Le
samedi 2 avril 2016
6時、晴れ、24℃、60%。
思った通り、昨日激しい頭痛を訴えて13h45に仕事(ミニバス運転)を切り上げてしまったDavidは今朝来なかった。電話も通じない。病欠を家族も知らせてこない。基本動作ができていない。教育の所為か。
Congo
Airways(国営航空)が3機目の飛行機を投入する。カナダ製ボンバルディエ400。競争がないし、料金が高いから経営は順調なようだ。
ルブンバシに戦車chars d’assautが送られて来た。市民は驚かされた。街の中心、ルブンバシ駅に「展示」された。ただ列車で到着した戦車が置かれていただけかもしれない。しかし、平和なルブンバシに戦車がずらりと並び、市民はショックを隠せなかった。
40台の戦車を政府がウクライナから買い、キンシャサの港に配備したこと、またその一部がカザイ州の港(コンゴ河)イレボに1月末に届いたことはメディアで報道されていたようだが、見落とした記事だった。その戦車18台がルブンバシに着いたのである。しかも残り22台もキンシャサからカタンガにシフトされカタンガ州中央のカミナからルブンバシに向かっているという。
広いRDCコンゴで戦闘が続いているのは、ルブンバシから遥か東のウガンダやルワンダ国境の小さな州南北キヴ州だ。しかも、2000名近くの兵隊がルブンバシ来たということである。平和なルブンバシに戦車とはとみな驚いたのである。
ルブンバシで戦闘準備とは不可解だと市民は不安になった。東部からルブンバシに反乱軍が攻め入って来るとは誰も想像できない。では、何故戦車が送られてきたのか。
今年11月、12月にあるかもしれない大統領選挙に向けての市民への「威圧」と受け取った人々が多いようだ。選挙前、選挙後の不測の混乱を抑えようとする目的なのか。それにしても40台もの戦車がルブンバシに集中するのか。
中央選管は選挙を実施する予算がとれないから、金がないから選挙ができないといっている。40台も戦車を買う金がどこからでたのかという批判も出ている。
戦車の移動について、国連傘下のオカピ放送は全く無視している。
RDC :
des chars d’assaut à Lubumbashi !
SAMEDI
2 AVRIL 2016 / PAR ADRIEN SEYES
Assisterait-on
à une nouvelle escalade de la violence en RDC ? Cette semaine, des centaines de
soldats et des dizaines de chars d’assaut ont afflué vers Lubumbashi, la
capitale de l’ex-Katanga. La population s’inquiète de ce déploiement militaire
dans cette province pourtant épargnée par les troubles. Et nombreux sont ceux à
s’interroger sur ce « gaspillage » de ressources publiques, alors que le
Président Kabila dit peiner pour réunir le budget nécessaire au financement des
élections dans les délais prévus par la Constitution.
Près de
2000 militaires sont arrivés, jeudi 31 mars 2016, à Lubumbashi, la capitale de l’ex-province
cuprifère en provenance de Kinshasa. « Pourquoi viennent-ils chez nous, et pas
ailleurs, notamment dans les Kivu, là où se trouvent les troubles », demande
Gaston, un chauffeur de taxi vivant à Kamalondo. Une interrogation partagée par
une grande majorité des Lushois.
L’inquiétude
est d’autant plus vive que ce déploiement de troupes s’accompagne de l’envoi de
chars d’assaut. 18 ont été recensés, vendredi 1er avril, en gare de Lubumbashi.
Et 22 autres étaient en route depuis Kamina, en direction de la capitale de
l’ex-Katanga. Cette nouvelle inquiète d’autant plus les Lushois que, déjà en
janvier dernier, les forces terrestres des FARDC avaient réceptionné 40 chars
achetés en Ukraine par le général François Olenga. Sur décision de Joseph Kabila
lui-même, ils avaient été entreposés au port de Kinshasa avant leur transfert
vers le port fluvial d’Ilebo avec, pour destination finale, l’ex-province du
Katanga.
«
Depuis la mi-septembre 2015, on assiste à une forte militarisation de
l’ex-province cuprifère, et du Haut Katanga en particulier », explique un
fonctionnaire provincial sous couvert d’anonymat. « En fait, cette situation a
commencé au lendemain de l’exclusion de la Majorité parlementaire (MP) des
partis du G7. Elle s’est exacerbée cette semaine avec l’appel lancé par le G7à
Moïse Katumbi Chapwe de se porter candidat à l’élection présidentielle en
novembre prochain », poursuit-il.
Les
Lushois, dans leur écrasante majorité, ne cachent plus leur agacement face à
cette démonstration de force orchestrée par le Président Joseph Kabila dans
leur paisible capitale. « Il n’y a pas de conflit armé ici », s’exclame
Martine, une commerçante originaire de Kampemba. « Il ferait mieux d’aller dans
le Nord Kivu. Là-bas, rien que sur le Territoire de Beni, plus de 800 personnes
ont été massacrées depuis octobre 2014 ».
Un
sentiment largement répandu au sein de la population qui, dans le même temps,
s’interroge sur le coût d’achat de ce type de matériels, pour le moins inutiles
dans l’ex-Katanga, dans un contexte de ressources budgétaires supposées rares.
Dans son discours du 28 novembre 2015 d’annonce de la convocation du « dialogue
politique national inclusif », Joseph Kabila avait rappelé que la CENI a fixé à
un milliard deux cent millions le coût total du processus électoral. Il avait
également souligné que, pour l’année 2016, l’Exécutif national n’avait pu
prévoir qu’une enveloppe de plus de cinq cent millions de dollars, « soit moins
de la moitié du budget précité et avec pour contrainte de débloquer plusieurs
dizaines de millions de dollars par mois. Ce que la capacité de mobilisation
actuelle des recettes ne permet pas », avait-il ajouté.
«
Comment peut-on expliquer que Kabila et son Gouvernement trouvent l’argent
nécessaire pour acheter des chars mais disent ne pas avoir les moyens
suffisants pour financer le processus électoral ? », s’interroge Christian,
étudiant à la Faculté de droit au sein de l’Université de Lubumbashi, avant de
conclure, un brin exaspéré : « C’est de la mauvaise foi. Mais de toute façon,
quoi qu’il arrive, Joseph Kabila ne sera plus Président au soir du 19 décembre
prochain ».
Enfin,
il reste une ultime question : Pourquoi cibler ainsi le Katanga ? « Joseph
Kabila, qui en avait fait son fief, a complétement perdu la main sur la
province », décrypte notre fonctionnaire provincial. « Face à la montée en
puissance de Moïse Katumbi, dont la popularité ne se dément pas au sein de la
population, il ne fait visiblement pas le poids. Le Président montre donc ses
muscles et ses armes, en pensant peut-être l’intimider », conclut-il. Mais il
en faudra sans doute beaucoup plus pour ébranler la volonté de Moïse Katumbi,
qui est aujourd’hui considéré comme le principal rival du Président Kabila. Le
très charismatique président du Tout Puissant Mazembé, qui s’emploie à faire
l’union au sein d’une opposition congolaise historiquement atomisée, est en
effet plus que jamais déterminé à ce que l’élection présidentielle puisse se
tenir en novembre 2016, conformément aux dispositions de la Constitution.
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