Le samedi 20 juin 2015
6時、快晴、18℃、50%。
僕は旅先でTシャツをよく買う。日本、ケニア、南ア、ザンジバル、セネガルなどなど。今日はチュニジアのハマメットで買ったラクダが胸に刺繍されたTシャツと、ケニアの空港で買ったピューマの刺繍のTシャツが古くなり雑巾にした。チュニジアのTシャツは2008年、ケニアのは2009年に求めたものだ。それぞれ懐かしい。
今週は定期的な断水がなかった。通常朝9時か10時に断水だ始まり16時まで続く。日曜日には断水がない。月曜日になって一日水が出たので、切り忘れたのだろうと思っていた。それが火曜日も水曜日も一日水がでたのだ。気まぐれ、または無計画はコンゴの特色だが、計画断水がなくなったのだろうか。ルブンバシに向かうキプシ街道のライオン坂を下りたところに水道局がある。ルブンバシへの水を一手に供給しているのだそうだが、その貯水池とキプシ鉱山を結んで、地下水が多い鉱山の水を貯水池にひくというプロジェクトが実現するらしい。だからキプシには水が豊富なはず。しかし、ならばこれまでキプシで断水があったのだろう。不思議だが考えても仕様がない。
RDCコンゴのニュースで財界人が出てくるのは珍しい。『Jeune Afrique』(JA)誌がコンゴ経営者団体FECの会長アルベール・ユマ(Albert Yuma Mulimbi)氏の長い記事を掲載した。
ユマ氏はコンゴ中銀の監査団長、国営鉱山会社ジェカミンGecaminesの取締役会長を兼ねている。さらに出身企業繊維会社Afritexの社長およびベルギーのTexafの取締でもある。最近は不動産(デブロパー)、食品工業にも手を出してきた。八方で活躍しているように見える。
しかし、ユマ氏は云ってみればいわゆる「政商」だ。カビラ大統領やその財布であるユダヤ系政商ダン・ゲルトラーDan Gertlerに密着している。沈没船ジェカミンの再生を図っているというが成功しているとは思えない。大臣就任を断り、カビラ大統領の3選には非積極的といわれるが、その真意はわからない。
アフリカは現役の政治家がその地位を利用して大資産家、大企業家になっている例にいとまがない。一応アフリカの民主主義国代表格の南アフリカでさえ大統領や副大統領も資産形成に忙しい。マンデラは意外と資産がなかった、
Portrait : Albert Yuma Mulimbi,
l’hyperactif
Mis à jour le 18 juin 2015 à 16h36
Par Christophe Le Bec - Envoyé spécial
Jeune Afrique
Mais comment peut-il à la fois endosser le
rôle de patron des patrons, redresser la Gécamines et gérer ses propres
affaires dans l'immobilier, le textile et l'agroalimentaire ? Rencontre avec
une figure de l'économie congolaise, aussi influente qu'omniprésente, autant
louée que contestée.
Pascal Agboyibor, le "bélier
noir" à forte tête
Retrouvez Albert Yuma Mulimbi, grand invité
de l'économie RFI-JA
L’agroalimentaire, c’est la nouvelle passion
d’Albert Yuma Mulimbi. « Avec mes associés, nous nous sommes lancés dans la
fabrication et la distribution de produits alimentaires », explique l’homme
d’affaires congolais. Son objectif ? Devenir le « nouvel Orgaman », en
référence au groupe détenu par la famille belge Damseaux, qui, dans les années
1970 et 1980, dominait la filière de la viande en RD Congo, depuis l’élevage du
bétail jusqu’aux étals des supermarchés et aux charcuteries. Une entreprise
incontournable dont Albert Yuma Mulimbi a tenté de racheter les actifs. « Nous
n’avons pas réussi à nous entendre sur un prix », regrette-t-il, toujours à
l’affût d’opportunités dans ce secteur… et dans d’autres.
En RD Congo, il est « dans tout et sur tous
les sujets, affirme un minier. Il voyage dans le monde entier et est même
difficile à joindre ou à rencontrer. » À Kinshasa, il détient Afritex, une
usine de pagnes, en partenariat avec des techniciens indiens et italiens, et
est l’un des actionnaires et dirigeants du groupe belge Texaf, coté à la Bourse
Euronext à Bruxelles mais uniquement actif en RD Congo.
Et lorsqu’il ne gère pas ses propres
affaires, Albert Yuma Mulimbi a de quoi occuper ses journées : il est à la fois
président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), de la Conférence permanente
des chambres consulaires africaines et francophones (CPCAF) et administrateur
et président du comité d’audit de la Banque centrale du Congo. Et depuis 2011,
il est aussi à la tête du conseil d’administration de la Gécamines, grande
entreprise minière publique, jadis symbole économique du Katanga, une région
dont il est originaire.
Ses multiples casquettes ont fait de lui
l’un des hommes forts de l’économie congolaise. Mais « qui trop embrasse mal
étreint. Peut-il vraiment tout faire ? » se demande un banquier, qui reconnaît
toutefois que peu de personnalités du monde des affaires sont aussi
expérimentées que lui à Kinshasa. L’intéressé, qui, paradoxalement, aime la
discrétion, balaie d’un revers de main les critiques sur sa capacité à assumer
ses innombrables charges : « J’ai des journées très remplies, c’est vrai, mais
je suis organisé, je sais déléguer. »
Sa fortune – difficile à mesurer -, Albert
Yuma Mulimbi la doit avant tout à Texaf. Ce groupe peu connu est l’héritier
d’Utex Africa, une ancienne industrie textile congolaise, la plus importante du
continent dans les années 1980, avant qu’elle ait été mise à mal par les
importations chinoises. Sous la houlette du patron congolais, il est devenu un
fleuron de l’immobilier du pays. L’homme d’affaires a en effet hérité d’actifs
fonciers bien placés dans le centre de Kinshasa et sur les bords du fleuve
Congo. C’est d’ailleurs sur l’un de ses terrains, dans sa luxueuse villa, « La
savane dorée », qu’il reçoit la plupart de ses interlocuteurs. « C’est chez
Texaf qu’Albert Yuma Mulimbi s’est fait remarquer. Il en a gravi les échelons
un à un, depuis la fin de sa maîtrise d’économie à l’université catholique de
Louvain, en Belgique, jusqu’à aujourd’hui », raconte Philippe Croonenberghs,
directeur général et principal actionnaire du groupe belge, qui le fréquente
depuis 1997 et loue « la fidélité, l’intelligence aiguë, l’honnêteté et le
pragmatisme » de son administrateur.
Prix d’or
Dopé par une réorientation vers
l’immobilier, Texaf a vu ses bénéfices nets bondir de 51 % entre 2010 et 2014
pour atteindre 4,7 millions d’euros. Il construit à tour de bras des immeubles
et villas de standing loués à prix d’or dans une ville qui figure parmi les
plus chères du continent.
« À Kinshasa, Albert Yuma Mulimbi, bon
gestionnaire, forme un tandem efficace avec son alter ego belge Jean-Philippe
Waterschoot », observe Philippe Croonenberghs, qui a organisé en 2002 le rachat
de l’entreprise à l’ancien actionnaire Cobepa (filiale de BNP Paribas). Avec
cet autre dirigeant de Texaf, Albert Yuma Mulimbi détient 5 % du capital du
groupe belge, représentant une fortune d’environ 8 millions d’euros. « Si le
rôle opérationnel d’Albert Yuma Mulimbi au sein de Texaf va se réduire, il
restera dans son rôle d’administrateur pour nous aider à définir notre
stratégie, précise Philippe Croonenberghs. L’immobilier est l’épine dorsale du
groupe, mais nous voulons mener d’autres projets, notamment dans
l’agroalimentaire. » Albert Yuma Mulimbi est notamment sollicité pour définir
un projet qui mette en valeur les terrains des anciennes plantations
cotonnières d’Utex Africa dans le Nord-Kivu et dans le Kasaï, malgré leur
isolement géographique.
Albert Yuma Mulimbi doit-il ses nombreuses
responsabilités à ses entrées à la présidence et à son appartenance à
l’influent « clan des Katangais » ?
Le Congolais a également forgé sa réussite
au sein de la FEC. L’action du patron des patrons, orateur habile toujours tiré
à quatre épingles, est quasi unanimement saluée par ses membres. « Il a fait un
travail remarquable d’organisation et de lobbying, redonnant un nouveau souffle
au patronat », estime John Kanyoni, vice-président de la Chambre des mines de
RD Congo, membre de la FEC et patron du comptoir minier Metachem, à Goma. Il
apprécie sa capacité à « faire passer les messages aux politiques quand ces
derniers entravent le développement du secteur privé, notamment dans les
discussions autour du nouveau code minier ».
Même son de cloche du côté du secteur
bancaire: « Il n’hésite pas à monter au créneau sur les dossiers sensibles pour
les entrepreneurs et dirigeants d’entreprises, comme la fiscalité et
l’amélioration du climat des affaires », apprécie Eric Mboma, directeur général
de la filiale congolaise de Standard Bank.
Contrairement aux précédents patrons de la
FEC, le patron des patrons congolais ne fait pas dans le politiquement correct,
les rapports de l’organisation sont sans concession sur l’action du
gouvernement, et il n’hésite pas à taper du poing sur la table. C’est l’un des rares qui puisse se le permettre, d’abord parce que sa
carrière chez Texaf, un groupe international, l’a mis à l’abri du besoin, et du
fait de sa sa relation avec la présidence. Albert Yuma n’a d’ailleurs pas
hésité à utiliser la décision du Sénat de refuser la modification du calendrier
électoral fixé par la constitution, pourtant défavorable au président Kabila,
afin de calmer les tensions et apaiser les craintes des investisseurs.
Selon ses détracteurs, les nombreuses
responsabilités d’Albert Yuma Mulimbi sont d’ailleurs davantage liées à ses
entrées à la présidence et à son appartenance à l’influent « clan des Katangais
» – qui lui permet d’ouvrir beaucoup de portes -, qu’à ses qualités de stratège
économique. « Il rencontre régulièrement le chef de l’État, il n’en fait pas
mystère, et c’est normal pour un patron des patrons. Mais il a toujours résisté
aux sirènes de la politique. À plusieurs reprises, on lui a proposé un
ministère économique ou financier, il a toujours refusé », rétorque Philippe
Croonenberghs, qui affirme que jamais son collaborateur n’est intervenu auprès
de Joseph Kabila pour appuyer Texaf sur un dossier.
Lettre morte
Autre sujet sensible sur lequel l’homme est
contesté, la Gécamines. « Cela fait quatre ans qu’il préside l’ex-géant minier
public katangais, mais l’annonce de son plan de relance, qui avait fait grand
bruit en 2011, est restée lettre morte. Où sont les 962 millions d’euros
d’investissements et les projets qu’il annonçait ? Où en est le décollage de la
production ? » interroge un observateur dans la ville minière de Lubumbashi.
Ses liens avec Dan Gertler, un autre proche
du président Kabila, sont aussi mis en cause. Accusé d’avoir acheté à bas prix
puis revendu des actifs miniers et pétroliers en RD Congo, encaissant au
passage des plus-values estimées à 1,3 milliard de dollars (environ 1 milliard
d’euros) par l’Africa Progress Panel, l’homme d’affaires israélien est en
contact régulier avec Albert Yuma Mulimbi. En 2013, ce dernier n’hésitait pas à
le défendre face à Jeune Afrique : « Dan Gertler a été l’un des seuls à
investir dans le pays à la fin des années 1990 et a fait venir de grands
groupes. Il a gagné beaucoup d’argent, mais c’est la juste rémunération de sa
prise de risques. »
Chasse gardée
La tentative d’Albert Yuma Mulimbi de céder
en 2013 des parts de la Gécamines dans la mine de cuivre de Kamoto Copper
Company (KCC) est restée en travers de la gorge au Premier ministre Augustin
Matata Ponyo, qui a découvert au dernier moment que Dan Gertler était sur les
rangs. Et mis son veto à l’opération. À la primature, on pense qu’Albert Yuma
Mulimbi ne s’est pas suffisamment attaqué à la question de la transparence dans
la gestion de l’entreprise, qui lui échappe complètement, le groupe public
étant plutôt considéré comme une chasse gardée de la présidence.
En juillet 2014, le limogeage de l’ancien
administrateur-directeur général de la Gécamines, Ahmed Kalej Nkand,
officiellement pour une affaire de surfacturation de matériel minier (mais plus
vraisemblablement pour des motifs politiques), a déplu aux investisseurs et aux
partenaires, étonnés qu’aucune action judiciaire n’ait été entamée. Celui-ci
n’a toujours pas été remplacé, et l’intérim est assuré par Jacques Kamenga
Tshimuanga. « Nous sommes dans l’inconnu concernant l’avenir de la Gécamines,
seules des rumeurs nous parviennent. Cette période sans directeur opérationnel
qui s’éternise n’est pas bonne », se plaint, à Lubumbashi, le dirigeant d’un
groupe minier international présent au Katanga.
Albert Yuma Mulimbi, apprécié des
syndicats, rétorque que la désignation du nouveau directeur général – qui
devrait intervenir dans les prochains jours – a pris du temps, car le conseil
d’administration voulait éviter un « choix inapproprié ». Et insiste sur
l’actuelle bonne marche des opérations sous la houlette de Jacques Kamenga
Tshimuanga. Il jure consacrer l’essentiel de son temps « à la Gécamines,
particulièrement en ce moment où il faut lui trouver des partenaires financiers
internationaux pour le plan de relance ». Ses activités à la FEC et ses
affaires personnelles passeraient en second plan. À l’approche des 60 ans,
l’homme d’affaires congolais ne semble pas fatigué.
La Gécamines à petit régime
Depuis le dernier étage de la tour de la
Gécamines, à Lubumbashi, le directeur général par intérim, Jacques Kamenga
Tshimuanga, affiche sa sérénité. Selon lui, le plan de relance du groupe minier
public est une réussite.
« Notre production est en hausse, d’environ
1 200 tonnes chaque mois début 2015, contre 1 000 tonnes en 2014, même si nous
pâtissons du déficit chronique en électricité, indique celui qui a repris au
pied levé la direction opérationnelle après le limogeage d’Ahmed Kalej Nkand.
La mise en oeuvre du plan social, qui vise la réduction du personnel de 11 000
à 6 000 salariés entre 2011 et 2016, se poursuit, avec 8 500 employés
actuellement, notamment grâce à la mise à la retraite des agents les plus âgés.
»
Jacques Kamenga Tshimuanga met aussi en
avant deux projets pour doper la production : « Un chantier prioritaire, le
développement de la mine et du concentrateur de Desiwa, doté de réserves prouvées
de 5 millions de tonnes et dont la première phase de développement coûterait
800 millions de dollars [environ 735 millions d’euros] pour 100 000 tonnes par
an. Et le projet de Kambove, qui ajouterait encore 50 000 tonnes de cuivre par
an pour 500 millions de dollars d’investissement. »
Seulement voilà, avec une production
annuelle attendue de 40 000 tonnes en 2015 – bien loin des 500 000 tonnes de
minerai extraites dans les années 1980 -, et des cours du cuivre qui ont baissé
de 14 % pendant l’année 2014, les observateurs doutent de la capacité de la
Gécamines à lever ces 1,3 milliard de dollars… Et à Lubumbashi, les anciens
cadres de l’entreprise estiment que les dirigeants du géant public auront du
mal à s’affranchir des interventions politiques pour relever les défis
économiques, organisationnels et sociaux.
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