Le
jeudi 3 mars 2016
6時、雨、25℃、70%。
雛祭り。
電力会社Snelからinvoiceが届いた。1月の消費電力を630kWhとしている。僕が2月初めにレポートしたのは318kWhだった。勝手にSnelが電力量を決めたのだ。これじゃ、メーターを設置した意味、僕が一生懸命節約している意味がないではないか。Snelの担当もミニバスの運転手なみだ。駄目な連中だ。
請求書を受け取った途端に、ご丁寧に停電になった。13時。
ルブンバシはなお雨季だが、ここの雨季は5~6か月、11月から4月である。しかし、RDCコンゴは広い。気候帯も東西南北で全く違う。旧赤道州、旧オリエンタル州の大部分は12か月雨季である。雨季だが雨が降るのは当然だ。ところが、昨年10月から今年2月までの雨で、洪水が5か月続いている州が11州ある。特に旧オリエンタル州の州都キサンガニ(コンゴ第三の都市)を含むチョポTschopo州では被害者が40万人に上るという。「エル・ニーニョ」が原因らしいが、だから仕方ないとはいっていられない。RFI(フランス国際放送)によれば、国連もコンゴ政府も救援に動いているようだが、資金不足を国連が訴えている。
問題は、たとえビル・ゲイツが資金援助をしても、その金が被害者に届く保証が、国連にも、ましてやコンゴ政府にもないということだ。国連の高官がファースト・クラスでキンシャサに飛び、一流ホテルで会議をする費用に使われる。各省の局長、部長、課長、担当者がそれぞれ「分け前」と受け取る。国際NPOやローカルのNPOにもその構造がある。ジレンマである。
2月16日、RDCコンゴの各地でゼネストがあった。ゼネストといっても参加者が少なく、効果は限られているようだと当日のブログに書いた。
RDCコンゴの飛ぶ北キヴ州の州都ゴマ市はせれでもゼネストの影響が多少あったらしい。そのゴマ市のNPO「ルシャLucha、Lutte
pour Changement」(フランス語でルシャと呼ぶにしてもスペイン語のルチャ(闘争)に名前を掛けたのだろう)の若者たち6人が逮捕され2年の刑を裁判所からいいわたされた。これに検察も弁護側も上級審に訴えた。
その裁判は今日ゴマ市で開かれる。
キンシャサ政府にとって「ルシャ」は危険人物の集団とみなされた。2年の刑は重すぎるとフランスおよびベルギー政府が抗議した。
ゼネストデモに参加して2年とは、裁判所は10年の求刑に対して減刑したつもりだろうが、いかにも重い刑である。おちおちデモに参加していられない。ゼネストはかなり平和裏に非暴力的に、むしろ「臆病」なくらいに大人しく行われたと聞いている。
RDCコンゴに限らず、大部分のアフリカ諸国でデモをするのは命懸けである。
RDC :
vers une peine plus lourde pour les six militants de Lucha ?
le 02
mars 2016 à 15h28 Jeune Afrique Par
Habibou Bangré - à Kinshasa
Le
parquet, qui réclame dix ans de réclusion, a fait appel de la condamnation à
deux ans de prison ferme de six militants de Lucha. Le procès doit reprendre ce
jeudi, mais les associations de défense des droits de l'homme et la communauté
internationale condamnent déjà ce qui est pour elles une instrumentalisation de
la justice par le pouvoir.
C’est
le seul point d’accord entre l’accusation et la défense : le tribunal de grande
instance de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, a « mal
jugé » les six militants de Lutte pour le changement (Lucha) condamnés le 24
février à deux de prison pour « incitation à la révolte ».
Vendredi,
la défense a interjeté appel et, lundi, le parquet a suivi la même démarche. «
C’est un scandale !, lance Georges Kapiamba, l’un des avocats des militants. Le
parquet avait requis dix ans et juge les deux ans insignifiants. Il veut aussi
que la cour ordonne la dissolution du mouvement Lucha, qu’il considère comme
une association de malfaiteurs. »
Les
activistes avaient été arrêtés le 16 février à l’aube, alors qu’ils dormaient.
L’opposition et des associations de la société civile, dont Lucha, avaient
appelé à une journée ville-morte dans le pays pour marquer leur attachement à
la Constitution qui interdit à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat
lors de la présidentielle prévue en novembre. Leur procès en appel doit
s’ouvrir jeudi 3 mars.
«
Harcèlement » de la société civile
Le
procès des militants du « mouvement citoyen », particulièrement dans le
collimateur de Kinshasa depuis un an, s’était ouvert le 18 février. Ceux-ci ont
condamnés essentiellement sur la base de slogans pour banderoles, écrits sur
papier et appelant au respect de la loi fondamentale, alors que l’actuel chef
de l’État, au pouvoir depuis 2001, est soupçonné de vouloir s’accrocher à son
poste.
Le
Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a dénoncé un procès
inéquitable, un « harcèlement » de la société civile et un « rétrécissement de
l’espace démocratique ». Et après les condamnations de Paris et Bruxelles,
l’envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands Lacs, Tom Perriello,
a qualifié vendredi à Kinshasa, la condamnation « d’excessive », estimé qu’il
s’agit plus d’un acte de « faiblesse » que de « puissance », et prévenu que «
criminaliser » l’opposition pouvait la radicaliser.
Combat
perdu d’avance ?
Lundi,
le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a dénoncé cette « volée de bois
vert », accusé les pays étrangers et de l’ONU de « mépris profond » envers les
lois congolaises, et leur a reproché de plaider contre l’impunité tout
empêchant la justice d’« assumer ses responsabilités ». Il a par ailleurs
invité les six militants, qu’il a assimilés à des terroristes, à faire
interjeter appel pour prouver leur innocence.
Mais
pour Me Kapiamba, le combat semble perdu d’avance. « En réalité, le
gouvernement fait ça pour intimider davantage les leaders de l’opposition et de
la société civile, pour qu’il n’y ait plus une seule action de contestation par
rapport au processus électoral. La peine de dix ans est beaucoup plus
intimidante. »
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