Le samedi 9 février
2013
7時、曇り、23度、70%。10時、快晴。15時半、雷雨。
7時、ネット不通。Vodacomの電話も不通。8時10分、回復。
エジプトの裁判所がYoutubeを1ヶ月禁止処分にした。実際にどうやってYoutubeを閲覧できなくするのかは不明。ともかくこの手の表現の自由の制限をしなければならないと考える当局は既に歪んでいる。
8日金曜日マリ国北部ガオ市で今回初めての自爆テロがあったが、今日土曜日、ガオ市の北20kmで身体に爆弾を巻いた二人の青年をマリ正規軍が逮捕した。一人はアラブ人、今一人はトアレグ人。これからこうした自爆テロが増えていくことだろう。
チェスの世界は面白い。幼い少年少女たちがチャンピオンになることもある。フランスの12歳以下のチャンピオンになったファヒム・アラム君は有名だろう。出身はバングラデッシュ。ファヒム君のおかげで一家は不法滞在を免れた。政治亡命を申請している父親のビザが切れるところ、息子のチェスの才能が父親を助けたのである。
ウガンダのチェスの女性チャンピオンもまだ16歳。フィオナ・ムテシPhiona Mutesiさんは首都カンパラのスラム街カトウェKatwe区に母親と住んでいる。6歳のときに父親を亡くして赤貧生活を余儀なくされた。彼女を救ったのがチェスである。9歳で兄がしていたチェスを覚え、12歳で20歳以下の選手権でチャンピオンになった。
スラムの少年たちにチェスを教えたのは元サッカー選手のカテンデRobert Katendeさんである。子供たちに光を与えた。みんながチャンピオンになれるわけではない。しかし、生活に勇気と希望がわく「遊び」をもたらしたのだ。
ウガンダのチェス界のホープ フィオナ・ムテシPhiona Mutesiさん |
Une prodige des
échecs, des bidonvilles de Kampala aux tournois mondiaux
Slate Afrique avec
l'AFP
Assise dans une salle
mal éclairée de Katwe, quartier délabré de la banlieue de la capitale
ougandaise Kampala, Phiona Mutesi fixe, le regard baissé, l'échiquier devant
elle. Et pense à ce que sera le prochain coup de son improbable histoire.
"Les échecs ont
changé ma vie," glisse cette adolescente de 16 ans, en remettant en place
ses larges lunettes. "Avant, je n'avais pas d'espoir, maintenant j'ai de
l'espoir -- je peux devenir docteur, je peux devenir Grand Maître," le
plus élevé des titres aux échecs.
La jeune Ougandaise
n'a pourtant pas toujours vu son avenir en rose. A la mort de son père, atteint
du sida, elle n'avait que trois ans, raconte-t-elle.
Avant de parcourir le
monde pour, de la Sibérie au Soudan, participer à des tournois d'échecs, elle a
dû s'extirper d'une dure vie dans les bidonvilles de Kampala.
"Ma mère ne
pouvait pas payer l'argent du loyer, les frais scolaires, alors à un moment,
j'avais six ans, nous avons été expulsées de notre maison et commencé à dormir
dans les rues," se souvient-elle.
Mais en seulement
quelques années, les échecs vont bouleverser sa vie.
Dès 12 ans, Phiona
Mutesi prend la tête du championnat d'échec féminin ougandais des moins de 20
ans. Aujourd'hui, elle règne désormais sur ceux, confondus, des hommes et des
femmes. Et est aussi la première Ougandaise à avoir obtenu le titre de Candidat
Maître féminin.
Un livre a été écrit
sur sa fulgurante ascension, et les studios Disney ont acheté les droits de son
histoire, pour, peut-être, en faire un film.
Phiona Mutesi ne se
destinait pourtant pas aux échecs.
Certes, dès l'âge de
neuf ans, elle suivait son frère dans ce qui n'était alors qu'un embryon de
club d'échecs, dans cette même banlieue de Kampala où elle brille aujourd'hui.
Mais elle ne venait alors pas pour jouer. Elle venait pour le bol, gratuit, de
pudding qui leur était alors distribué.
"Et puis je me
suis demandé +Qu'est-ce que c'est que ce jeu d'échecs?+ et j'ai commencé à
jouer," se souvient-elle. Elle a montré du talent et de la ténacité pour
battre des adversaires toujours plus coriaces.
Leçons de vie
L'homme qui l'a
initiée, comme beaucoup d'autres enfants du bidonville, aux échecs, est
aujourd'hui son entraîneur, Robert Katende.
Ancien footballeur,
Robert Katende a troqué en 2003 le ballon rond pour les pions d'échecs, dans
l'idée d'apprendre aux enfants des rues ce sport de l'esprit.
A l'époque, aucun
d'entre eux ne savait vraiment ce qu'était un échiquier: la pratique des échecs
était cantonnée aux écoles fréquentées par les élites. Mais, se souvient-il,
l'intérêt des gamins a été immédiat.
Pour des gosses
contraints quotidiennement à la débrouille, jamais sûrs de ce qu'ils pourront
manger ni de l'endroit où ils pourront dormir le soir, les échecs sont une
grande école qui développe des dispositions utiles pour la vie, et notamment la
confiance en soi, dit-il.
"Ce n'est pas
juste un jeu, c'est une façon de transformer les vies," assure
l'entraîneur. "Vous êtes face à des défis et vous devez penser au meilleur
coup à jouer; A des enfants qui sont devenus de petits délinquants ou des criminels,
cela apprend la discipline."
Au début, le club
qu'il a créé était à ciel ouvert et les pions des jeux faits de capsules de
bouteilles.
Aujourd'hui, ce même
club compte 63 membres, certains âgés de quatre ans seulement. Et les
échiquiers, quoique toujours légèrement bringuebalants, sont désormais en
nombre suffisant.
Allongé sur le ventre,
Michael Talemwa, touche du doigt un pion en réfléchissant à sa stratégie. Il
doit contrer une offensive.
Comme de nombreux
autres enfants, ce jeune garçon de 11 ans ne faisait pas grand-chose de ses
journées avant de découvrir le club.
"Je traînais seul
à la maison, sans rien à faire, jusqu'à ce qu'un ami vienne et me dise que nous
devrions venir jouer aux échecs," raconte-t-il. "Je ne savais rien
des échecs et je lui ai dit que je ne savais pas jouer, mais il m'a
convaincu."
Depuis maintenant deux
ans, il vient régulièrement jouer. Et il rêve désormais de la réussite
prodigieuse de Phiona Mutesi.
"Je suis
tellement content d'entendre qu'une de nos amies a atteint un tel niveau,"
dit-il. "J'espère que moi aussi, je pourrai grimper si haut."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire