Le
jeudi 17 mars 2016
6時、小雨、24℃、70%。
命令されないとなにも自主的にはできない。それがコンゴ人である。よく独立できたなぁ、と思う。ここにアルジェリア戦争のような独立戦争はなかった。ベルギーはテロや内戦を避けた。独立後も植民地時代の権益をそのまままもろうとした。それを一時裏切ったのが独裁者モブツだった。ザイールのナショナリズムを鼓舞したのもモブツだ。
ルムンバはその悲劇的な運命と巧みな演説で英雄になった。
論理が通じない相手がコンゴ人でもある。自分で考られない。誰かが云ったことを信じたらそれまでである。デカルトをもちだすまでもない。
コレージュcollègeというとフランスの中学校だがコレージュ・ド・フランスは中学どころが、文科系、理科系の最高権威が講義する公開市民大学といえる研究教育機関だ。ただし、受講しても試験もなければ学位もない。教授に選ばれることが最高の名誉ということになる。
コンゴ共和国(首都ブラザビル)出身でフランスの大学を卒業、フランス企業に勤めながら小説を書き、作家になった人がいる。アラン・マバンクAlan Mabanckou(50歳)である。彼がコレージュ・ド・フランスの教授に選ばれて初めての講義を3月17日(木)に行った。マバンクはコンゴとフランスの二重国籍者になっている。現在はカリフォルニアの大学でフランス文学を教えている。
大変な人気で、現コンゴ政権(サス大統領)に反対しているためコンゴ大使は講義に出席しなかったが、スエーデン大使などをはじめ多くの聴衆から拍手を浴び、stanging ovationを受けたそうである17日のテーマは『黒人文学、闇から光へLettres noires: des ténèbre à la Lumière』。「フランスの歴史は黒い糸で縫われている」とアフリカの役割を強調した。
『ヤマアラシの回想Mémoires de porc-épic<』、『Verre cassé(壊れたコップ)』、『Dmain j’aurai 20 ans(明日僕は二十歳)』、などを読んでみたいと思い、フランス文化センターの図書館で探している。孰れも内容は哲学的で難しそうだ。
Le
puissant discours d'Alain Mabanckou sur l'absence de la littérature africaine
en France
L'écrivain
congolais a donné sa leçon inaugurale sur la littérature africaine au Collège
de France à Paris jeudi 17 mars.
L'écrivain
franco-congolais Alain Mabanckou, récompensé par le prix Renaudot en 2006 pour
Mémoires de porc-épic, s'affichait en grand à Paris ce jeudi 17 mars. Invité à
la matinale de France Inter, quelques heures avant sa leçon inaugurale au
Collège de France intitulée «Lettres noires, des ténèbre sà la lumière» – il
est le premier écrivain à y occuper la Chaire création artistique –, il a
d'abord prononcé sur les ondes de Radio France un émouvant éloge en faveur de
la littérature africaine.
«On a
tendance a ignoré les études africaines. Ce qui veut dire qu'il y a toute une
génération d'étudiants ou d'élèves français qui ne voient pas la force de
l'Afrique, qui ne voient pas que c'est vrai, en France on parle la langue
française, mais la France est minoritaire par rapport aux 380 millions d'autres
personnes qui parlent cette langue, qui la magnifient. Donc en intitulant la
leçon inaugurale que je fais au Collège de France "Lettres noires, des
ténèbre sà la lumière", je fais allusion (...) à comment les Africains
prennent la parole pour expliquer à la France que, écoutez la langue française
ce n'est pas forcément la France, mais c'est tous ceux qui acceptent cette
aventure, cette passion, cette forme d'enthousiasme qui était ce qui a forgé
cet imaginaire français et qu'aujourd'hui par notre étroitesse d'esprit on
essaye d'écarter.»
Contre
les clichés
C'est
ensuite au Collège de France qu'Alain Mabanckou, par ailleurs enseignant en
littérature à Los Angeles, a poursuivi son plaidoyer pour une langue française
moins refermée sur elle-même, pointant les clichés de la littérature envers
l'Afrique coloniale mais aussi les nombreuses passerelles entre les lettres de
France et d'Afrique.
Slate
Afrique
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