Le samedi 3 décembre 2016
5時45分、快晴、24℃、65&。
6時、クリスチャンは週末のタクシー業ででかけた。ルブンバシ市内の中央郵便局からテキサコの間を営業するそうだ。僕も今日は大学病院からテキサコに11時半ころに行く。無理せず、ともかく安全に仕事をしてくれればいい。
警察官の嫌がらせを避ける工夫をして欲しい。週末は彼らの数が少ないことが週末だけの仕事の今の理由。
ところが、僕がルブンバシに10時に着いたところで、クリスチャンから電話で、PCR(交通警察)につかまったと報せがあった。
それから16時まで、途中仕事をこなしはしたものの、PCRと交渉になった。車検証が複写で、その複写が合法化légaliserされていない(写し証明がされていない)というのだ。これはこちらの確かにミス。としても、写し証明代金は5000フラン(500円)。それを7000円だという。警察の嫌がらせが始まった。それを15時半まで粘って4000円にした。捕まった場所が、市役所の管轄だというので、車は市役所の駐車場に入れられていた。市役所ならコネがあると市役所のDさんに警察との交渉をしてもらった。それがアダになった。警察はなんで市役所が出てくるんだと怒り狂った。役所は賄賂を払わない。それでは「商売」にならないというわけだ。仕方ないからDさんに引いてもらって、車は僕のNPOのものだから、会計担当責任のA君とクリスチャンとで交渉して上の結果になった。市役所の駐車場代金が10000フラン(1000円)。これも初めは3万だと管理人がいう。交渉。交渉。ともかく黒人じゃないとみると、なんでもふっかけてくる。明示された料金がない。勿論領収書もない。
家に帰ってきたら断水だった。蛇口を開けておいた。それが、20時半に食事を終えて部屋からでたら台所と玄関が洪水。流しの排水口が鍋などで塞がっていた。それから1時間半、クリスチャンが手伝ってくれて排水作業。
とんでもない一日だった。
ガンビアが政権交代する。独裁者ヤヒア・ジャメYahya Jammeh(51歳)が12月1日(木)の選挙で実業家アダマ・バローAdama
Barrow(51歳)に敗れたのである。
ジャメは22年間いた政権の座から民主的に退く。これは驚きである。ジャメのエキセントリックな政策および過去4回の選挙中の反対派弾圧をメディアで知らされていたから、今回の選挙もとても公平で民主的ではないだろう、どうせ「やらせ」の選挙に違いないと思っていたからだ。ジャメはあっさりと2日(金)敗北を認め、悪あがきをしていない。
これから見ると、ジャメは英連邦から脱退したり、イスラムを国教化したり、反欧米色を強めていたけれども、国民の洗脳には失敗したか、もともと洗脳などしていなかったということになる。ジャメの潔さは、しかし、個人的な宗教心から来るのかもしれない。
いずれにせよ、新鮮な驚きである。ガンビアの民主化が進むことを期待する。
この選挙とその結果は他のアフリカに与える影響が大きいと思われる。
RDCコンゴにおいても、遠いガンビアと云う小国(セネガルに囲まれた国で一時セネガルと合併したこともあるが、セネガルがフランス、ガンビアが英国の植民地で国の成立は西欧帝国主義の遺産である)にすぎないとはいえ、カビラ大統領にはショックだったろう。
Gambie : le jour où Yahya Jammeh a quitté le pouvoir
03 décembre 2016 à 10h33
Jeune Afrique
Par Benjamin Roger - envoyé spécial
Au pouvoir depuis 1994, le président gambien tant redouté de
ses compatriotes a perdu l'élection présidentielle face à Adama Barrow et
immédiatement reconnu sa défaite. Un dénouement inattendu qui ouvre une
nouvelle page dans l'histoire de la Gambie.
Les Gambiens s’étaient réveillés des doutes plein la tête.
Ils se sont couchés en faisant la fête, heureux, fiers, et libres. Nul doute
que beaucoup se souviendront longtemps de ce vendredi 2 décembre 2016. Un jour
historique, qui a tiré le rideau sur vingt-deux années d’un régime autoritaire
avec lequel une majorité d’entre eux souhaitait en finir. Et qui marquait,
comme tous le répétait en boucle, le début d’une « nouvelle Gambie ».
Dès l’annonce des résultats de la présidentielle de la
veille, donnant Adama Barrow, le candidat de l’opposition, vainqueur de ce duel
à l’issue incertaine face à Yahya Jammeh, ils ont laissé exploser leur joie et
leur soulagement. En début d’après-midi, des milliers d’entre eux sont
descendus dans les rues de Banjul pour célébrer le départ sans heurts du « big
man », ce président tant redouté dont certains avaient peur, il y a seulement
quelques semaines, de prononcer le nom en public.
« Nous sommes enfin en démocratie, fini la dictature ! »
Hommes, femmes, et enfants ont rapidement convergé sur
l’avenue Kairaba, une des principales artères de la capitale. Jamais, en plus
de deux décennies, ils n’avaient connu une telle effervescence populaire. Un
renouveau politique et démocratique dans un concert de klaxons et de chants,
que beaucoup avaient encore du mal à réaliser.
« C’est comme dans un rêve. Nous sommes libres. Je ne
pensais pas que ce jour pourrait arriver », explique Lamine, la vingtaine, qui
n’a connu que Jammeh comme président. Même émotion pour Oussainou, qui se
disait pourtant convaincu de la victoire de l’opposition. « C’est incroyable.
Nous n’avons jamais marché librement comme ça. Nous sommes enfin en démocratie,
fini la dictature ! », s’exclamait-il, drapeau gambien autour du cou.
Benjamin Roger/Jeune Afrique
L’apparition du nouveau président élu, debout dans son 4×4,
a ensuite déclenché la ferveur de la foule. Sous les cris de « Merci M. le
Président », Adama Barrow, 51 ans, inconnu du grand public avant d’être nommé
candidat unique de la coalition de l’opposition, ne cachait pas sa satisfaction
après sa victoire, dont il a toujours affirmé ne jamais douter.
L’appel de Jammeh à Barrow retransmis à la télévision
nationale
Peu après 20h, l’allocution de Yahya Jammeh à la télévision
nationale a définitivement confirmé le résultat de cette élection historique.
Vêtu de son traditionnel boubou blanc, celui qui était jusqu’alors le maître
incontesté et craint de la Gambie a solennellement reconnu sa défaite et
félicité son rival. Une posture que personne, ou presque, n’avait envisagé.
« Même si mon opposant l’avait emporté avec un vote
d’avance, j’aurais accepté le résultat du scrutin. Je saisis cette occasion
pour féliciter M. Adama Barrow pour sa victoire très nette. Je lui souhaite le
meilleur et je souhaite le meilleur à tous les Gambiens », a déclaré Jammeh.
S’en est suivi une scène surréaliste : l’appel de
félicitations du président sortant à son successeur, aussi retransmis à la
télévision. « Le pays sera entre vos mains en janvier et je vous propose mon
aide pour la transition, mais vous devez travailler avec moi, le temps que je
déménage et que je vous laisse la présidence ». Réponse de Barrow : « Je vous
remercie pour tout le travail réalisé pendant 22 ans. Si vous pouvez me donner
des conseils, je viendrai vous consulter ». « Merci, mais je vais m’occuper de
ma ferme à Kanilaï (son village natal, NDLR) », lui répond Jammeh en souriant.
Un échange improbable, à l’image de cette journée folle.
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