Le
samedi 23 avril 2016
5時50分、快晴、24℃、55%。
RDCコンゴのジョゼフ・カビラ大統領が昨日22日(金)ニューヨークの国連本部で地球温暖化防止パリ合意に署名した。
RDCコンゴにはアマゾンに続いて世界第二位の熱帯森林がある。アマゾンのように乱開発されていない。十分に保護されているからではなく、大資本が開発していないからだと思われる。しかし、違法伐採は耐えない。今のところ乱伐の規模が小さいだけだ。
この熱帯森林保護にノルウェーが2億ドル出す。2009年のコペンハーゲン合意に基づく援助のようだ。当時、RDCコンゴは森林保護に毎年30億ドル必要だと云ったそうだ。
RDCコンゴにとっては「濡れ手で粟」、「棚から牡丹餅」の類の話である。これまでコンゴが自然資源のために特別の努力をしてきたとは考えられない。しかし、くれるというものを拒むほうはない。
勿論ノルウェーも、地球温暖化の原因たるその他先進国もこれからコンゴに金を払うことになるが、そのコンゴがどのような国であるのかをよく承知していると思う。支払い(援助)を出すノルウェーもバカじゃない。2億ドルがどう消えるか、どう使われるか見定めるだろう。そうしなければいけない。ノルウェー国民の税金がつかわれるのだ。
日本もコンゴ河流域の熱帯森林保護には、森林保護官の訓練など既に協力をしている。今後パリ合意などに基いて、厖大な資金援助をすることになろうが、くれぐれも使途不明とならないように注意していただきたい。日本の援助は現在まで極めてよくトレースされているとおもうけれども。
200
millions de dollars pour protéger la forêt du Congo
Par
Laurence Caramel (New York, envoyée spéciale)
LE
MONDE Le 22.04.2016 à 12h38 • Mis à jour le 22.04.2016 à 15h25
Le
chemin aura été long et semé d’obstacles avant de parvenir à l’accord qui a été
signé, vendredi 22 avril, entre la République démocratique du Congo (RDC) et la
Norvège pour protéger 7 % des forêts tropicales. Soit 155 millions d’hectares,
dans un pays de 70 millions d’habitants, aussi grand que l’Europe occidentale,
et parmi les plus pauvres de la planète.
La
somme mise sur la table par la Norvège — 200 millions de dollars (177,3
millions d’euros) au cours des cinq prochaines années — n’est en rien
comparable au milliard de dollars offerts au Brésil en 2008, ni à celui offert
à l’Indonésie deux ans plus tard. Elle est inférieure au contrat passé avec le
petit Guyana — 1 million d’habitants, 15 millions d’hectares de forêt — en
2009. Cela en dit long sur la prudence avec laquelle le bailleur a choisi
d’avancer avec ce pays où, comme l’on dit pudiquement dans les organisations
internationales, il subsiste des problèmes de « bonne gouvernance ». La Norvège
— dont l’argent est depuis une dizaine d’années derrière tous les grands
programmes de protection des forêts tropicales — a cependant choisi d’ouvrir la
voie.
Les
preuves d’un argent bien investi
« La
déforestation dans le bassin du Congo est moins importante qu’en Amazonie ou en
Asie du Sud-Est, mais elle s’accélère. Nous devons intervenir maintenant, même
si c’est plus complexe qu’ailleurs. C’est notre responsabilité. La protection
des forêts tropicales représente un quart de la solution dans le combat contre
le changement climatique », défend le ministre du climat et de l’environnement
norvégien, Vidar Helgesen.
Il y
avait aussi urgence à envoyer un signal positif à un pays qui, depuis la
conférence de Copenhague, en 2009, s’est engagé dans le laborieux processus
REDD (réduction des émissions liées à la dégradation des forêts et à la
déforestation), censé récompenser en monnaie sonnante et trébuchante les pays
qui préservent leurs puits de carbone forestiers.
Près de
25 millions de dollars ont été dépensés simplement pour évaluer le stock de
carbone en jeu (27 milliards de tonnes), échafauder des scénarios mettant en
scène l’impact d’une démographie galopante sur la consommation de terres, la
poussée de l’agrobusiness dans le secteur de l’huile de palme, la multiplication
des grandes concessions forestières, financer quelques projets pilotes et,
finalement, élaborer un plan d’action aux standards exigés par la Convention
des Nations unies sur le climat.
L’accord
signé vendredi dans le cadre de l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale
— un partenariat regroupant six pays de la région (Congo, RDC, Gabon,
Centrafrique, Cameroun, Guinée-Equatoriale) et une coalition de bailleurs
(Norvège, Allemagne, France, Royaume-Uni, Union européenne) — vise donc à
soutenir la stratégie nationale de lutte contre la déforestation officiellement
adoptée en 2012. « Cet accord va nous permettre d’engager des réformes clés sur
l’utilisation de terres et le droit foncier, puis d’agir sur tous les moteurs
de la déforestation », explique Victor Kabengele, son coordinateur national,
qui donne pour exemple le projet d’orienter les grands investissements
agricoles sur les 8 millions d’hectares de savane abandonnés plutôt que dans
les zones forestières. Ou encore de proposer aux ménages urbains des foyers
améliorés fonctionnant au gaz pour réduire la consommation de charbon de bois
qui, avec l’agriculture sur brûlis, est la principale cause du recul du couvert
forestier.
Campagne
de Greenpeace pour alerter sur la déforestation mondiale et le commerce illégal
de bois, notamment au Congo, le 22 mai 2014 au port de La Rochelle.
Compte
tenu de l’immensité du territoire, les actions se concentreront surtout dans
deux provinces où le taux de déforestation est plus élevé : l’Equateur et
Maï-Ndombe, limitrophe de la capitale, Kinshasa, et de ses 11 millions
d’habitants.
L’argent
promis par la Norvège sera décaissé en deux étapes, dont la seconde, en 2018,
sera soumise à l’évaluation des résultats. Il sera versé dans un fonds
national, et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), qui a
accompagné le gouvernement congolais au cours de toutes ces années de
préparation, en sera l’administrateur. « Il faut que nos contribuables soient
sûrs que leur argent est bien investi si nous voulons aller plus loin avec le
Congo, a averti le ministre norvégien. Nous devons montrer que cet argent va
servir à développer le Congo, à créer des emplois tout en préservant
l’environnement. »
Mauvaise
réputation
La RDC
va devoir rompre avec sa mauvaise réputation qui lui vaut depuis des années de
la part des organisations écologistes des campagnes dénonçant l’ampleur d’une
exploitation illégale pratiquée sous le regard consentant de l’administration
forestière. « Près de 90 % de l’exploitation forestière en RDC est à petite
échelle, illégale ou informelle. La récolte de bois réelle est actuellement
environ huit fois la récolte officielle, écrivait en 2014 Sam Lawson, dans une
étude de Chatham House. Le gouvernement n’a apporté qu’une piètre réponse au
problème de l’exploitation illégale des forêts, traduisant le faible niveau de
gouvernance du pays. » La consultation insuffisante des communautés a par
ailleurs débouché sur de violents conflits avec des grandes entreprises
détentrices de concessions.
Victor
Kabengele assure qu’il s’agit là d’une époque révolue : « Notre droit foncier
reconnaît les droits des communautés locales et autochtones. La RDC défend le
principe du consentement libre et préalable [principe imposé par les Nations
unies] qui doit précéder toute transaction foncière. » A voir. Tout comme sera
mise à l’épreuve la capacité du gouvernement à ne pas sacrifier les aires
naturelles protégées à l’exploitation minière et pétrolière. Dans l’est du
pays, l’avenir du parc national des Virunga, le plus vieux parc naturel
d’Afrique, reste toujours suspendu aux visées des pétroliers.
Pour
protéger sa forêt, la RDC aura besoin de davantage que 200 millions de dollars.
M. Kabengele avance le chiffre de 1,1 milliard de dollars. Mais il n’est plus
question des 3 milliards de dollars par an — autant que le budget national de
l’époque — que sollicitait le ministre de l’environnement, José Endundo, à la
veille de la conférence de Copenhague pour « compenser les populations qui
vivent de la forêt et à qui on ne peut demander de ne pas couper les arbres
sans leur offrir quelque chose ». C’était au temps où certains pays forestiers
croyaient pouvoir rêver d’une nouvelle rente alimentée par le marché du
carbone. La réalité a montré que l’argent ne pousse pas si facilement sur les
arbres.
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