Le mercredi 4
septembre 2013
6時、快晴、23℃、42.5%。
水圧があったので、6時15分にシャワーを浴びた。湯も出たし快適。
8時半、ネット不通。11時、回復。
東カサイ州のムウェネ・ディトゥから州都ムブジマイに向かったトラックが9月2日(月)20時頃カーブを曲がり損ねて横転、17名の死者を出した。トラックとオカピ放送の記事にあった。17名のうち、5人は子供、2人が女性だ。いたましい事故ではないか。農産物を運ぶトラックが人を20人も乗せていた。ムウェネ・ディトゥといえば、ルブンバシから西カサイ州の州都カナンガに行く国鉄の主要駅があるところだ。この駅からムブジマイには陸路になる。幹線道路だ。積載量を超えた人や荷物、スピードの出しすぎ、加えて運転手の飲酒が原因だそうな。とてもまともな事故とはいえない。こうした事故は防げる。まともな舗装とメンテナンス、道路標識、カードレール、バスの運行、トラックの積載制限チェック・ポイントの設置等々。タンザニアでは主要都市を出ると直ぐにチェック・ポイントがあってバスやトラックの重量を検査していた。面倒だなぁと思ったが重要なチェックだったのだ。RDCコンゴ、しっかりしないといけないぞ。
カビラ大統領が提案し、勅令を発した「国民討議conceratations nationales」のためにキンシャサに来た学生たちが、3日(火)国連平和維持軍Monusco事務局の前で東部での軍事介入を支持するデモ行った。「官製デモ」の匂いがするが、暴力と戦争の悪循環を断ち切るには武装集団(M23やマイ・マイなど)を「力」で徹底的に壊滅させるしかないと考えていることになる。他力本願ではなかろうか。報道したのは国連のオカピ放送。国連はコンゴの若者たちの支持があることを宣伝したいのではないか。
アフリカにおけるインド人の存在は大きい。東アフリカのケニアやタンザニアはインド洋に面しているという地理的条件から歴史的にインド人が早くから進出していた。RDCコンゴはどうだろう。『スレイト』紙電子版の記事を要約してみたい。
コンゴのインド人(1)
RDCコンゴのインド人人口は2010年時点で7000人に過ぎない。しかし、確実に増える傾向にはある。彼らは確実にその経済的プレゼンスを拡大してきている。
そもそもインド人がコンゴに入ってきたのは1905年に遡る。スタンレイビル(現キサンガニ、オリエンタル州)にウガンダやケニアから、アルベールビル(現カレミ、カタンガ州)にはタンザニアからやってきた。これはポルトガル人、ギリシャ人、イタリア人たちがコンゴを目指して入植してきたのと呼応している。1950年代になってやっとキンシャサに進出した。紆余曲折が始まる。
1960年コンゴは独立を果たす。独立後の混乱のためヨーロッパ人、特に旧宗主国のベルギー人たちがコンゴを離れるが、その折、ヨーロッパ人たちから店や工場を買った。
1973年、独裁者モブツが「ザイール化政策」を強行。インド人たちの企業や土地も被害を受けた。しかし、80年代に入ると「ザイール化」は緩和され、インド人たちの企業の基盤が作られる。Gay Impex、Congo Store、Shalima、Zempa、Prodimpexなど。90年代にはまた91年や93年の全国的略奪事件、98年のウガンダおよびルワンダとの戦争で難しい局面に立たされるが、商業、流通、製造業へと経済活動を広げた。2000年に入るとグローバリゼイション、自由貿易の波に乗る。コンゴで育った従来のインド系企業に加えてインドから、パキスタンからまたカナダからもインド系企業が進出するようになった。インド本土から労働者も移民してきた。
鉱業、通信、食品加工、建設、ホテルなど新しいセクターに広がっていった。
2008年インド・アフリカ サミットがニューデリで開かれた。60億ドルの借款供与がされることになった。これまでの私企業ベースから国家間の政治的関係に発展したが、これは突如そうなったわけではなく、コンゴに住みついたインド人たちの100年にわたる地道な活動の成果ということができる。インド輸出入銀行の借款で西カサイ州の大カテンデ発電所、バンドンド州のカカボラ発電所がインドの建設会社の手で完成した。
米系のテンケフングルーメ社(親はフリーポート・マクモラン)や英豪系キコ(親はリオ・ティント)のような世界企業ではないが、中企業のトップになって、RDCコンゴの重要な産業をになっている企業としてSocomex (Shalina), Sajico (groupe Sanzi), Roffe-Congo, UAC (Kamlesh
Shukla), Prodimpex et Beltexco (groupe Rawji)などをあげることができよう。
次回は業種別にインド企業を検討する。
ヤマハの代理店をしているProimpexは現社長の祖父が 1905年にタンザニアからマニエマ州のキンドゥに入った 現社長は日本の早稲田大学の留学生だった親日家である |
Les Indiens en RD
Congo
samedi 17 août 2013
Muriel Devey ( AEM )
On les estimait à
environ 7’000 ressortissants en 2010. Ils sont très certainement plus nombreux
aujourd’hui. Sur une population congolaise d’environ 70 millions d’habitants,
ce chiffre paraît dérisoire. Pourtant, les Indiens de RD Congo sont de plus en
plus visibles dans le tissu économique congolais. Installés à Kinshasa, à
Lubumbashi et dans d’autres chefs-lieux de province, et présents dans un large
éventail de secteurs, ils sont à la tête de PME/PMI ou de groupes aux activités
diversifiées, bâtis par des membres de la communauté établis depuis des
décennies dans ce pays où ils dirigent des filiales de sociétés établies en
Inde, au Canada ou dans d’autres pays africains.
1905 : les premières
arrivées
Loin d’être un phénomène
récent, la présence des Indiens en RDC remonte au début de l’époque coloniale.
C’est en 1905, en effet, qu’ont été enregistrés les premiers cas d’arrivées
d’Indiens en provenance principalement d’Afrique de l’Est. Les portes d’entrée
étaient alors Stanleyville (Kisangani), pour ceux qui venaient d’Ouganda ou du
Kenya, et Albertville (Kalemie), pour ceux qui arrivaient de Tanzanie. Certains
prirent également pied à Kindu (Maniema). Tel est le cas de la famille Rawji,
conduite alors par son aïeul Merali Rawji.
Ces premiers migrants
étaient surtout des Chiites et des Ismaéliens. Si une poignée d’entre eux s’est
enrichie dans le commerce de gros ou de détail (importation de biens
manufacturés et exportation de produits agricoles, d’ivoire et de cuirs et
peaux), avec des succursales en Afrique de l’Est, au Moyen Orient et en Inde,
la plupart vivaient modestement du commerce avec les Congolais, à l’instar de
leurs confrères portugais, grecs ou italiens. Ils tenaient de petits magasins
où ils vendaient divers articles manufacturés, notamment du tissu au poids
importé en ballots, appelés « tombola » (seconde main). À partir de 1950, des
familles sont allées s’implanter à Kinshasa, suivant ainsi Pyarali Shariff, le
premier Ismaélien à s’y être établi en 1946. La famille Rwaji s’y installera en
1960, année de l’indépendance du pays.
Juste après
l’indépendance, profitant des opportunités offertes par le départ d’Européens,
qui fuient les troubles socio-politiques, certaines familles rachètent des
sociétés européennes ou en créent de nouvelles. Ainsi les Rawji reprennent à
des Belges Alukivu et Beltexco et fondent Sogalkin. Mais en 1973, la
zaïrianisation initiée par le président Mobutu, qui porte entre autres sur la
cession forcée à des Congolais des biens commerciaux et des propriétés
foncières qui appartenaient à des ressortissants étrangers, porte un coup dur à
la plupart d’entre eux. Certains quittent le pays, d’autres restent, résistant
vaille que vaille à cette période difficile. Puis la mesure de rétrocession des
biens à leurs anciens propriétaires et la libéralisation de l’économie amorcée
en 1982, notamment de l’exploitation artisanale de l’or et du diamant, ouvrent
de nouvelles perspectives.
1980-1990, une
nouvelle vague met pied en RD Congo
C’est dans les années
1980 qu’une nouvelle vague d’Indiens met pied en RDC, principalement dans le
commerce général. Au cours de cette période naîtront les sociétés Gay Impex
(commerce général), Congo Store (créé par Chatoo Safdar), Shalina, fondé par
Virji Shiraz, et le futur groupe Zenufa, qui débute avec African Food Beverage.
Un des frères Rawji crée, pour sa part, Prodimpex.
Pillages de 1991 et de
1993, difficile démocratisation, interminable conférence nationale souveraine,
renversement du Maréchal Mobutu par Laurent Désiré Kabila en 1997 et guerre
avec le Rwanda et l’Ouganda en 1998, la décennie 1990 est une période trouble,
peu favorable aux affaires. Pourtant elle offrira des opportunités à des
familles indiennes déjà en place, dont certaines reprennent des secteurs
délaissées par des Occidentaux qui quittent le pays. Également à des Indiens de
l’extérieur, qui viennent s’implanter dans le pays. Au cours de ces années
s’installent notamment en RDC Sajico et Harish Jagtani, qui deviendra très
actif au cours des années 2000, et bien d’autres. Leur terrain de prédilection
: le commerce général, toujours lui, la distribution mais aussi la petite
industrie.
Années 2000, les
affaires sont accompagnées « d’en haut »
À partir des années
2000, à la faveur de la mondialisation et de la libéralisation de l’économie,
la RDC s’ouvre. La période se traduit par de profonds changements. D’abord dans
l’origine des nouveaux migrants indiens, qui comptent un peu plus d’Hindous
dans leurs rangs. Une partie d’entre eux débarque directement d’Inde, de l’État
du Gujarat notamment, ou du Pakistan, en particulier de la province de Sindh,
connue pour sa population entreprenante et ses redoutables commerçants.
Certains viennent du Canada. La plupart sont anglophones. Peu de liens donc avec
les anciennes générations, devenues, au fil des ans, francophones. Autre
caractéristique, cette vague d’investisseurs fait venir sa main d’œuvre d’Inde.
Des employés peu qualifiés, parlant à peine l’anglais, mais qui maîtrisent très
vite les bases du lingala, une des quatre langues nationales de la RDC.
Outre des
investisseurs aux moyens limités, cette période se caractérise par l’arrivée de
sociétés indiennes disposant de capitaux importants et par des investissements
dans de nouvelles filières – mines, télécommunications, agro-industrie,
construction et hôtellerie - qui sont autant le fait des Indiens déjà établis
en RD Congo, qui profitent des opportunités pour diversifier leurs activités,
que des nouveaux arrivants. Ainsi le groupe Rawji ouvre la Rawbank et rachète
Marsavco (production d’huile de palme raffinée, de savons et de cosmétiques)
ainsi qu’à Unilever en 2002. En 2010, le groupe indien Barthi Airtel rachète la
compagnie de téléphonie mobile Zaïn (Ex-Celtel).
Autre nouveauté, les
affaires sont désormais accompagnées « d’en haut ». À l’instar de la Chine,
l’Inde, qui, lors du Sommet de 2008 à New Dheli avec des pays africains, avait
annoncé une ligne de crédit de six milliards de dollars en faveur de l’Afrique,
apporte des financements au gouvernement congolais, via l’Export-Import Bank of
India. C’est sur cette base que seront, en partie, financées les centrales
hydroélectriques Grand Katende (Kasaï occidental) et Kakabola (Bandundu). Au
bénéfice, bien évidemment, des sociétés indiennes Bharat Heavy Electrical Ltd
et Angelique International Ltd, chargées de les construire. Pour sceller
localement ce partenariat, une chambre de commerce indo-congolaise dont l’homme
d’affaires Rashid Patel est l’un des initiateurs, est créée en 2006.
Aujourd’hui, les
Indiens sont représentés dans un large éventail d’activités. Bien évidemment,
dans le commerce de gros - importation de produits alimentaires et
électroménagers, représentation exclusive de produits industriels et de marques
de voitures – créneau sur lequel leurs leaders sont Socomex (Shalina), Sajico
(groupe Sanzi), Roffe-Congo, UAC (Kamlesh Shukla), Prodimpex et Beltexco
(groupe Rawji).
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