Le
dimanche 14 juin 2015
6時半、快晴、18℃、50%。
ルワンダ人を父親に持つベルギーの人気歌手ストロマエのキンシャサ公演が突如中止された。昨日13日(土)を前にしてストロマエは健康診断のためにキンシャサの向いのブラザビルから木曜日ベルギーに帰国した。健康を害したというのだが、どうも裏がありそうだ。キンシャサのエージェントがスタッフに支払していないとか、キガリ政府がRDCコンゴに傀儡軍を送っているからとか、いずれもありそうなことだが、すっきりしない。
RDCコンゴでは今年地方選挙、来年2016年には国政選挙、大統領選挙が控えている。しかし、国連、EU等の資金的援助なしには選挙ができない。選挙費用に12億ドルが必要なのだそうだ。2015年の国家予算が90億ドルしかない国では負担しきれない額だ。
欧米は選挙費用負担を声明しているが、カビラ大統領の3選には反対で、民主的透明性、憲法順守を要求している。条件付きの援助だ。
RDCコンゴ政府としては金がなにのだから選挙は無期延期すればいいと考えているだろう。それなら現政権を維持できるからだ。選挙の必要性などコンゴは考えていない。
欧米や国連は選挙をして国民の声を聞けという。しかし、2010年のような不正選挙は繰り返したくない。
EUや国連にとってはジレンマだ。
Frictions diplomatiques autour du
financement des élections en RDC
MONDE | samedi 13 juin 2015 à 14h53
La question du financement des élections en
République démocratique du Congo (RDC) complique de nouveau les relations entre
la communauté internationale et Kinshasa, alors qu'une partie de l'opposition
rejette le "dialogue national" recherché par le président Joseph
Kabila en vue d'obtenir un consensus sur le calendrier électoral.
Le calendrier électoral, un enjeu stratégique
important pour la RDC.
La RDC se prépare pour une série
d'élections: quatre scrutins au suffrage direct (et plusieurs autres,
indirects) censés démarrer en octobre pour s'achever par la présidentielle en
novembre 2016.
Le pays traverse une crise politique depuis
la réélection de M. Kabila en 2011 à l'issue d'élections marquées par des
fraudes massives. Le climat politique est particulièrement tendu depuis le
début de l'année et les violences meurtrières qui ont accompagné l'examen de la
nouvelle loi électorale au Parlement.
L'insistance avec laquelle les Occidentaux
demandent à M. Kabila de quitter le pouvoir fin 2016 est également très mal
perçue par Kinshasa et entraîne régulièrement des frictions diplomatiques.
La Constitution interdit au président
Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter. L'opposition dans son
ensemble et une partie de la majorité soupçonnent le chef de l'État de chercher
à tout faire pour se maintenir à son poste au-delà de la fin de son second
quinquennat.
Kabila pour un troisième mandat ?
Début juin, M. Kabila a entamé des
consultations politiques en vue de la tenue d'un "dialogue national"
destiné à obtenir un consensus sur les élections. D'une manière générale,
l'opposition apparaît réticente à engager le dialogue, craignant une manoeuvre
pour retarder les élections.
Jeudi, le président a reçu les chefs de
missions diplomatiques accrédités à Kinshasa. Lors de cette réunion, les
représentants de l'Union européenne et des Nations unies ont dit au président
que l'ONU et l'UE comptaient limiter leur soutien, sous conditions, à la
présidentielle et aux législatives de 2016.
Selon des sources diplomatiques, le chef de
la Mission de l'ONU au Congo (Monusco), Martin Kobler, et l'ambassadeur de l'UE
ont recommandé au président de mettre l'accent sur ces deux scrutins, quitte à
organiser après novembre 2016 les autres élections censées avoir lieu avant
cette date.
"Le gouvernement s'inscrit en faux
contre l'idée selon laquelle il existerait des élections plus importantes que
d'autres", a réagi le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende
Omalanga, dans un communiqué. "La matière électorale relève de la
souveraineté d'un peuple", a-t-il ajouté.
L'UE et les États-Unis ont dit à plusieurs
reprises être prêts à soutenir financièrement le processus électoral en RDC
mais tardent à débloquer des fonds.
L'organisation des élections, un enjeu
stratégique primordial
La Commission électorale nationale
indépendante (Céni) évalue le coût des élections de 2015 et 2016 à 1,2 milliard
de dollars. Des hommes politiques de l'opposition comme de la majorité ont mis
en garde contre le fait que l'État congolais, qui dispose d'un budget d'environ
neuf milliards de dollars pour 2015, n'avait pas les ressources pour assumer
seul une telle charge.
Certains opposants craignent que la tenue
des élections locales, provinciales et sénatoriales avant la présidentielle et
les législatives de 2016 ne consomme tous les fonds disponibles et n'entraîne
un report de ces deux derniers scrutins.
Plusieurs hommes politiques, diplomates ou
analystes, s'inquiètent également de la capacité du pays à organiser, sans
soutien logistique extérieur, les scrutins prévus, dans un pays grand comme 80
fois la Belgique et largement dépourvu d'infrastructures.
D'autres déplorent que la Céni ait exclu de
fait des listes électorales des provinciales et locales tous les jeunes devenus
majeurs depuis 2011.
Vendredi, au sortir d'une réunion avec la
Céni, le directeur de la division des Affaires politiques de la Monusco, Ray
Torres, a rappelé que l'ONU ne fournirait un soutien logistique et technique à
la RDC que si elle juge "crédible" l'ensemble du processus électoral.
Début juin, le cercle de réflexion
International Crisis Group (ICG) a invité la communauté internationale a ne
"pas commettre les mêmes erreurs qu'en 2011", mais à "se tenir
prête à retirer son soutien si le processus électoral est biaisé".
A l'époque, l'ONU avait apporté un soutien
logistique important aux élections, notamment en acheminant le matériel de vote
en de nombreux points du pays.
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