29 octobre 2012

10月25日 ゴマ市(キヴ州)でバイク・タクシ夜間営業禁止 polémique à Goma sur l’interdiction des motos-taxis le soir


Le jeudi 25 octobre 2012
薄曇り。6時、27℃、45%。

昼過ぎルブンバシに出るため車を出そうとしたら、車が動かない。バッテリーが完全に上がっている。いつも出かけた後にはバッテリーを切るのだが、月曜日にVodacomに行った帰り、バッテリーを切るのを忘れていた。今日は押してもらってもエンジンがかからない。通りがかりの検事さんが、知り合いのガレージのメカの人を呼んでくれた。しかし、それから3時間半、悪戦苦闘するもエンジンがかからない。燃料がないのではないかとか、ヒューズが切れいているのではないかとか、散々いっていたdが、最後は諦めてしまった。家から500m以上離れていたが、車を家まで近所の人たちに押してもらった。

ゴマ市(北キヴ州)の市長がバイク・タクシーの夜間営業を禁止した。夜間といっても1830分から翌朝5時までのことである。
ルブンバシの場合バイク・タクシーは郊外でしか営業できない。一方、今年になってキプシではバイク・タクシーが急増した。運転手はヘルメットをしていないし、客を3人も乗せて走るのが常識だし、客用のヘルメットも勿論ない。安いことは安く、街中が昼夜500フラン(50円)とタクシーの1/4である。タンザニアのダル・エス・サラムでは運転手も僕もヘルメット着用を条件にしてバイク・タクシーをよく利用したが、コンゴでは乗ったことがない。
キヴ市長の措置は臨時のことのようだ。最近爆弾事件があって、それがバイクを利用していたというのだ。バイクが特定されたら夜間営業も解除するのだという。
記事では、迷惑を蒙ったのは、飲み屋(バー)の経営者と売春をしている女性だけのようだ。客足がばったりと落ちた飲み屋、その飲み屋を拠点に働いている女性。たしかにルブンバシでもキプシでも夜の飲み屋にはその手の女性がつきものである。ともかく多い。僕はRDCコンゴのエイズ患者が近隣諸国(ザンビアやタンザニア、南ア)に比べて少ないのは統計が誤っていると思う。
それは別として、キヴ市にはバイク・タクシーが7000台もあるという。しかし、夜間営業をしているバイク・タクシーはそのうち20%しかないというから、普通の市民にたいする実際の影響はあまり大きくないと思われる。
ゴマ市のバイク・タクシー。ヘルメットをしているのは例外。
ゴマ市では昼500フラン、夜は1000フラン(100円)。
バイクはインドや中国製。
RDC : polémique à Goma sur l’interdiction des motos-taxis le soir
Goma, le 18 juillet 2012.
AFP PHOTO/PHIL MOORE
Par Habibou Bangré

 « La nuit, c’est calme, c’est comme au village », se lamente un tenancier de bar de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Le 9 octobre, le maire de la ville, Naasson Kabuya, a interdit aux motos-taxis d’exercer entre 18h30 et 5h00 pour juguler le regain d’insécurité : des attaques nocturnes à l’arme à feu ou à la grenade avaient fait plusieurs morts et blessés, et leurs auteurs auraient fui en moto.

« A 18h00, tout le monde est à la maison, explique le tenancier de bar, membre de l’association Hôtels, restaurants, cafés (Horeca). Or, nous avons des mouvements de clients à partir de 17h00 et jusqu'à minuit, voire plus tard. Il y a beaucoup de travailleurs qu’on a renvoyés à la maison faute de clients. Moi, la première semaine de la mesure, j’ai perdu 70 % de mon chiffre d’affaires hebdomadaire. Et je crains que ça ne s’aggrave avec le temps. »

« Je n’ai plus beaucoup de clients »

Pour fuir le chômage, les motos-taxis de nuit travaillent de jour. Résultat : les 7 200 deux-roues recensés circulent en même temps, empirant le trafic dans les rues chaotiques de Goma. Aussi, à cause des recettes divisées, les motos-taxis « peinent pour recueillir les sept dollars qu’ils doivent remettre chaque jour au propriétaire de leur moto », commente Sukisa Ndayambaje, président de l’Association des motards, qui avait fait grève le 10 octobre.

Les « filles libres », ou prostituées, sont également affectées. « Ma vie nocturne m’aide à soutenir ma famille, confie Viviane, postée près d’une boîte de nuit presque déserte. Si on ne peut pas se déplacer, est-ce qu’on va nous donner un autre travail ? Parce qu’on ne sait pas comment s’en sortir... Moi, je n’ai plus beaucoup de clients. La plupart du temps je partais à moto avec eux, mais là, je dois compter sur ceux qui ont une voiture, et ils sont rares. »

« Des filles ont été tabassées »

Les motos-taxis sont le moyen de transport le plus utilisé et le moins cher : il faut compter 500 francs congolais pour la course en journée et 1 000 la nuit – soit moins d’un dollar. Les citoyens se pressent pour avoir le dernier, mais ceux qui l’ont raté n’ont d’autre choix que de marcher, pendant que l’armée, la police et la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) patrouillent pour sécuriser la ville.

« Ceux qui veillent sur la sécurité sont ceux qui provoquent l’insécurité car des militaires en profitent pour tracasser la population  », dénonce Alain, avocat. « Souvent, raconte Viviane, on doit rentrer à pied et des shégués (enfants des rues) ou des militaires prennent nos téléphones ou notre argent. » Près de la jeune femme, Olivier ajoute que « des filles ont été tabassées » alors qu’elles marchaient la nuit.

« Identifions plutôt les motards »

Le tenancier de bar confirme ces abus, et va plus loin. « L’insécurité continue toujours, assure-t-il. On continue à tuer des gens, on vole toujours. Avant et après la mesure, la situation reste la même. » Un jugement que réfute le maire Naasson Kabuya. « Il n’y a plus de cas d’assassinat à Goma, assure-t-il. Les propriétaires de bars, de boîtes et les filles libres se plaignent mais ceux qui ont perdu des proches saluent la mesure. »

« Depuis l’interdiction, quelque chose a changé. Il n’y a pas de morts, je ne me sens pas en insécurité », abonde Hassan, un jeune artiste. « On peut laisser la mesure comme ça, parce qu’il faut privilégier la sécurité avant tout, mais je préfèrerais un système fiable d’identification des motards », confie Derick Dunia, propriétaire du bar Les Vétérans. La même revendication que Sukisa Ndayambaje défend face aux autorités.

Naasson Kabuya est partant. Car selon lui, « 60 % des motards qui travaillent la nuit à Goma sont des militaires et des policiers, 20 % viennent du Rwanda et seuls 20 % sont de vrais motos-taxis ». Rassurant, il ajoute que l’interdiction sera levée après identification – un processus qui pourrait prendre « deux semaines ». Mais il espère à terme que les motos-taxis, moyen de transport qu’il juge trop dangereux, disparaîtront au profit de mini-bus.

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