって農民にとって万々歳のはずだった。
ところが、綿花の繊維が短く、品質が悪かったので、高く売れなかった。そこで、従来のGMOではない綿花に切り替えることにした。

モンサントのGMO綿花はアメリカの南部でテストしたものではなかっただろうか。これでは未完のGMOである。品質たいいといわれるエジプト綿のGMOならよかったのか。いずれにせよモンサントの宣伝に惑わされたわけだ。
モンサントは品質を改良して出直すべきだ。

本当にアフリカの貧困救済に役立つものなら、パテントを公開して、安い種を販売するのがよい。市場を独占しようなどというのはとんでもない。
綿花
Les cultures OGM ne sont pas forcément le futur de l'Afrique, voici pourquoi
Le cas de la culture de coton génétiquement modifié au Burkina Faso est un bon exemple.
L’épineuse question des cultures génétiquement modifiées (GM) refait surface. S’adressant au Sommet économique de Davos, Bill Gates a récemment déclaré que les cultures GM constituaient une arme essentielle pour lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique.

Mais Bill Gates n’a pas évoqué une nouvelle d’importance, à savoir que le Burkina Faso – le plus important pays africain en termes de cultures GM – a récemment entamé sa sortie du coton BT. Il s’agit là de la semence transgénique la plus utilisée par les agriculteurs pauvres du continent.

Pour quelles raisons le Burkina Faso, un pays confronté à la faim et à la pauvreté, a-t-il tourné le dos à ce que Gates présente comme un instrument incontournable du développement ?

Un des premiers pays à adopter les OGM

En 2003, le Burkina fut le premier pays à tester la culture du coton BT, en partenariat avec la firme Monsanto. BT fait référence à une toxine, le Bacillus thuringiensis, qui permet d’éliminer le ver rose, un ravageur des cotonniers extrêmement nuisible et répandu. Monsanto introduisit le gène insecticide dans les variétés locales de coton du Burkina, lesquelles furent mises à disposition des agriculteurs à partir de 2008.

Cette adoption de semences transgéniques fit les gros titres. Le Burkina Faso est non seulement l’un des plus gros producteurs africains de coton, mais cette culture est également considérée comme la locomotive du développement agricole dans le pays.

L’introduction du coton BT a permis une augmentation significative de la production de coton ; en 2014, le Burkina réunissait le plus grand nombre de producteurs d’OGM de tout le continent : plus de 140 000 petits exploitants agricoles cultivaient alors le coton BT.

Cette success story a été largement célébrée comme un exemple de la façon dont les cultures GM peuvent aider les agriculteurs les plus fragiles. Nombre d’entre eux ont adopté cette technologie, et pour de bonnes raisons. Des études ont bien montré que le coton BT avait permis d’accroître les rendements et les profits. Le gain était en moyenne de 50 % – et cela même en dépit du coût très élévé de ces semences.

Les exploitants des cultures de coton GM utilisent en outre beaucoup moins de pesticides : le nombre d’épandages est ainsi passé de 6 à 2, réduisant drastiquement l’exposition des agriculteurs à des produits chimiques dangereux et leur épargnant aussi un temps précieux.

Comment expliquer le retournement ?

Le coton BT n’a cependant pas été une aubaine pour tout le monde.

La qualité médiocre des fibres de ce coton transgénique a en effet infligé de sévères pertes aux compagnies cotonnières du pays, conduisant à un arrêt total de production de coton BT pour les deux années à venir. Les responsables des entreprises concernées et de Monsanto évoquent deux principaux problèmes relatifs à la qualité des fibres de ce coton transgénique :

Les variétés de Monsanto donnent des fibres plus courtes et de moins bonne qualité, ce qui entraîne une baisse de la valeur de la production sur les marchés internationaux.
Même si les rendements sont plus important, la quantité de coton récoltable mécaniquement à, elle, diminué. En d’autres termes, le coton BT possède moins de fibres ces dernières sont de moins bonne qualité.
Pour les exploitants agricoles, qui bénéficient d’un prix garanti de la part des compagnies cotonnières, cette qualité moindre des fibres n’a rien de vraiment dissuasif. Mais pour ces mêmes compagnies, il s’agit d’une situation catastrophique. La combinaison de moins de coton récoltable mécaniquement et d’une qualité amoindrie a considérablement entamé leurs profits.

Les compagnies cotonnières, qui ont la main sur les semences et les intrants qu’ils distribuent aux agriculteurs, ont ainsi été en mesure d’arrêter la culture du coton BT, au grand dam de nombreux exploitants.

Des débats complexes

L’exemple burkinabé montre bien toute la complexité des débats autour des avantages des cultures GM pour les agriculteurs pauvres. Dans ce cas précis, la technologie a rempli son cahier des charges : permettre aux récoltes de résister aux nuisibles, réduire le recours aux pesticides et accroître les rendements. Nombre d’agriculteurs apprécient ces services et sont demandeurs.

Mais l’impact inexpliqué sur la longueur des fibres du coton BT pousse les compagnies à tourner le dos à cette technologie. Si le coton BT veut poursuivre sa success story au Burkina, il faudra que Monsanto règle ce problème.

Ce retournement de situation pose une autre question : quid du développement des cultures GM sur le continent africain ? D’autres semences transgéniques vont-elles avoir des effets aussi inattendus que néfastes ? Les institutions et les entreprises en charge de leur développement seront-elles en mesure d’agir en toute transparence ?

Le cas du Burkina Faso montre bien les périls qui existent à vouloir aborder de manière simpliste la question du développement agricole. En se focalisant sur un seul aspect – ici, la résistance à un ravageur –, des conséquences surprenantes et douloureuses pour d’autres aspects – la qualité du coton – peuvent se faire jour.

À Davos, Gates déclara encore que les « Africains choisiront de nourrir leurs populations », ce qui plaide pour une diffusion des semences transgéniques. Mais, après des années d’utilisation, le Burkina Faso vient d’apporter un cinglant démenti à cette façon d’envisager le futur du continent.

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Par Brian Dowd-Uribe, Assistant Professor, International Studies Department, University of San Francisco et Matthew Schnurr, Associate Professor Department of International Development Studies, Dalhousie University


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