Le mercredi 12
novembre 2014
5時、快晴、26℃、55%。
7時、ネット接続を試みた。繋がらない。正常。契約が確かに切れているようだが、その報せが来ていない。Vodacom。駄目な会社だなぁ。もとから分かっているが。
8時、隣の小学校前に陣取っている携帯電話の屋台で2万フラン(2000円)でユニットを買った。20ドル相当。20ドルは1万8000フランだが、2000フランがコミッション。
これで1.5ジガ分ネットができる。速度が遅いから、1ヶ月通常なら十分なのである。
『jeune Afrique』誌電子版の以下の記事は、RDCコンゴ東部の戦闘勢力をよく示していると思う。M23(ルワンダ現カガメ政権の傀儡)を北キヴ州から追い出して一応解散に追い込んで以降の勢力地図がわかる。
10月初めから現在まで、地図上でいうとButemboの北の白丸のところ、ベニ市および周辺で住民120人が殺されている。国連平和維持軍Monuscoが住民を守れないとベニ市民がデモをしたことは本誌で既報である。僕は国連に期待しすぎだと考えるが、国連も自らの限界を認めている。
M23はウガンダでRDCコンゴ再侵入を用意しているともいうが、M23は取敢えず「駆逐」されている。かわってウガンダ反政府軍ADFが攻勢をしかけてきたようだ。国連はマラウィ軍から派遣された実戦部隊を11月から投入するなど、新たな犠牲を防ぐべく努力をかたむけている。
一方ルワンダのフツ系FDLRは国連軍の前に武装解除にむかう方向だ。
国連軍は、全ての武装集団(ウガンダ系、ルワンダ系、ソマリアのシャバブ系、その他)にたいして、武装解除するか、徹底抗戦するかの二者選択を迫っている。
地図上は白丸が国連軍基地、赤丸が武装集団占拠地点だが、実際はもっと複雑である。武装強盗集団マイマイもいるからである。
住民が自警団を組織して、外部からの襲撃にそなえているところもある。
ともかく、RDCコンゴ東部、オリエンタル州、北キヴ州、南キヴ州の各州は、ジャングル地帯あり、山岳地帯ありと戦闘の難しいところであるが、一歩一歩、村々、都市を開放していくしかない。
カタンガ州のルブンバシからみると、遠い外国の戦争としか感じられないが、そのカタンガ州でも、独立派マイマイがいる。コンゴ国軍に期待できないのだから、国連軍が頑張るしかなし。「話し合い」で解決できる相手ではない。軍事力の勝負である。そういう現実がここにはある。「軍隊はいらない」などと云っていられない。
CRISE DANS LE KIVU
RDC : la situation
explosive de Beni expliquée en 4 points
04/11/2014 à 17:56 Par
Trésor Kibangula Jeune Afrique
Depuis début octobre,
le territoire de Beni, dans l'est de la RDC, est la cible d'attaques répétées
d'individus armés qui s'en prennent aux populations civiles. Environ 120 morts
en un mois. Décryptage de la situation en quatre points.
Les attaques contre
les civils se suivent et se ressemblent à Beni, territoire de la province du
Nord-Kivu, dans l'est de la RDC. Par armes à feu ou à la machette, les
populations sont massacrées dans les quartiers périphériques de la ville
éponyme et dans les villages environnants. À en croire le bilan de la société
civile locale, du "2 octobre au 2 novembre", les tueries ont fait
environ 120 morts et entraîné le "déplacement massif d'au moins 10 000
ménages".
Fin octobre, Joseph
Kabila lui-même s'était rendu dans la région pour essayer de rassurer la population,
promettant de "vaincre" les rebelles ougandais des Forces
démocratiques alliées (ADF), soupçonnés d'être responsables de cette série des
massacres. Mais le passage du chef de l'État congolais n'a rien changé sur le
terrain. Dès le lendemain de son départ, entre 7 et 11 personnes ont été tuées
à Beni, provoquant une violente émeute dans la ville.
Pourquoi les attaques
se sont-elles multipliées depuis octobre ?
"Personne ne
s'attendait à ce retour de bâton", admet une source de la Mission de l'ONU
pour la stabilisation du Congo (Monusco). Ragaillardie par sa victoire sur le
Mouvement du 23-Mars (M23), l'armée congolaise, appuyée par la brigade
d'intervention de la Monusco, avait en effet lancé depuis le 16 janvier
l'opération "Sokola" (nettoyer, en français) contre les combattants
de l'ADF, actifs dans le territoire de Beni. Très rapidement, des bastions et
autres sanctuaires des rebelles ougandais avaient été repris. "Les ADF
étaient en déroute", commente notre source onusienne.
Problème : "La
Monusco et l'armée congolaise ont oublié qu'ils avaient affaire à un groupe
armé pas comme les autres, les ADF étant une organisation terroriste",
soutient Thomas d'Aquin Muiti, président de la société civile du Nord-Kivu,
regrettant que l'opération "Sokola" ait été "suspendue au mois
de juin" après les succès enregistrés sur le terrain. "Cela a permis
aux éléments résiduels des ADF de se réorganiser, de se renforcer - en hommes
et en matériels - et de mener aujourd'hui tous ces actes de sabotage contre les
civils", explique-t-il.
Du côté de la Monusco,
on essaye de nuancer. "L'opération 'Sokola' a plutôt été perturbée, voire
ralentie, après la mort du général congolais Bahuma, le numéro un de l'armée
congolaise dans le Nord-Kivu. Mais nos troupes n'ont jamais pour autant été
désengagées sur le terrain", affirme la source onusienne.
Qui sont derrière ces
attaques ?
Des questions se
posent cependant sur l'identité réelle des auteurs de cette série d'attaques
meurtrières à Beni. "Sachant que les ADF ont été gravement affaiblis, la
Monusco s'interroge sérieusement sur leur capacité aujourd'hui à mener ces
massacres", confie un membre de la mission proche du dossier. Qui sont
donc réellement les auteurs de ces tueries ? Personne ne peut aujourd'hui le
dire avec certitude.
"Des
investigations sont en cours. Des suspects arrêtés continuent d'être
interrogés", indique quant à lui un conseiller du ministère congolais de
l'Intérieur. Mais "la piste d'une milice locale est aussi prise très au
sérieux", ajoute-t-il. Une milice qui serait dirigée en sous-main par une
personnalité politique très influente de Beni, aujourd'hui réfugiée en Afrique
du Sud : Mbusa Nyamwisi. Son mobile pour commanditer de tels tueries dans son
fief ? "Quel était celui de Thomas Lubanga, des Enyele ou des Kata Katanga
qui ont semé la terreur dans leurs fiefs ?", rétorque le conseiller, en
guise de réponse. De son côté, Mbusa Nyamwisi accuse les responsables de
l'armée à Beni d'être complices des attaques contre les civils dans le grand
nord.
La société civile du
Nord-Kivu dit poursuivre ses investigations pour établir des responsabilités
avec des preuves à l'appui.
Pour sa part, la
société civile du Nord-Kivu dit "poursuivre ses investigations avant
d'établir des responsabilités avec des preuves à l'appui". En attendant,
Me Omar Kavota, son porte-parole, accuse : "Les ADF ont bénéficié ces
derniers mois d'un soutien important auprès de ceux qui œuvrent pour la
déstabilisation de l'est de la RDC. Des jeunes ont été recrutés en Ouganda où
sont réfugiés des anciens combattants du M23. Ces derniers ne sont donc pas
étrangers à ce qui se passe à Beni." Et d'alerter : "c'est une
nouvelle guerre qui se prépare."
Contacté par Jeune
Afrique, Amani Kabasha, porte-parole du M23, a toutefois catégoriquement réfuté
ces accusations. "Nos troupes sont cantonnées en Ouganda, elles n'ont pas
bougé. Au lieu de persister dans sa politique de recherche des boucs
émissaires, Kinshasa doit jouer son rôle régalien de protection des populations
civiles", a-t-il déclaré.
Quelle est la
particularité de Beni pour les assaillants ?
Pourquoi cette
"nouvelle guerre" partirait-elle, cette fois-ci, de Beni ? Les
experts sont unanimes : le territoire est propice aux mouvements rebelles.
Montagnes, massif de Rwenzori, forêt dense, vallées, parc national des Virunga…
Bref, l'environnement de Beni ne facilite pas le démantèlement des groupes
armés. Il y aussi la rivière Semliki et tous ses affluents qui regorgent d'or,
entre autres. Conséquence : depuis des années, divers groupes armés et milices
locales y exploitent illégalement des ressources naturelles - le bois notamment
- et des minerais. En toute impunité.
Que font l'armée
congolaise et la Monusco ?
Appelant les
populations locales à ne pas se constituer en groupes d'autodéfense, l'armée
tente de reprendre la traque des ADF. Des combats sont signalés depuis le 3
novembre dans les faubourgs de la ville de Beni, où a eu lieu la dernière
attaque contre les civils.
De son côté, la
Monusco a indiqué avoir "d'ores et déjà apporté des moyens d'appui et des
renseignements à la douzaine de régiments de l'armée congolaise actuellement
engagées dans les combats contre les ADF". Et les patrouilles ont été
multipliées de nuit comme des jours. Une compagnie d'intervention malawite
supplémentaire a été dépêchée sur place. Même le général brésilien Carlos
Alberto Dos Santos Cruz, commandant de la force onusienne, est descendu sur le
terrain.
Pas suffisant pour
convaincre la société civile du Nord-Kivu. "La Monusco a failli dans sa
mission de protection des civils à Beni. Elle ne doit pas attendre l'armée
congolaise pour mener des actions contre les forces négatives", se plaint
Thomas d'Aquin Muiti, qui rappelle les dispositions de la résolution 2098 du
Conseil de sécurité de l'ONU, laquelle
autorise la brigade d'intervention de la Monusco à "mener, seule ou
avec les FARDC, des offensives ciblées et robustes" contre les forces
négatives dans l'est de la RDC.
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