Le dimanche
19 mai 2013
7時、快晴、22℃、55%。
僕のいるキプシはザンビアとの国境の町である。カタンガ州はアンゴラ、ザンビア、タンザニアと国境を接している。なかでもザンビアとの交流が密である。
ザンビアは政権交代も平和裏に実現した民主的な国である。現在の大統領はマイケル・サタMichael Sata氏である。
そのサタ大統領が二つの重大な支出カットをした。ガソリン価格安定およびトウモロコシ粉価格安定のための政府援助を削ってしまった。いずれIMFか世銀にアドバイスされたのであろうが、ガソリン価格が14%以上あがった。流通コストがあがったから全ての物価に跳ね返っている。さらにザンビア人の主食である、カタンガではブカリと呼ばれる玄米パンのような主食の原材料トウモロコシ粉が暴騰した。
そこで首都ルサカをはじめ各地でストやデモが発生している。組合や野党は7日という期限までつけて撤回をもとめて、サタ政権を揺さぶっている。
サタ大統領は政府援助をカットする代わりに、貧困層救済資金を充実させようとするもののようだが、現在それが機能していない。
トウモロコシの粉を輸入しているカタンガ州では煽りを食ってトウモロコシ粉の価格が急騰した。
ザンビアが民主的に政府援助カットの説明を国民にして国民を納得させられないと、思わぬ火の粉がカタンガ州に降りかからぬとも限らない。
マイケル・サタ大統領 (ザンビア) |
Zambie: suppression
des aides au maïs
Le président Michael
Sata, à la tête de la Zambie depuis plus d'un an et demi, a pris le risque de
provoquer le mécontentement populaire en stoppant coup sur coup les subventions
à l'essence et au maïs, une denrée de base de nombreux Zambiens.
En une semaine, les
taxis et automobilistes ont vu les prix à la pompe grimper de plus de 14% à
9.900 kwachas le litre (1,43 euro). En outre, le président Sata a tiré un trait
sur son propre programme de gouvernement et stoppé les subventions au maïs
accordées depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2011.
La levée de boucliers
a été immédiate, et vendredi plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté à
Lusaka, avant que la police ne les disperse à coup de gaz lacrymogènes,
interpellant plusieurs d'entre eux.
Le président Sata a
justifié l'usage de la force contre les manifestants qui voulaient marcher
jusqu'au palais présidentiel pour demander audience, et accusé l'opposition
d'avoir "acheté" les étudiants pour causer des troubles.
Jeudi, plusieurs
associations avaient demandé à M. Sata de revoir ces mesures contestées.
"Nous donnons sept jours au gouvernement", avait déclaré leur
porte-parole, Guess Nyirenda, promettant des manifestations massives.
"Le gouvernement
ne répond pas aux besoins de la population. La nourriture va devenir
inabordable pour beaucoup de citoyens. Quelle sorte de socialistes sont-ils
pour laisser ainsi les pauvres souffrir?", s'est aussi ému Njekwa Anamela,
vice-président du Parti national uni pour l'indépendance (UNIP), parlant d'une
décision "tragique".
Ce parti zambien en
sait quelque chose, qui avait perdu le pouvoir après de graves émeutes
provoquées par l'inflation des produits alimentaires en 1990. Le gouvernement
UNIP de l'époque avait été contraint de faire des réformes démocratiques après
les troubles, puis il avait perdu les élections.
Au-delà de la classe
politique, les économistes s'inquiètent d'une poussée d'inflation qui atteint
déjà 6,5% et semble partie pour dépasser la cote d'alerte des 7%.
"Avec la hausse
des prix du carburant, tout le reste va augmenter et on ne voit pas comment
l'objectif d'inflation (7% maximum, ndlr) sera respecté", estime
l'économiste Maambo Hamaundu.
"Le budget 2013
ne mentionne nulle part ces mesures, et on se demande pourquoi une telle hâte à
couper ces subventions. D'où vient la pression?", s'interroge-t-il.
Des aides inefficaces,
selon un audit
Le gouvernement s'est
fondé sur un audit pour supprimer les aides au maïs. Il avait été achevé en
septembre 2012 et constatait que les aides bénéficiaient aux grands moulins
industriels, sans que ceux-ci n'aient répercuté l'aide en baissant les prix de
gros sur les marchés de Lusaka, Chipata, Ndola ou Kasama.
En outre, les petits
et moyens établissements, ou les moulins informels, étaient fortement désavantagés,
selon cet audit de l'institut Indaba pour la recherche sur les politiques
agricoles car ils ne pouvaient pas acheter le maïs à des prix aussi bas que
leurs grands concurrents subventionnés.
L'agence publique
zambienne pour la réserve alimentaire prenait même en charge le transport
depuis septembre 2011. Le gouvernement "espérait qu'en recevant le maïs à
des prix subventionnés, les moulins répercuteraient cette aide aux
consommateurs zambiens sous la forme d'un prix de la semoule moins cher".
Mais il n'en a rien été malgré une subvention de 340 dollars la tonne.
Un paquet de semoule
de maïs coûte actuellement 50 cents de dollars (40 cents d'euro) le kilo dans
les supermarchés de Lusaka. Dans un pays frappé par un chômage élevé et dont
60% de la population vit dans la pauvreté avec un revenu moyen de 3,45 dollars
par jour, la moindre augmentation sur ce produit risque d'être un choc autant
économique que social.
La seule réponse
possible, estimait ainsi Mooya Chilala, un père de famille de 34 ans interrogé
par l'AFP, et au chômage avec deux enfants, est de "chasser ce
gouvernement du pouvoir".
Les aides au maïs
"bénéficient uniquement à des intermédiaires déjà aisés, et pas aux plus
pauvres de notre société qui étaient la cible" de ces aides, a rétorqué un
porte-parole de M. Sata, George Chella.
Le gouvernement entend
utiliser l'argent économisé "pour aider les très pauvres", a-t-il
dit, enjoignant "tous les Zambiens de bonne volonté à penser au-delà du
présent et du lendemain".
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