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Le mercredi 3 juin 2015
6時、快晴、22℃、60%。
RDCコンゴカタンガ州知事モイーズ氏はキンシャサ政府が用意している鉱山法改正に反対、鉱山投資を阻害するとAFPのインタヴューで答えている。
またカタンガ州を4分割する法案が執行される今月6月末で知事職を辞めると言明した。
言下に来年2016年11月に行われるはずの大統領選に出る意向を示したものと思われる。
現行鉱山法(2002年改正)をモイーズ知事は改正する時期ではないとしている。理由は、現行法が海外投資家を優遇する税制措置をとっており、おかげで第二次コンゴ戦争(1996年-2003年)後の鉱山投資ブームを呼びこんでいるからだ。鉱山法改正国会審議は中断している。
モイーズ知事はAFPにさらに、「法は法」だけれども、現在の11州を26州に分割してしまう法律にも異議を申し立てている。今だって十分に行政が各州の住民を満足させていないのに、子どもが殖えるように26州にしたらさらに行政が行き届かなくなるというのである。
モイーズ知事が国内ジャーナリズムには沈黙を守り、AFPだけにいささかの心情を吐露したのは国内のメディアであまり騒がれたくないとの思いだろう。
今後もモイーズ知事の動向が注目される。
RDC : le gouverneur du Katanga met en garde
contre la réforme du code minier
Le Vif
03/06/15 à 15:08 - Mise à jour à 15:08
Source : Belga
Attention à ne pas "casser l'élan des
investisseurs" en République démocratique du Congo: dans un entretien à
l'AFP, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, met en garde contre la réforme
du Code minier défendue par le gouvernement central de Kinshasa.
M. Katumbi, qui dirige cette riche province
minière depuis 2006, indique également qu'il se prépare à abandonner ses
fonctions ainsi que l'y contraint l'entrée en vigueur, censée avoir lieu avant
la fin du mois, d'une loi découpant le Katanga en quatre nouvelles provinces.
Populaire, ce richissime propriétaire du
célèbre club de football Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi, le chef-lieu du
Katanga, passe pour un possible successeur au président congolais Joseph
Kabila, au pouvoir depuis 2001, et a qui la Constitution interdit de se
représenter fin 2016 à l'issue de son mandat. Il s'est cependant gardé à ce
jour d'afficher publiquement d'éventuelles ambitions présidentielles.
Sur le projet de réforme du Code minier
dont l'examen au Parlement a été récemment suspendu pour permettre des
discussions entre les autorités et le patronat, M. Katumbi affiche clairement
ses réticences.
Il juge l'entreprise risquée pour le pays et
inopportune dans un environnement de baisse des cours du cuivre, dont la RDC
est un des premiers producteurs mondiaux. "Ce n'est pas le meilleur
moment" pour changer les règles du jeu, dit-il. Les investisseurs
"ont fait confiance au Code minier" promulgué en 2002, ajoute le
gouverneur, et "on s'est mis d'accord avec eux". "Il faut le
respect de la parole" donnée, ajoute cet ancien homme d'affaires.
Le Code minier de 2002, qui accorde de
nombreux avantages fiscaux aux investisseurs étrangers a permis le redressement
d'une industrie minière sortie exsangue de la deuxième guerre du Congo
(1998-2003) puis le boom minier qu'à connu le pays à partir de 2006.
Le projet de réforme du texte présenté par
le gouvernement a suscité une levée de bouclier du patronat, qui a dénoncé une
hausse généralisée des impôts et des taxes menaçant selon eux de faire fuir les
investisseurs.
"J'espère, s'il y a des négociations,
que nous allons aller dans le bon sens", dit M. Katumbi. Premier
producteur mondial de cobalt, la RDC dispute à la Zambie voisine la première
place du classement des producteurs de cuivre africains, grâce à ses
gigantesques gisements du Katanga. Doté d'un sous-sol particulièrement riche,
le pays dispose aussi de réserves importantes de diamant, d'or, de tungstène,
cassitérite, coltan, zinc...
En dépit d'une croissance économique
soutenue (7,7% en moyenne annuelle depuis 2010), tirée d'abord par le secteur
minier, la RDC reste l'un des pays les moins développés de la planète. "On
dit qu'on est un pays riche, mais si nos richesses ne sont pas exploitées, on
n'est pas riche", estime M. Katumbi.
M. Katumbi prend l'exemple de la Zambie, où
le gouvernement a dû renoncer en avril à une hausse de la fiscalité applicable
aux groupes miniers. Son entrée en vigueur avait entraîné l'annonce de
licenciements dans le secteur.
"Partout on fait marche arrière,
pourquoi veut-on aller de l'avant" en RDC? , demande M. Katumbi. Ne
souhaitant pas parler "de politique", le gouverneur du Katanga
accepte de revenir sur la réforme territoriale, par laquelle le nombre des
provinces de la RDC doit passer sous peu de onze à 26.
Il s'est opposé à cette loi, estimant que
l'État congolais n'avait pas les moyens de la mettre en oeuvre. Il compare la
RDC à une femme ayant "onze gosses" qu'elle ne peut nourrir et qu'on
"aime tellement [qu'on va lui] donner 26 enfants".
Néanmoins, "la loi c'est la loi"
et M. Katumbi dit attendre son entrée en vigueur pour abandonner son poste.
Muet sur ses projets, le gouverneur, indique simplement qu'il sera alors
"plus libre de (ses) mouvements".
Fin décembre, M. Katumbi, que certains
membres de la majorité verraient bien succéder à M. Kabila, avait laissé
entendre à mots couverts son opposition à un éventuel maintien au pouvoir de
celui-ci après 2016, alors que l'opposition soupçonne le président de
manoeuvrer pour s'accrocher à son poste. Ces propos ont fortement déplu en haut
lieu et M. Katumbi s'est gardé depuis lors de trop intervenir dans le débat
politique national.
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