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キンシャサのメディアテーク(図書館)の除幕式に 出席したオランド仏大統領。人権団体の長で2010年6月 RDCコンゴ警察に殺されたチェベヤ氏を記念する。 |
反民主主義政権に対してフランスが援助を拒否するなり、反政府運動を支援するなりといった実効ある外交を実施しないかぎり、これまでのフランス外交とは異なるとはいえない。
今後のフランスの対アフリカ外交に注目したい。
Hollande à Kinshasa en
avocat des droits de l'Homme et de la démocratie
François Hollande a
rappelé samedi le président congolais Joseph Kabila et, au-delà de lui,
l'ensemble de l'Afrique francophone à leurs devoirs démocratiques et de respect
des droits de l'Homme, lors du 14e sommet de la francophonie, réuni à Kinshasa.
Assis à la gauche du
numéro un congolais, le président français s'est fait à la tribune du sommet le
chantre d'une francophonie au service de "la démocratie, des droits de l'Homme,
du respect de la liberté d'expression" et de "l'affirmation que tout
être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants".
"La belle
ambition de la francophonie" doit être de "mettre une langue, le
français, au service du monde et de la liberté", a-t-il insisté en
conclusion de son discours.
Lors de l'inauguration
d'une médiathèque de l'Institut français de Kinshasa baptisée Floribert
Chebeya, du nom d'un militant congolais des droits de l'Homme assassiné en
2010, François Hollande l'a réaffirmé: "La bataille pour les droits de
l'homme demeure" en RDC où "il y a encore des réalités
inacceptables".
Une déclaration
similaire, quelques jours plus tôt à l'Elysée, avait déchaîné la colère du
gouvernement congolais qui lui avait suggéré de "compléter son information"
pour rendre son voyage dans la capitale de la République démocratique du Congo
(RDC) "très utile".
Dès son arrivée à
Kinshasa, samedi matin, François Hollande a cependant rencontré Josef Kabila,
dont le régime est accusé de violations répétées des droits de l'Homme.
Un entretien
"franc et direct", selon la présidence française au cours duquel a
justement été évoqué l'assassinat de Floribert Chebeya. Le procès de ses
assassins doit se tenir et conduire à leur condamnation, a souligné le président
français alors qu'une audience cruciale en appel des huit policiers accusés de
cet assassinat a été reportée au 23 octobre, une dizaine de jours après le
sommet de la Francophonie.
Pour l'entourage de
François Hollande, il était "indispensable" de se rendre à Kinshasa
et d'organiser cette rencontre avec Joseph Kabila pour "être écoutés,
entendus et porter le message des droits de l'Homme".
Opposant historique
Poursuivant cet
exercice d'équilibriste, le président a rencontré une dizaine de personnalités
de l'opposition parlementaire et des représentants d'ONG de défense des droits
de l'Homme en RDC. "La France est aux côtés des défenseurs des droits de
l'Homme", leur a-t-il dit.
Il devait rencontrer
en début de soirée Etienne Tshisekedi, l'opposant historique qui s'est
auto-proclamé "élu" lors de la présidentielle de 2011 très contestée.
François Hollande a
également évoqué la réforme attendue de la Commission électorale (Céni)
congolaise tout comme la création d'une commission des droits de l'Homme pour
souligner que la finalisation de ces processus adresserait des "signaux
positifs" à la communauté internationale.
"S'il y a eu des
progrès, encore trop timides, ces derniers jours, il y a un processus en RDC et
je souhaite qu'il soit conduit jusqu'à son terme", a-t-il dit au côté de
Joseph Kabila, à l'issue de leur entretien.
Avant de s'envoler
vendredi pour cette première visite en terres africaines, François Hollande
n'avait pas mâché ses mots à l'égard de son homologue congolais.
Le président français,
qui avait hésité pendant des mois à se rendre en RDC pour ne pas se voir
reprocher de cautionner le régime, avait, outre ses remarques sur les droits de
l'Homme, émis ouvertement des doutes sur le scrutin de novembre 2011 qui avait
reconduit Joseph Kabila au pouvoir. Ces élections "n'ont pas été regardées
comme étant complètement satisfaisantes", avait-il observé.
A Dakar, vendredi, au
premier jour de cette mini-tournée de 48 heures, François Hollande a appelé à
une relation "renouvelée" avec l'Afrique fondée sur "la
franchise", la "transparence" et le "respect" mutuel.
La brève escale de Kinshasa lui a donné une première occasion de mettre à
l'épreuve cette doctrine.
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